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Ulrich Zwingli

 
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Zwingli

Stagiaire


Inscrit le: 26 Oct 2007
Messages: 77

MessagePosté le: Lun Nov 12, 2007 16:25    Sujet du message: Ulrich Zwingli Répondre en citant

Ulrich Zwingli — on trouve aussi Huldreich Zwingli et Huldrych Zwingli, et même Zwingle ou Zvingle ou encore Zuingle Haudry, en francisant — (1484-1531) est un réformateur religieux suisse. En étudiant la Bible, indépendamment de Martin Luther, il arrive à des conclusions analogues.

Très présent dans la société, il est un des principaux artisans des différentes tentatives de convertir, y compris militairement, la Suisse à la Réforme. En 1523, il parvient à faire adopter la réforme au canton de Zürich, premier canton à le faire. Il est, depuis Zurich, à l'origine des Églises réformées de Suisse alémanique, tandis que Guillaume Farel et Jean Calvin sont les principaux réformateurs en Suisse romande. Il est aujourd'hui encore l'une des principales sources d'inspiration des Églises réformées, et notamment du protestantisme libéral.

Après un ministère fructueux à Glaris et à Einsiedeln, où il combattit la mariolâtrie, Zwingli fut appelé comme prédicateur à Zurich. Comme il était un logicien vigoureux, il alla plus loin que Luther. Tout ce qui n'était pas positivement enseigné dans l'Écriture sainte devait être aboli à ses yeux. La Cène n'était qu'un mémorial et le Christ n'y était pas présent. Les images traitées d'idoles furent enlevées des églises. Rien ne restera plus de l'ancienne liturgie.

1484 : 1er janvier. Naissance de Zwingli né à Wildhaus dans le Toggenbourg (canton de Saint-Gall). Son père Ulrich était un fonctionnaire. Il a neuf ou dix frères et sœurs.
1498-99 : Son nom apparait sur les listes de l'Université de Vienne d'où il semble avoir été exclu. Deux ans après on le retrouve à Bâle où, le professeur Thomas Wyttenbach l'encourage à se consacrer à des études de théologie.
1502 : S'inscrit à l'Université de Bâle où il obtient le grade de maître en arts.
1506 : Achève ses études de théologie et est ordonné prêtre à Constance.
1506-16 : Curé de Glaris non loin de Wildhaus son village natal. Ses sermons anti-mercenariat ne plurent pas à la communauté rurale.
1516-18 : Chapelain de l'abbaye d'Einsiedeln (Notre-Dame des Ermites).
1512 : Comme aumônier militaire des Suisses à la solde du pape, il participe aux célèbres batailles de Novare et de Marignan 1515.
1513 : Apprend le grec.
1516 : Rencontre Erasme et l'imprimeur Froben à Bâle.
1518 : Fin. Il est appelé comme Prédicateur de la collégiale de Zurich.
1519 : 1er janvier. Zwingli prêche pour la première fois à la "Grossmünster". C'est là qu'il devient petit à petit un authentique réformateur. Marqué par la peste et l'expérience de la mort.
1520 : Renonce volontairement à sa pension papale.
1522 : 16 mai. Par la publication de "Vermahnung an die zu Schwyz, dass sie sich vor fremden Herren hutend", Zwingli commence à se faire connaître en dehors de Zurich.
1523 : Il passe définitivement à la Réforme avec la rédaction des 67 Thèses qu'il rédige pour participer à la première dispute de Zurich qui se tient le 29 Janvier. Dès lors Zwingli va tout faire pour que Zurich devienne une cité réformée.
1524 : Épouse la veuve Anna Reinhart. Ils auront quatre enfants.
1525 : Septembre. Zurich abolit la messe. Berne l'interdit en 1528, Bâle et Glaris en feront de même en 1529.
1526 : Mars. Le premier culte réformé est célébré. Les moines se dépouillent de leurs habits religieux, la lecture du texte sacré se substitue au chant et les reliques sont abandonnées. Mai : Zwingli est excommunié à la dispute de Baden (canton d'Argovie).
1529 : Colloque de Marbourg. Sous la présidence du Landgrave Philippe de Hesse Zwingli y rencontre Luther pour faire le point de leurs accords et désaccords sur la doctrine eucharistique. 1re bataille de Kappel. La Réforme, grâce à la Ligue évangélique réunissant les cantons de Berne, Saint-Gall, Bâle et Zurich, et sous l'action de Zwingli, s'étend aux bailliages communs («alliance combourgeoise») après la première paix de Kappel.
1531 : En octobre, les cantons suisses catholiques attaquent les Zurichois et les battent à la 2e bataille de Kappel. Zwingli - aumônier des troupes zurichoises - est tué sur ce champ de bataille le 11 du même mois alors qu'il assiste blessés et mourants.
Traités :

