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Message |
Athanasius
Invité
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Introduction
Même si le message suivant semblera un truisme pour d'aucuns, il nous semble toutefois bon de ré-affirmer une règle théologique certaine face aux délires sectaires de quelques uns:le FARDEAU de la PREUVE.
A) Le
FARDEAU de la PREUVE et le Sacerdoce universel
En effet, comme nous l'avons maintes fois répété, la Foi de l'Église Chrétienne catholique-telle qu'exprimée par le sacerdoce universel, représenté par les mouvances romaines, pro-testantes et byzantines-est une. Elle se compose, matériellement, du Symbole de Nicée-Constantinople, sous sa forme originelle de 381, et, formellement, du Canon scritpuraire hiéronymien, sur lequel il n'y a jamais eu de doutes.
La prévalence de ces textes constitutifs de la Foi chrétienne est étayée par les Six premiers conciles oecuméniques et le Quini-sexte de 692, au canon 2, le Denzinger, le Livre de Concorde, les XXXIX articles, la Gallicana, la Seconde Helvétique et la Belgica. De plus, plusieurs auteurs de renom abondent dans ce sens, tels: Jean-Marie Tillard.o.p auteur du livre:Confesser la foi commune du C.O.E, de Jean Bosc, auteur de la Foi chrétienne, de Claude Tresmontant et de Pierre Courthial.
S'il en est ainsi, la Foi de l'Unam Sanctam se trouve si bien assise, conformément à Eph4/4-7, ITim3/15, Jn10/28-30, entre autres, que le FARDEAU de la PREUVE revient à quiconque ose contester ses affirmations dogmatiques, telles qu'énoncées dans le Symbole.
B) Le FARDEAU de la PREUVE et l'Histoire.
C'est ainsi que Luther n'osât même prétendre préciser la Foi de l'Église, sur l'article baptismal, dans le sens du sola fide, que conforté par deux épître entières, Romains et Galates, et précédé de toute l'exégèse subtile de Lefebvre d'Étaples, qui en avait esquissé les grandes lignes dans son commentaire des épîtres de saint Paul, paru en 1512, selon les historiens les plus autorisés:Preserver Smith, Philipp Schaff et Philipp.E. Hugues.
De sorte que, tous les fanatiques modernes feraient bien d'y repenser à deux fois avant d'oser remettre en cause la Foi de l'Église, par exemple, sur les dogmes Trinitaires ou Christologiques. De même, Rome devrait aussi ré-évaluer sa doctrine infaillibiliste de1871, puisqu'elle contredit outrageusement le 3ième Concile Oecuménique de Constantinople(681), qui avait nommément anathématisé Honorius premier, pape de Rome, en matière de Dogme,en tant que Magister. Car, ce n'est pas en évoquant quelques versets controuvés, Mat16/13-20, Luc22/31-32, lesquels ont des explications bien plus naturelles, selon l'analogie de la foi, que celle, échevelée d'une prétendue infaillibilité pontificale, qu'elle réussira à jamais nous imposer son pseudo-dogme.
C'est pourquoi, il faut toujours se méfier des doctrines qui ne disposent que de quelques versets bibliques, au sens ambigu, face au témoignage massif du sacerdoce universel et de la Bible, ainsi que l'illlustre ici notre résumé schématique de la sainte Écriture
C) Le FARDEAU de la PREUVE et la Bible.
Résumé schématique de la Bible
Ce qui existe dans la Bible Chrétienne, ce ne sont ni des chapitres, ni des versets, car la Bible n'est pas un livre mais une bibliothèque. Donc, l'unité de base du canon est le livre biblique, 66 , selon le canon hiéronymien.
Si nous passons en revue la Bible, on verra des doctrines très clairement s'en distinguer:
Ancien Testament.
Pentateuque=Dieu unique et Alliance
Livres poétiques et sapientiaux=application morale et liturgique de l'Alliance
Livres historiques et prophètes=application historique de l'Alliance.
Nouveau Testament
Evangiles=Divinité de J-C
Synoptiques, par l'histoire ou le récit.(J-C est le Dieu crucifié pour sa prétention divine et réhabilité par sa résurrection.)
Johannique, par la réflexion spirituelle.
Romains et Galates=Justification par la Foi
Hébreux=Rédemption
Le reste du N.T =applications historiques, pratiques, théologiques et eschatologiques de l'Évangile...
Ainsi, clairement et puissamment les dogmes de la Trinité, de l'Incarnation , de la Création et de la Rédemption, de la Justification sont établis.
La Morale peut également s'appuyer sur Ex. 20
et Mt 5 à 7
Nous pouvons donc remarquer les axes majeurs du propos biblique et comprendre que les subdivisions ne sauraient remettre en question mais seulement préciser celui-ci. Ce propos biblique, selon la réception chrétienne, consiste, rappelons-nous en, en la prédication de l'unique Alliance conclue entre Dieu et les hommes dans la Personne et l'Oeuvre de J-C, Dieu et Ressucité.
