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variantes dans les évangiles: avec ou sans bâton?
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Calvinius

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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2004 0:26    Sujet du message: Répondre en citant

A Alain Rioux :

Vraiment désolé mais après re-lecture je me suis effectivement aperçu qu'il restait un post de Daniel que je croyais avoir supprimé, mais non... Mille excuses. Rien d'intentionnel dans tout ça. Encore une fois j'ai trouvé le sujet très intéressant et j'avais le choix entre tout supprimer ou enlever simplement les critiques à connotation trop personnelle et après avoir entendu certaines doléances. Cela ne visait personne en particulier. Il faut rien y voir de plus. Vraiment pas. Bien fraternellement.
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" Il n'est pas de domaine de la vie des hommes dont le Christ ne puisse dire : "c'est à moi"" (Abraham Kuyper)
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Athanasius

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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2004 1:01    Sujet du message: Le champagne ! Répondre en citant

Merci, M. Bru. Bon, Avel, rebouches le champagne, me revoilà! Crying or Very sad Oh, cela va pétiller, je n'ai pas dit de remiser le canon( de la bible, bien sûr!) Laughing Alors, les peppone, les Don camillo, on repart le débat? Cool Fraternellement, Alain Rioux.
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Avel

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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2004 1:30    Sujet du message: Répondre en citant

Je débouche quand même le champagne en l'honneur de Daniel, un chrétien intelligent qui savait s'adresser aux autres avec respect et fraternité.

A la tienne Daniel !!!! Cool

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Calvinius

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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2004 1:37    Sujet du message: Répondre en citant

Non Avel garde le champagne pour son retour qui ne saurait tarder, enfin je l'espère, tant ses contributions étaient estimables Smile
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Avel

Consacré !


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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2004 1:43    Sujet du message: Répondre en citant

T'inquiète Vincent ! J'ai toujours une caisse de Dom Perignon en réserve ! Cool

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Athanasius

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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2004 2:25    Sujet du message: L'intelligence chrétienne Répondre en citant

Est-ce que faire de l'esprit n'est pas une marque d'intelligence? En quoi faire de l'esprit est-il irrespestueux et inamical? Laughing Alain Rioux
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Calvinius

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MessagePosté le: Mar Mai 18, 2004 9:15    Sujet du message: Répondre en citant

Alain tout le monde ne comprend pas nécessairement ton sens de l'humour et ton style un peu incisif parfois Very Happy C'est d'ailleurs la difficulté sur un forum de bien se faire comprendre étant donné qu'un texte écrit ne reflète pas toujours comme il le faudrait l'intention. Je me suis moi-même déjà laissé piéger par cela et je suis très prudent depuis avant d'envoyer un mail ou un post sur un forum, ayant toujours peur d'être mal compris. Cela dit j'apprécie pour ma part tes interventions même si je ne partage pas toujours nécessairement ton avis. On est d'accord sur l'essentiel en tout cas.
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Calvinius

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MessagePosté le: Mer Mai 19, 2004 13:15    Sujet du message: Répondre en citant

Pour reprendre la discussion du début et du sujet du post concernant les viriantes qui se trouvent dans le texte biblique voici quelques extraits fort éclairants d'un article d'August Lecerf qui se trouve sur SRC :

http://perso.club-internet.fr/vbru/src/textes/lecerf_inspiration.html

" Pour ce qui est de l'intégrité du texte, on sait que les hommes du XVIIe siècle, du moins certains d'entre eux, soutenaient que, dans le cas des variantes qui existent dans les manuscrits, la leçon correcte s'était toujours conservée au moins dans l'un d'entre eux (12). Des théologiens luthériens reprochèrent âprement à Calvin de s'être écarté de cette manière de voir et d'avoir admis - dans le cas de Matt. XXVII, 10, par exemple, qu'aucun manuscrit connu ne contenait la leçon de l'archétype autographe (13) !

L'école calviniste contemporaine donne raison à Calvin. Elle conçoit l'intégrité (du texte biblique) dans ce sens que la Providence divine a pourvu à la conservation substantielle du texte sacré, dans la mesure suffisante pour que l'intégralité de la vérité dogmatique parvienne à l'Eglise, en vertu de ce principe de foi que Dieu ne nous manque jamais dans les choses nécessaires.