1522 : Avril. De la Liberté des mets.
1522 : Mai. Exhortation contre les enrôlements et les pensions.
1522 : Juillet. Prière et exhortation amicale en faveur du mariage des prêtres.
1524 : Le Berger.
1525 : De la vraie et fausse religion.
Ouvrages :

1530 : Fidei Ratio.
1531 : Expositio Fidei
==Biographie== Il eut pour père un simple paysan, amman ou magistrat de sa paroisse qui, connaissant toute l'importance de l'instruction, ne négligea rien pour lui en assurer les avantages. Zwingli en puisa les éléments à Bâle et à Berne. Les dominicains, augurant favorablement de ses débuts, le caressèrent pour l'attirer dans leur ordre : mais son père, voulant le soustraire à ces tentatives de séduction, l'envoya se perfectionner à l'université de Vienne en Autriche, qui avait de la célébrité. Cependant le jeune Zwingli n'y apprit qu'un peu d'astronomie et de physique, outre la philosophie, comme on la savait dans ce temps-là.

De retour dans sa patrie, après une absence de deux ans, il revint une seconde fois à Bâle, où il fut bientôt nommé régent. À peine âgé de dix-huit ans, il se livra avec toute l'ardeur d'un jeune homme aux devoirs de sa place ; et il acquit une connaissance plus profonde des langues qu'il était obligé d'apprendre à ses élèves. On remarque qu'il avait une inclination très prononcée pour Horace, Salluste, Pline, Sénèque, Aristote, Platon et Démosthène, dont la lecture l'occupait nuit et jour, et qui contribuèrent si puissamment à agrandir ses idées et à polir son style. Il ne négligea pas néanmoins l'étude des sciences nécessaires à l'état auquel il était destiné. Il eut pour professeur de théologie Thomas Wyttenbach, dont l'enseignement, sans avoir rien d'extraordinaire, s'élevait cependant au-dessus des préjugés de ses contemporains.[1]

D'autres historiens font l'éloge de la méthode qu'il employait dans l'enseignement, et de la confiance qu'il inspirait à ses disciples. En 1506, il prit le degré de maître es arts, et fut promu à la cure de Glaris. Ce bénéfice lui convenait assez, parce qu'il le rapprochait de ses parents, et parce qu'il était honorable d'être à vingt-deux ans pasteur d'un chef-lieu de canton. L'évêque de Constance lui conféra les ordres sans difficulté, et souscrivit à son installation.

Dès ce moment Zwingli crut devoir recommencer ses études théologiques sur un nouveau plan qu'il s'était formé. Après avoir relu les auteurs classiques de l'ancienne Grèce, pour se rendre leur langue familière, et pour en approfondir toutes les beautés, il se livra à l'étude du Nouveau Testament, et à la recherche des testes qui servent de fondement aux dogmes catholiques. Il suivit la méthode qui consiste à interpréter un passage obscur par un passage analogue plus clair, un mot inusité par des mots plus connus, ayant égard au lieu, au temps ; à l'intention de l'écrivain et à une foule d'autres circonstances qui modifient et changent souvent la signification des mots : II se mit ensuite à lire les Pères de l'Eglise, pour savoir de quelle manière ils avaient entendu les endroits qui lui semblaient obscurs. Ce n'était pas assez pour lui de connaître le sentiment des anciens théologiens ; il voulut aussi consulter les modernes, même les écrivains qui avaient été frappés d'anathème, comme Wiclef et Jean Huss.

Il paraît cependant qu'il se borna d'abord à gémir en secret sur les abus qui déshonoraient le clergé, et qu'il ne se pressa pas de les attaquer de front : le moment favorable n'était pas encore venu, mais il s'avançait à grands pas : gardant sur les articles de foi qui lui déplaisaient le silence le plus absolu, il ne les approuvait ni ne les condamnait.

En 1512, lorsque 20 000 Suisses marchèrent à la voix de Jules II, pour secourir l'Italie contre les armes de Louis XII, Zwingli accompagna le contingent de Glaris, en qualité d'aumônier. Le fameux Matthieu Schiner, cardinal évêque de Sion, légat a, latere, le chargea de distribuer à ses compatriotes les gratifications du pape.

Après la bataille de Novare, où il avait été présent, Zwingli retourna dans sa paroisse reprendre ses fonctions pastorales, qu'il quitta de nouveau en 1515 pour marcher avec les Suisses au secours du duc de Milan, attaqué par François Ier, et il fut témoin de la bataille de Marignan, aussi fatale à sa patrie que la victoire de Novare lui avait été glorieuse. Zwingli avait prévu ce désastre, et il s'était efforcé de le prévenir dans un discours qu'il adressa aux Suisses à Monza, près de Milan.[2]

Le désastre de Marignan fortifia Zwingli dans son aversion pour toute guerre qui n'est point entreprise dans le dessein de défendre la patrie. Peu de temps après son retour de Milan il fut nommé à la cure d'Einsiedeln, autrement Notre-Dame des Ermites, L'austérité de ses principes et la publication de la Fable du bœuf et de quelques autres animaux, contre l'usage barbare des Suisses de se mettre à la solde de l'étranger lui avaient fait des ennemis à Glaris.