Conclusion
Ainsi, quiconque ose contester la Foi de l'Église, étayée sur de si puissantes autorités, a tout le Fardeau de la Preuve, laquelle est donc, à juste titre, une règle théologique certaine, incontournable et décisive pour tout débat théologique. Aussi, les présompteux béotiens, les modernistes pervers et les canonistes sans scrupules feraient bien d'y regarder à deux fois avant de se jeter dans une polémique où ils risquent la réfutation ou, pire, le ridicule!...
Qu'en pensez-vous? |
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Athanasius
Invité
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La première application de ce principe, c'est qu'avant d'établir une nouvelle doctrine, il faut d'abord montrer en quoi la doctrine officielle de l'Église est non-scripturaire. Par exemple, en quoi le dogme trinitaire, fondé sur le Pentateuque, l'Évangile quadriforme, Héb1, Ap1, Rom9/5, Tite2/13, IIPet1/1, IJn5/20. IJn 2/22-23, IIJn7-11 etc..., pourrait-il jamais être irrecevable?... De même que Luther a dû s'appuyer sur deux épîtres entières, et de nombreux autres passages, pour établir le sola fide et détruire le synergisme et la doctrine sacramentelle romaine. Aussi, ce n'est pas avec des versets comme Col1/24, ICor13/13 ou Jc2/14-28(laquelle péricope jacobite peut se résumer à Gal 5/6), qu'on pourra renverser le sola fide.
Pareillement, la pulvérisation de l'infaillibilité pontificale, opérée par Const. III, confortée par Gal1/8-9. Ac17/11, IITim3/15-17, IPet2/5,9, Jn6/44-45 etc..., devrait être dûment réfutée par les romains, avant de tenter de prouver, ridiculement, par Mt16/13-20 ou Luc22/31-32, leur délire ex cathedra... |
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Augustinus
Consacré !
Inscrit le: 30 Juin 2004 Messages: 1298 Localisation: Patriarcat Virtuel
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Je pense en effet que certains ont trop tendance à faire "table rase", comme s'il leur incombait de repartir de zéro et définir eux-mêmes (et finalement eux seuls? ), "Bible en main", le Crédo.
A ce rythme, pas étonnat qu'il y ait autant de foi que de têtes et d'innombrables querelles, même dsur les sujets purtant les plus basiques
Et les voilà donc qui s'en vont comme à l'aventure, en croyant --bien à tort-- faire jeu égal avec le reste de l'Eglise. Mais ils se trompent fort, et leurs délires coûtent cher... _________________ Chantez à l'Eternel, vous qui l'aimez,
Célébrez par vos louanges Sa Sainteté!
Car sa colère dure un instant,
mais sa grâce toute la vie;
le soir arrivent les pleurs,
et le matin l'allégresse.
Psaume XXX.5-6 |
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Athanasius
Invité
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C'est que ces gens-là ne savent pas que la Bible seule, ça n'existe pas! Ce qui existe, c'est la Bible, autorité ultime, en matière de dogme et de morale.
Néanmoins, le canon scripturaire, s'il est seul parole de Dieu,est toujours accompagné d'une interprétation, comme le Credo, témoignage du sacerdoce universel. Donc, si le canon biblque a été reconnu structure de la Foi par le sacerdoce universel, le Credo en a été reconnu contenu.
De sorte qu'il faut plus que quelques versets décousus pour démolir le témoignage du sacerdoce universel sur le contenu de la Bible. Luther l'a bien compris avec ses deux épîtres entières, Romains et Galates, confortant le sola fide, comme interprétation authentique d'un seul article du Credo: l'article baptismal. |
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Calvinius
Administrateur
Inscrit le: 14 Mar 2004 Messages: 377 Localisation: Nîmes
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Pour confirmer le propos du frère Rioux la théologie réformée a toujours fait la distinction entre la norme normante qu'est, seule, l'Ecriture sainte, et la ou les normes normées que sont les confessions de foi, le Credo, les catéchismes. Il y a donc, nécessairement, une Tradition de l'Eglise qui s'appuie sur la norme normante que constitue l'Ecriture sainte, et qu'il nous faut maintenir contre vents et marrées. C'est la Tradition conforme à l'Ecriture sainte, qui est normative - mais non pas "normante" - et que seule une démonstration scripturaire solide pourrait être en mesure de contester - le fardeau de la preuve.
PS : Et oui je suis toujours là Désolé d'être moins présent sur le forum ces derniers temps. D'autres obligations... Mais je le consulte régulièrement rassurez-vous _________________ " Il n'est pas de domaine de la vie des hommes dont le Christ ne puisse dire : "c'est à moi"" (Abraham Kuyper) |
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