La critique textuelle se fait selon les règles scientifiques qu'on applique à l'édition de tous les textes anciens.

Sur ce point, la modification des exagérations de certains théologiens du XVIIe siècle était d'autant plus nécessaire que, même parmi les réformés, on en était arrivé, avec le Consensus Helveticus, par exemple, à des affirmations incompatibles avec les conclusions d'une critique textuelle objective et sage, dont les réformateurs, en particulier Calvin et Bèze, chez les réformés, avaient donné l’exemple.

Les dogmaticiens calvinistes actuels ont eu également raison, à notre sens, d'insister sur le caractère organique et personnel de l'inspiration mieux que ne l'avaient fait, sans doute, leurs devanciers du XVIIe siècle. Ils ont eu raison, d'autre part, de revenir sur certaines conceptions hasardeuses de ceux du XVIIIe siècle, comme Bénédict Pictet, qui réduisait l'inspiration aux idées.

Mais il n'est pas certain, estimons-nous, qu'ils ne soient pas trop exclusifs en condamnant, en bloc, le procédé automatique. Dieu est libre, totalement libre dans les modes d'inspiration qu'il lui plaît d'adopter. Sa sagesse est infiniment variée. Il faut prendre l'inspiration comme elle se donne. Il serait absurde de méconnaître l'intervention de la personnalité de l'auteur dans un écrit comme l'épître aux Galates. Mais il n'est pas absolument sûr qu'ailleurs on ne trouve pas des cas d'automatisme (cf. Exode XXXIV, v. 27 et 28b) (14). Qu'on pense encore à certaines paroles d'Ezéchiel ou de l'Apocalypse de Jean."

(...)

" Dès lors on comprend que le récit d'un auteur que l'inspiration meut à reproduire scrupuleusement ses souvenirs personnels tels qu'ils se présentent à son esprit au moment où il compose peut présenter des divergences de détail, des " diversités ", comme dit Calvin, avec le récit d'un autre auteur qui se propose de recueillir les témoignages accessibles à ses recherches de témoins sûrs, mais dont la mémoire peut avoir conservé des détails qui ont échappé au premier auteur et qui se présentent dans un ordre chronologique différent (1Cool. Ces " diversités " sont voulues de Dieu, dit Calvin. L'essentiel est que les auteurs s'accordent sur le "principal " qui est le seul objet réel de leur affirmation (19). On peut donc reconnaître des inexactitudes de détail dans la présentation des faits et des décalages chronologiques (20), tout en maintenant que les deux auteurs ont joui du privilège de l'inerrence pour atteindre le but qu'ils se proposaient sous l'impulsion d'une inspiration intégrale. Cette inspiration, en effet, ne suppose l'inerrence que par rapport au but qu'elle révèle à celui qui en est l'organe.

Les Evangiles ne nous ont pas été donnés pour nous permettre de construire une biographie de Jésus conformément aux exigences de l'érudition moderne, mais afin de le rendre présent à la foi qu'ils veulent faire naître. Aussi Zwingle disait-il très bien : " Si Luc parle de huit jours et Matthieu de six, il n'y a pas là de différence réelle... En ces choses, il ne faut être ni curieux ni anxieux à l'excès. Les Saintes Ecritures veulent être traitées avec simplicité et avec un coeur pur. Le langage de la vérité est simple... " (21)

Le point de vue de celui qui cherche Dieu, dans l'Ecriture, n’est pas celui du chronologiste."

(...)



"Toute hypothèse qui ne suppose pas, a priori, la négation de l'inspiration du texte original, l'exclusion systématique du miracle ou de la prophétie, qui ne suppose pas l'idéologie humaniste du XVIIIe et du XIXe siècle ; qui n'implique pas, en un mot, que l'Ecriture soit impropre à remplir la fonction principale que Dieu lui a assignée, a droit à l'examen impartial et attentif de l'exégète réformé. Or, notre foi est que l'Ecriture n'a pas été confiée à l'Eglise pour lui donner une certitude définitive sur le fait que tel personnage accompagnait ou non tel autre, en telle circonstance, ou que tel miracle s'est produit à la sortie ou à l'entrée de tel village, mais qu'elle nous a été donnée pour être la règle de la foi et de la vie, pour dire ce que nous devons croire concernant Dieu, ses desseins et ses volontés à l'égard de ses créatures.