Ne pouvant plus y rester sans éprouver des désagréments, il prit possession d'Einsiedeln en 1516. Cette abbaye était alors sous la direction de Théobald, baron de Geroldseck, qui en était administrateur, à cause de l'extrême vieillesse de l'abbé Conrad de Rechberg quoique ce religieux eût plutôt reçu l'éducation d'un soldat que celle d'un moine, il aimait les sciences et la régularité, et il voulait qu'elles fussent en honneur dans son abbaye ; il y appela Zwingli.

Celui-ci accepta volontiers un poste qui le mettait en relation directe avec les hommes les plus éclairés dé la Suisse. Tout son temps fut employé à l'étude ou à l'accomplissement de ses devoirs. Il débuta dans la carrière de la réformation en conseillant à l'administrateur d'effacer l'inscription placée au-dessus de la principale porte de l'abbaye : Ici l'on obtient rémission plénière de tous les pèches [3], et de faire enterrer les reliques, objets de la dévotion superstitieuse des pèlerins. Il introduisit ensuite quelques changements dans la discipline d'un couvent de femmes qui était sous sa direction.

Bientôt il écrivit à Hugues de Landenberg, évêque de Constance, pour l'engager à supprimer dans son diocèse une foule de pratiques puériles et ridicules, qui pouvaient entraîner des maux sans remède. Il développa les mêmes idées dans un entretien avec le cardinal de Sion, et lui fit sentir la nécessité d'une réforme générale. La chose n'était pas difficile.[4]

Si les idées de Zwingli avaient été suivies, comme il le désirait ardemment, et comme il l'avait proposé au cardinal Schinner, le torrent de la réforme n'aurait point entraîné dans son cours impétueux, avec ce qu'il y avait d'abusif dans la croyance et dans les mœurs d'un grand nombre de catholiques, des dogmes sacrés et des pratiques pieuses que l'Église tenait des apôtres. Mais tel était l'aveuglement du pape et des évêques, qu'ils aimèrent mieux s'exposer à une ruine totale que de faire des concessions commandées par le bon sens et la raison.

Jusque-là Zwingli ne s'était guère communiqué qu'à ses amis ou à des hommes dont il connaissait la droiture. Le jour où il devait commencer la prédication de ce qu'il appelle le pur Evangile ne tarda pas à luire. Ce fut le jour même où l'on célébrait la fête de la consécration de l'église d'Einsiedeln par les anges. Au milieu d'une nombreuse assemblée que la solennité avait attirée, il monta en chaire, et prononça le discours d'usage tous les sept ans. Après un exorde plein de chaleur et d'onction, qui avait disposé les auditeurs à une attention soutenue, il passa aux motifs qui les réunissaient dans cette église, déplora leur aveuglement sur les moyens qu'ils employaient pour plaire à Dieu[5]

Ce discours produisit un effet étonnant : quelques auditeurs furent scandalisés d'une pareille doctrine, tandis que le plus grand nombre donna les marques les moins équivoques de son assentiment. On dit même que quelques pèlerins remportèrent leurs offrandes, ne croyant pas devoir contribuer au luxe qui était étalé dans l'abbaye de Notre-Dame des Ermites. Ces circonstances excitèrent l'animosité des moines contre celui qui diminuait ainsi leurs revenus.

Cependant il ne paraît pas que les supérieurs aient été irrités de sa conduite, puisque le pape Léon X lui fit remettre, vers la même époque, par le nonce Pucci, un bref dans lequel Zwingli était revêtu du titre de chapelain du Saint-Siège, et gratifié d'une pension. Le sermon du réformateur fut prononcé dans le courant de suivant ses historiens, d'où il suit qu'il devança Luther d'un an dans ses prédications, et que quand bien même la prédication des indulgences n'aurait point occasionné l'explosion, elle eût éclaté infailliblement d'elle-même à la première occasion qui se serait présentée.

Le chapitre de Zurich le nomma curé de cette ville, à la sollicitation de ses partisans. Il s'y rendit vers la fin de l'année, et peu de jours après son arrivée, il parut devant le chapitre, déclara qu'il abandonnerait, dans ses discours, l'ordre des leçons dominicales, qui avait été suivi depuis Charlemagne, et qu'il expliquerait sans interruption tous les livres du Nouveau Testament.

