Semper Reformanda

[Athanasius]

Janvier 2006 et Mai 2006 furent deux mois fastes de discussions oecuméniques.

De tout ceci, je relève que nous pouvons être d'accord sur le principe matériel de la Foi Chrétienne catholique:le Symbole de Nicée -Constantinople de 381. En outre, ce serait le Symbole, tel que compris selon les six premiers conciles oecuméniques et la Bible.

De plus, il serait possible que nous nous accordassions sur la suffisance salvifique du canon scripturaire hiéronymien, tel que défini à Laodicée en 364, aux canons 59 et 60, entériné par le Quini-sexte de 692. La Bible serait donc le principe formel de la Foi, selon le juxta scriptura. Même les Pères de l'Église indivise étaient d'accord sur ce principe, selon Kelly, publié au Cerf, et Marc Lods, publié dans la Revue Réformée.

Enfin, honnêtement, nous ne pouvons que reconnaître les six premiers conciles oecuméniques de l'Église indivise, puisque le septième, NicéeII en 787, fut l'objet d'une longue controverse qui ne s'est réglée qu'après le schisme de 1054. Querelle iconoclaste: 1054 excommunie 880, lequel excommunie 870, lequel excommunie 794, qui excommuniait 787, lequel excommuniait 754.

Pour toutes ces raisons historiques, nous ne pouvons, catholiques professants (pro-testants), reconnaître ni l'infaillibilité des conciles, ni celle du pape, dont l'infaillibilité doctrinale fut exclue, selon nous, par le troisième Concile de Constantinople en 681. Nous ne pouvons donc que reconnaître le Sola Scriptura (principe formel)et le Symbole de Nicée-Constantinople de 381 (principe matériel)comme lois herméneutiques scripturaires, selon les règles du sacerdoce universel et du témoignage interne du Saint-Esprit.

Voici donc nos points de rencontre et nos pommes de discordes.

Evidemment, grâce à Unitatis redintegratio et à Dignitatis humanae de VaticanII, le climat s'est assoupli et nous pouvons désormais dialoguer et, à la rigueur, prier des prières communes, comme le Pater, ensembles(Rom.X/13-17):rien de plus, rien de moins. Voilà mon Bilan, évidemment provisoire, que j'établis après ces deux mois d'intenses discussions théologiques. Je fus enchanté de pouvoir échanger avec vous tous.

Alors, à Dieu vat!