Nous voulons réaffirmer la foi des réformateurs sur le terrain de la science actuelle. Pour cela, nous n'aurons pas besoin d'aller au delà de ce qu'ils ont cru touchant le fait de l'inspiration et nous devons être prêts à accepter loyalement les faits comme ils se présentent et à pratiquer scrupuleusement les méthodes d'une critique consciencieuse, dans l'esprit de la foi qui nous est donnée et dans la liberté indispensable à toute science qui veut être prise au sérieux.

Nous ne prétendons nullement, certes, avoir en main une baguette magique capable de faire disparaître toutes les objections de détail. Il y a dans l'Ecriture des difficultés actuellement insolubles pour nous et qui resteront probablement telles jusqu'au dernier jour (24).

Nous nous contentons de montrer qu'on n'a pas le droit de prétendre qu'il est désormais impossible à un chrétien au courant des faits de croire à la vérité du principe formel de la foi réformée, qui est que l'Ecriture, dans toutes ses parties, a été donnée par l'inspiration de Dieu et que la parole contenue dans les livres sacrés procède de Dieu et non des hommes."

(...)

"Si l'objection avait en vue de prétendues contradictions morales ou théologiques, elle serait encore plus faible. La forme de la morale est d'un bout à l'autre de la Bible la même : Dieu est le législateur unique et suprême. La matière de la morale comprend d'une part des préceptes immuables parce qu'ils découlent de la nature des ordonnances que le Législateur suprême a imposées a sa création et, d'autre part, des préceptes dont le caractère obligatoire n'est que temporaire parce qu'il résulte de nécessités découlant de circonstances elles-mêmes temporaires et produites par l'état de péché. Les lois du mariage, le droit des gens, le statut personnel sont, pour une bonne part, en étroite dépendance du milieu ethnique et social et du temps. On conçoit que les préceptes matériels afférents à ces diverses situations morales doivent différer sous l'ancienne et la nouvelle dispensation de l'alliance de grâce. C'est la tâche de l'éthique chrétienne d'opérer la discrimination dans l'Ancien Testament, instrument d'une révélation préparatoire, entre ce qui est caduc et ce qui est éternel, en se conformant au principe de l'analogie de la foi et en se plaçant sous la lumière de la révélation définitive que nous apporte le Christ par l'organe de ses apôtres et de ses prophètes (26).

Remarquons en outre qu'il importe de distinguer entre les opinions ou les sentiments privés des personnages et même des héros de l'Ancien Testament et l'enseignement positif de celui-ci. Calvin n'a pas hésité à reconnaître dans la complainte de David sur la mort de Saül et de Jonathan un manque de modération répréhensible (27). Et, de nos jours, l'éminent exégète calviniste hollandais van Gelderen porte un jugement sévère sur les idées superstitieuses de David mourant et sur les mesures de vengeance qu'il prend contre ses ennemis (2Cool.

Les différences de Points de vue théologiques, quand elles sont réelles, s'expliquent non par un progrès de l'inspiration qui est un fait ne comportant pas de degrés, mais bien par un progrès dans la révélation qui est plus ou moins étendue, même chez des auteurs inspirés appartenant à la même économie de l'alliance de grâce et qui est toujours partielle même chez les inspirés les plus éminents, Nous connaissons partiellement, dit Saint Paul, par énigmes, comme à l'aide d'un miroir (I Cor. XIII, 12)."

(...)


Il vaut vraiment la peine de lire cet article en entier. C'est sans doute l'un des plus remarquablement bien argumenté sur le sujet.