Il promit aussi de n'avoir en vue que la gloire de Dieu, l'instruction et l'édification des fidèles Cette déclaration fut approuvée par la majorité du chapitre. La minorité la regarda comme une innovation dangereuse. Zwingli répondit aux objections qu'il revenait à l'usage de l'Église primitive, qu'on avait observé jusqu'à Charlemagne ; qu'il se servirait de la méthode employée par les Pères de l'Église dans leurs homélies, et qu'avec l'assistance divine, il espérait prêcher de manière qu'aucun partisan de la vérité évangélique n'aurait lieu de se plaindre. On put voir, dès son premier sermon, prononcé le jour de la Circoncision, 1519, qu'il serait fidèle à son plan. Il en fut comme de tout ce qu'il avait fait jusqu'alors : les uns s'en édifièrent, les autres s'en scandalisèrent. S'il se fût contenté d'attaquer les abus, qui oserait le blâmer maintenant ? Mais il mit beaucoup d'aigreur dans ses attaques ; et, en outre, il s'éleva contre des pratiques vénérables, avec une amertume sans excuse. Il jugeait sévèrement : il fut jugé de même.

Les esprits s'animèrent ; et il en naquit des tempêtes. Du reste, il se fit remarquer par une conduite très régulière. Il fit chasser de la ville par les magistrats toutes les filles publiques. Vers ce temps-là, Léon X envoya le cordelier Bernard Samson dans les treize cantons, pour y prêcher les indulgences, dont le produit était destiné à l'achèvement de la magnifique basilique de St-Pierre. Ce religieux déhonté ne craignit pas d'user de toutes sortes de supercheries pour tromper ses auditeurs. Il porta l'insolence à un point inconcevable. Quand il paraissait en public, il faisait crier à haute voix : Laissez approcher d'abord les riches, qui peuvent acheter le pardon de leurs péchés ; après les avoir satisfaits, on écoutera les prières du pauvre. Tant d'excès indignèrent les plus patients.

L'évéque de Constance défendit aux curés de son diocèse de le recevoir dans leurs paroisses. Presque tous obéirent ; mais aucun ne mit autant d'ardeur dans son obéissance que le curé de Zurich. Il avait prévenu les désirs du prélat : il les avait même dépassés. En 1520, Zwingli renonça à la pension qu'il recevait du St-Siége, et obtint du conseil de Zurich qu'on prêcherait purement l'Évangile dans le canton. L'ambition de Charles-Quint et de François Ier, qui se disputaient la couronne impériale, fournit à Zwingli l'occasion de développer de nouveau ses talents. Les deux compétiteurs s'efforcèrent d'intéresser la confédération helvétique en leur faveur.

Zwingli était d'avis de garder la plus stricte neutralité ; et il s'en expliqua ouvertement. Lorsque les deux rivaux se furent déclaré la guerre, Zwingli, qui penchait pour la France, détourna le canton de Zurich de se joindre aux autres cantons ; ce qui lui attira la haine des personnages les plus marquants de la confédération, et lui enleva plusieurs partisans dans sa propre paroisse. Bientôt il engagea le conseil de Zurich à refuser au pape un secours de troupes que le saint-père demandait pour attaquer le Milanais ; et ce ne fut qu'après la promesse formelle d'employer ailleurs les Suisses que Léon X put obtenir trois mille Zurichois. La sagesse des avis de Zwingli fut manifestée par l'événement. Cependant son aversion pour une nouvelle alliance avec François Ier lui fit le plus grand tort dans l'esprit de beaucoup de personnes, qui ne furent pas fâchées de pouvoir confondre dans la même haine ses principes politiques et ses opinions religieuses.

Le 14 mai 1522, Zwingli adressa une allocution très éloquente aux habitants de Schwitz, que la défaite de la Bicoque, commune à tous les cantons, excepté celui de Zurich, avait portés à réfléchir sur la position fâcheuse dans laquelle ils se trouvaient engagés et sur les moyens d'en sortir[6]

Quoique cette allocution soit plus conforme aux règles de la morale qu'à celles de la politique, les habitants du canton de Schwitz l'accueillirent favorablement. Ils chargèrent le secrétaire d'État d'exprimer leur reconnaissance à Zwingli ; et peu de temps après ils firent une loi dans leur assemblée générale pour abolir toute alliance et tout subside durant vingt-cinq ans.

Pendant le carême de cette même année 1522, quelques personnes attachées à la nouvelle doctrine avaient enfreint publiquement l'abstinence et le jeûne ; le magistrat les fit mettre en prison, et refusa de les écouter. Zwingli entreprit de les justifier, dans un Traité sur l'observation du carême, qu'il terminait en priant les hommes versés dans l'intelligence des Écritures de le réfuter, s'ils croyaient qu'il avait fait violence au sens de l'Évangile. Cet ouvrage fut comme un manifeste de la part de Zwingli. Il jeta l'alarme parmi les ecclésiastiques et tous ceux qui étaient dévoués à l'Église catholique. L'évoque de Constance, pressé par ses propres craintes, et par de nombreuses sollicitations, adressa un mandement à ses diocésains, pour les prémunir contre la séduction. Il écrivit en même temps au conseil de Zurich, qui ne répondit pas de manière à le satisfaire ; et au chapitre de la même ville, qui permit à Zwingli de se défendre par un traité publié le 22 août dans lequel il établissait : que l'Évangile seul est une autorité irrécusable, à laquelle il faut recourir pour terminer les incertitudes, et décider toutes les disputes, et que les décisions de l'Église ne peuvent être obligatoires qu'autant qu'elles sont fondées sur l'Évangile. [7]

Pendant que Zwingli composait ce traité, la diète de Baden ordonna l'arrestation d'un curé de village qui avait prêché la nouvelle doctrine, et le fit transférer dans les prisons de l'évêché de Constance. Le réformateur n'eut pas de peine à voir que les gouvernements des cantons s'opposaient à la propagation de ses opinions. Dans le dessein de les gagner, il leur adressa, en son nom et en celui de neuf de ses amis, un précis de sa doctrine et une prière expresse de laisser libre la prédication de l'Evangile.[8]

Zwingli finissait par demander aux cantons de tolérer le mariage des prêtres, et s'élevait fortement contre les inconvénients du célibat. Il adressa une requête à l'évêque de Constance pour l'engager à se mettre à la tête de la réforme, et à permettre qu'on démolit avec prudence et précaution ce qui avait été bâti avec témérité. Cette levée de boucliers souleva contre lui les prêtres et les moines, qui le décrièrent, et le traitèrent en chaire de luthérien, injure la plus forte que l'on connût alors. Le scandale était à son comble. L'évêque de Constance crut bien faire en interdisant toute espèce de dispute jusqu'à ce qu'un concile général eût prononcé sur les points controversés. Mais il ne fut obéi ni des uns ni des autres ; et les discussions continuèrent avec autant de violence et d'acharnement qu'auparavant.

Zwingli s'imagina qu'il n'y avait pas de meilleur moyen pour y mettre un terme que de se présenter, dans les premiers jours de 1523, devant le grand conseil, et de solliciter un colloque public, où il pût rendre compte de sa doctrine en présence des députés de l'évêque de Constance. Il promit de se rétracter si on lui prouvait qu'il était dans l'erreur ; mais il demanda la protection spéciale du gouvernement, dans le cas où il prouverait que ses adversaires avaient tort. Le grand conseil fit droit à sa demande, et adressa, peu de jours après, une circulaire à tous les ecclésiastiques du canton, pour les convoquer dans la maison de ville le lendemain de la fête de Saint-Charlemagne (29 janvier), afin que chacun eût la liberté de désigner publiquement les opinions qu'il regardait comme hérétiques, et pût les combattre l'Évangile à là main. Il se réservait le droit de prononcer définitivement sur ce qui serait dit de part et d'autres et de procéder contre quiconque refuserait de se soumettre à sa décision. Aussitôt que cet acte fut devenu public, Zwingli fit paraître soixante-sept articles qui devaient être soumis au colloque : il y en avait de très raisonnables.

Au jour fixé le colloque ouvrit ses séances. L'évêque de Constance y était représenté par Jean Faber, son grand vicaire, et par d'autres théologiens ; le clergé du canton avait à sa tête Zwingli et ses amis. Il y avait en tout près de six cents personnes. Le bourgmestre de Zurich exposa le but de la convocation, et exhorta les assistants à manifester leurs sentiments sans crainte. Le chevalier d'Anweil, intendant de l'évêque, Faber et Zwingli prirent successivement la parole. Celui-ci demanda instamment qu'on le convainquît d'hérésie, s'il en était coupable, en se servant toutefois de la seule autorité de l'Ecriture. Le grand vicaire éluda la question, mais insensiblement et par son indiscrétion la dispute s'entama. Zwingli, qui s'exprimait avec beaucoup d'éloquence et de facilité, le poussa vivement- Faber s'aperçut qu'on l'écoutait avec défaveur et refusa de poursuivre. Alors la séance fut levée, et le conseil ordonna aue Zwingli n'ayant été ni convaincu d'hérésie, ni réfuté, continuerait à prêcher l'Evangile comme il Tavait fait, que lès pasteurs de Zurich et de son territoire se borneraient à appuyer leur prédication sur l'Ecriture sainte, et que des deux côtés on eût à s'abstenir de toute injure personnelle. Cette décision de l'autorité civile en matière de religion irrita les catholiques qui jetèrent les hauts cris ; mais elle assura le triomphe de la réforme, qui, dès ce moment, ne cessa de se fortifier de jour en jour par les écrits et les discours de Zwingli.

Vers la même époque, le pape Adrien VI lui adressa, un bref très flatteur, pour l'engager à maintenir les privilèges du Saint-Siège. Il publia le procès-verbal de la conférence et îa défense des soixante-sept articles sous le titre de Areheielèsgli. Cependant rien n'était changé dans le culte, et les offices se faisaient comme par le passé, lorsqu'il parut un écrit très véhément intitulé Jugement de Dieu sur les images. Les têtes ardentes en furent exaltées, et un cordonnier, nommé Simon Hottinger, accompagné de quelques fanatiques, renversa un crucifix élevé à la porte de la ville. Cet homme fut arrêté ; on voulait le punir, mais les avis furent partagés sur la culpabilité. Zwingli lui-même, tout en convenant que Hottinger méritait châtiment pour avoir agi sans l'autorisation du magistrat, déclarait formellement que la défense d'adorer les images ne regardait pas moins les chrétiens que les Israélites. Dans cette perplexité, le grand conseil convoqua un nouveau colloque pour examiner si le culte des images était autorisé par l'Evangile, et s'il fallait conserver ou abolir la messe. Le 28 octobre 1523, plus de neuf cents personnes des cantons de Schaffhouse, de Saint-Gall et de Zurich se trouvaient réunies dans cette dernière ville ; les autres cantons n'avaient pas voulu s'y rendre. Le colloque dura deux ou trois jours.

Zwingli parut avoir entraîné la majorité de l'assemblée ; mais il ne réussit pas à persuader le grand conseil, qui ne prit aucune détermination, par la crainte peut-être de choquer les autres cantons et les évèques qui avaient refusé d'envoyer des députés au colloque. En janvier 1524, il se tint une troisième conférence, qui fut un nouveau triomphe pour le réformateur. L'abolition de la messe en fut le résultat, et désormais le sénat et le peuple de Zurich montrèrent la plus grande déférence aux avis de Zwingli. Ce fait, consigné dans le Musée des protestants célèbres, ne se trouve pas dans la Vie de Zwingli, par Hess. Cet historien dit seulement que l'évêque de Constance ayant envoyé au sénat de Zurich une Apologie de la messe et du culte des images, le réformateur y répondit avec tant de solidité que le gouvernement permit d'enlever des églises les statues et les tableaux, que l'on remplaça par des inscriptions tirées des livres saints. Quant à la messe, elle ne fut définitivement supprimée qu'en 1525, le jour de Pâques, où l'on célébra la cène. Il avait été question du célibat ecclésiastique dans la conférence d'octobre 1523 ; Zwingli s'était attaché à prouver qu'il n'a aucun fondement dans le Nouveau Testament : c'était tout pour lui. Le gouvernement de Zurich ne se prononça pas d'une manière expresse sur ce point délicat : il se borna à là simple tolérance du mariage des prêtres.

Zwingli en profita, et le 2 avril 1524, il épousa Anne Reinhard, veuve d'un magistrat, de laquelle il eut un fils. Dans le même temps, il s'occupa de réformer le chapitre de Zurich, l'abbaye de Fraumûnster et les religieux mendiants. Les revenus des communautés supprimées furent employés à la dotation des professeurs de l'université, qu'il organisa avec autant de talent que de sagesse. Nommé recteur du gymnase en 1525, il appela auprès de lui les hommes les plus distingués dans la nouvelle réforme, les Pellican, les Gollinus, et leur confia l'enseignement du grec et de l'hébreu.

Les autres chaires furent à peu près aussi bien remplies. Tout allait suivant ses désirs, sans secousses et sans effusion de sang ; il jouissait d'une grande considération quand les divisions intestines de la réforme vinrent troubler son repos et lui mettre les armes à la main contre ceux mêmes qui, à son exemple, avaient secoué le joug de l'autorité. Les chefs du parti des anabaptistes en Suisse, Mantz et Grebel, d'accord avec Thomas Mtinzer, s'étaient engagés en présence de Zwingli à ne plus prêcher leurs opinions et lui, de son côté, avait promis de ne point les attaquer publiquement. Les frères manquèrent les premiers à leurs engagements, et le réformateur se crut affranchi des siens. Toute la Suisse retentit des déclamations contre les abus que la réforme avait laissé subsister et des désirs de les voir disparaître. Les opinions les plus extravagantes furent suivies des crimes les plus atroces. Le gouvernement de Zurich désirait mettre un terme à ce débordement ; il força les anabaptistes d'entrer eu conférence avec Zwingli.

Ce moyen valait mieux que la persécution ; mais il n'eut pas le succès qu'on en avait attendu. Deux conférences eurent lieu à différentes reprises ; et, si quelques-uns des plus modérés d'entre les anabaptistes se rendirent aux raisonnements de Zwingli, ils n'exercèrent aucune influence sur l'esprit de la multitude, qui persévéra dans ses égarements. Il faut le dire aussi : Zwingli, très louable sous le rapport de la tolérance qu'il professa constamment et sans restriction, ne s'éloignait pas assez des erreurs de l'anabaptisme, ou ne les combattait que par d'autres erreurs aussi répréhensibles, de l'aveu même des protestants. [9]

Une autre dispute qui tracassa beaucoup Zwingli fut celle qu'il eut à soutenir contre Luther au sujet de la présence de Jésus-Christ dans l'eucharistie. Le réformateur saxon admettait la réalité ; le réformateur de Zurich s'en tenait à la figure. Celui-ci avait consigné sa doctrine dans le Commentaire sur la vraie et la fausse religion, qu il publia en 1525. Immédiatement après, Œcolampade fit paraître, à Bâle, une Explication des paroles de l'institution de la sainte Cène, suivant les anciens docteurs, dans laquelle il appuyait et défendait les sentiments de son ami.[10]

II fut sensible à Luther de voir, non plus des particuliers !, mais des églises entières de la réforme se soulever contre lui. Il traita d'abord Œcolampade avec assez de ménagement, mais il s'emporta avec beaucoup de violence contre Zwingli et déclara son opinion dangereuse et sacrilège. Celui-ci n'épargna rien pour adoucir l'esprit de Luther, dont il estimait le courage et le talent ; il lui expliqua sa doctrine dans un langage plein de modération ; mais Luther fut inflexible et ne voulut entendre à aucun accommodement. Tout était brouillé dans la réforme : les uns se prononçaient en faveur du Saxon, et les autres en faveur du Zurichois. Le landgrave de Hesse, qui prévit tous les maux que pouvait entraîner un si grave démêlé, résolut de rapprocher les deux partis, et Marpourg fut choisi pour le lieu de la conférence.

Zwingli s'y rendit en 1529, avec Rodolphe Collinus, Martin Bucer, Hédion et Œcolampade ; Luther avec Melanchthon, Osiander, Jonas, Agricola et Brentius. Après bien des entretiens particuliers et des contestations publiques, ces théologiens rédigèrent quatorze articles qui contenaient l'exposition des dogmes controversés, et ils les signèrent d'un commun accord. Quant à la présence corporelle dans l'eucharistie, il fut dit que la différence qui divisait les Suisses et les Allemands ne devait pas troubler leur harmonie, ni les empêcher d'exercer, les uns envers les autres, la charité chrétienne, autant que le permettait à chacun sa conscience. Pour sceller la réconciliation des deux partis, le landgrave exigea de Luther et de Zwingli la déclaration qu'ils se regardaient comme frères. Zwingli y consentit sans peine ; mais on ne put arracher de Luther que la promesse de modérer à l'avenir ses expressions lorsqu'il parlerait des Suisses. Zwingli observa religieusement ses engagements, et la paix ne fut troublée qu'après sa mort. Pendant qu'il était en querelle avec Luther, il continuait ses controverses avec les catholiques. Eckius, chancelier d'Ingolstadt, et Jean Faber, grand vicaire de l'évèque de Constance, lui firent proposer, en 1526, une conférence à Baden ; mais, comme il se doutait qu'on lui tendait un piège pour s'emparer de sa personne, il refusa de s'y trouver, et l'événement justifia ses soupçons. Œcolampade lui-même, qui l'avait pressé de s'y rendre, lui écrivit peu de jours après son arrivée à Baden : Je remercie Dieu de ce que vous n'êtes pas ici. La tournure que prennent les affaires me fait voir clairement que si vous étiez venu nous n'aurions échappé au bûcher ni l'un ni l'autre.

Ne pouvant sévir contre sa personne, on condamna sa doctrine et ses écrits ; ce qui ne nuisit point aux progrès de la réforme. Au commencement de 1528, Berne l'embrassa de la manière la plus solennelle. Une assemblée nombreuse fut convoquée dans cette ville ; Zwingli y assista, d'après l'invitation de Haller, qui avait composé dix thèses sur les points essentiels de la nouvelle doctrine. Elles furent discutées dans dix-huit séances et signées à la fin par la majorité du clergé bernois, comme fondées sur l'Ecriture, et autorisées par délibération des magistrats. L'éloquence véhémente de Zwingli brilla dans cette occasion du plus vif éclat et lui acquit l'ascendant le plus marqué. Après ce triomphe, tous ses collègues le regardèrent comme leur chef et leur soutien ; et l'autorité qu'ils lui accordèrent tacitement contribua puissamment à maintenir l'union parmi eux. De retour à Zurich, après trois semaines d'absence, Zwingli y continua ses fonctions de pasteur, de prédicateur, de professeur et d'écrivain avec un zèle et un talent remarquables ; il institua des synodes annuels, composés de tous les pasteurs du canton, et devant lesquels devaient être portées les affaires générales de l'Église. Rien ne se faisait dans le canton, même en matière de législation, qu'il ne fût consulté.

Il était devenu l'oracle des Suisses qui partageaient ses opinions religieuses. Les catholiques, de leur côté, le détestaient autant que les protestants l'estimaient. Ils le regardaient généralement comme un boute-feu et comme la cause des maux de la patrie. Ils persécutaient violemment les partisans des nouvelles idées, qui, à leur tour, ne se montraient ni assez prudents, ni assez réservés. Au milieu de tant de tracasseries, de tant de violations de la liberté de conscience de part et d'autre, il était impossible que la paix se conservât. Elle fut rompue en 1529. Les Suisses s'armèrent et marchèrent les uns contre les autres ; mais, par la sagesse du landamman de Glaris, les deux partis parvinrent à se concilier ; ils signèrent, à Kappel, une trêve qui mit fin aux hostilités, tout en laissant subsister les passions intraitables qui pouvaient les renouveler à chaque instant. En 1530, Zwingli envoya à la diète d'Augsbourg une confession de foi approuvée de tous les Suisses, et dans laquelle il expliquait nettement que le corps de Jésus-Christ, depuis son ascension, n'était plus que dans le ciel, et ne pouvait être autre part ; qu'à la vérité, il était comme présent dans la cène par la contemplation de la foi, et non pas réellement ni par son essence. Il accompagna sa confession de foi d'une lettre à Charles-Quint, dans laquelle il tient le même langage. La même année, il envoya à François Ier, par son ambassadeur, une autre confession de foi[11]

Luther ne l'épargna pas sur cet article, pas plus que sur d'autres non moins importants. Cependant la trêve de Cappel ne dura pas deux ans entiers. Les mêmes causes. produisirent les mêmes effets. Les hostilités n'avaient été que suspendues. Zwingli, dont l'influence était connue de tout le monde, fut accusé de fomenter le fanatisme des protestants et d'attiser le feu de la discorde. Sensible à cette accusation, et ne pouvant supporter l'idée des fléaux qui menaçaient la patrie, il conjura le conseil, dans le mois de juillet 1531, de lui accorder sa retraite. Le conseil s'y refusa, et Zwingli resta à son poste. La guerre était sur le point d'éclater. Les Zurichois montraient une exigence insatiable, et les catholiques devenaient de plus en plus intolérants. Zwingli plaidait avec éloquence la cause des victimes d'un zèle trop ardent. [12]

Le 6 octobre de la même année, les cinq cantons publièrent leur manifeste et entrèrent en campagne. Les protestants armèrent aussi, et Zwingli reçut du sénat l'ordre de les accompagner. Il obéit. Un pressentiment funeste le tourmentait ; mais il n'en fit pas moins tous ses efforts pour encourager les Zurichois. Notre cause est bonne, leur dit-il, mais elle est mal défendue. Il m'en coûtera la vie et celle d'un grand nombre d'hommes de bien, qui désiraient rendre à la religion sa simplicité primitive, et à notre patrie ses anciennes mœurs. N'importe : Dieu n'abandonnera pas ses serviteurs ; il viendra à leur secours, lorsque vous croirez tout perdu. Ma confiance repose sur lui seul et non sur les hommes. Je me soumets à sa volonté. » II arriva le 10 à Gappel avec les siens. Le combat s'engagea vers les trois heures de l'après-midi. Dans les premiers moments de la mêlée, il reçut un coup mortel et tomba sans connaissance. Revenu à lui, il se soulève, croise ses mains sur sa poitrine, fixe ses regards vers le ciel et s'écrie - Qu'importe que je succombe. : ils peuvent bien tuer le corps, mais ils ne peuvent rien sur l'âme.

Quelques soldats catholiques, qui le voient dans cet état, lui demandent s'il veut se confesser ; il fait un signe négatif, mais qu'ils ne comprennent pas. Ils l'exhortent à recommander son âme à la sainte Vierge ; et d'après son refus plus expressif, un d'entre eux lui plonge l'épée dans le cœur, en lui disant : Meurs donc, hérétique obstiné. Le lendemain, Jean Schonbrunner, qui s'était éloigné de Zurich par attachement pour la religion catholique, ne put s'empêcher de dire en le voyant : Quelle qu'ait été ta croyance, je sais que tu aimas ta patrie, et que tu fus toujours de bonne foi ; Dieu veuille avoir en paix ton âme. La soldatesque fut moins tolérante et moins humaine : elle déchira son cadavre, livra ses lambeaux aux flammes et jeta les cendres aux vents. Zwingli avait 47 ans quand il mourut.

Bossuet a dit de lui, d'après Léon de Juda : « C'était un homme hardi, et qui avait plus de feu que de savoir. II y avait beaucoup de netteté dans son discours, et aucun des prétendus réformateurs n'a expliqué ses pensées d'une manière plus précise, plus uniforme et plus suivie : mais aussi aucun ne les a poussées plus loin ni avec autant de hardiesse »
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