Lire aussi la fiche EREI sur le statut des Ecritures :

http://erei.free.fr/referens/fiche1_parole_de_dieu.htm

A noter en particulier ce chapitre :

2. La Bible est infaillible

La doctrine de l’infaillibilité de la Bible va de pair avec celle de l’inspiration. Si Dieu-le Saint-Esprit est bien l’Auteur premier de l’Ecriture, alors celle-ci ne saurait nous induire en erreur en quoi que ce soit : l’infaillibilité-inerrance de la Bible est celle de Dieu lui-même.

Par “ infaillibilité ” nous entendons que l’Ecriture est sûre en tout ce qu’elle enseigne, et que tout ce que les écrivains sacrés affirment – sur Dieu, l’homme, le salut, l’histoire…, et non pas seulement sur les vérités d’ordre “ spirituel ” – est entièrement digne de confiance, et mérite notre entier assentiment. Que l’Ecriture soit “ inerrante ” signifie qu’elle est sans erreur, de sorte que “ nul n'aura jamais de quoi s'inscrire en faux contre une assertion de l'Ecriture. ” [5]

L’analogie avec la double nature du Christ peut être justement appliquée à la question de l’inerrance et de l’infaillibilité : de même que la pleine humanité du Christ n’enlève rien à sa divinité et à son impeccabilité – le fait d’être sans péché –, l’Ecriture peut être pleinement humaine tout en étant pleinement divine.

Dire que la Bible est inerrante et infaillible ne prétend aucunement résoudre tous les problèmes, ni statuer de façon ferme et définitive sur le champ de cette inerrance-infaillibilité[6]. Une juste compréhension de cette doctrine évite deux écueils :

- le maximalisme, pour lequel l’Ecriture est inerrante jusque dans les plus petits détails scientifiques et historiques, voire jusque dans la traduction et la transmission des textes ;

- le minimalisme, pour lequel la Bible n’est infaillible que dans un certain nombre de domaines spirituels.
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Athanasius

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MessagePosté le: Mer Mai 19, 2004 13:48    Sujet du message: Historicité de la Bible Répondre en citant

M. Bru, je ne suis, certes, pas de ceux qui considèrent la Bible comme un livre de recette. En effet, je reconnais la Bible comme étant le document, divinement inspiré, de l'Unique Révélation de Dieu en Jésus-Christ. L'A.T. étant la condition de possibilité de cette Révélation en J-C, le N.T.,la démonstration de cette révélation. C'est ce qui me fait affirmer l'inerrance du texte sacré. En effet, l'erreur ou la vérité n'existent qu'en rapport à une affirmation. Or, la Bible n'affirme que J-C. Donc, il faudra cherchez loin pour nier l'inerrance des Écritures. Toutefois, il faut bien un minimum d'historicité à cette révélation, sous peine de tomber radicalement dans le mythe. Or, quand vous affirmez que le témoignage des évangiles ne permet pas de construire une biographie de J-C, alors sur quoi repose notre foi, sur celle des autres? Vous me permettrez de dire que cette approche penche drôlement vers le gnosticisme. D'autre part, lorsque vous affirmez que les évangiles sont vrais en ce qu'ils s'accordent ,grosso modo, sur les mêmes faits, on pourrait vous rétorquer qu'ils se trompent, grosso modo, en ce qu'ils ne s'accordent pas. Voilà l'nerrance qui fout le camp! Quant à moi, je me cantonne encore à soutenir que c'est le noyau lucanien corroboré par le reste du N.T. qui constitue le fond historique sur lequel repose ma foi, conformément aux Écritures. De plus, cette approche a pour avantage de débouter ceux qui voudraient remettre en question l'inerrance du texte sacré, de par l'unicité du témoignage évangélique ,garanti par la NORME LUCANIENNE. De sorte que les chercheurs de contradictions en sont pour leurs frais. Alain Rioux.
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Calvinius

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MessagePosté le: Mer Mai 19, 2004 14:13    Sujet du message: Répondre en citant

1. Je n'affirme rien du tout, je cite le vénérable Auguste Lecerf qui fut surnommé jadis le "dernier des calvinistes"... ce en quoi ses détracteurs se sont bien trompés puisque nous sommes là Laughing

2. Lecerf ne nie pas du tout l'historicité des Evangiles, il dit seulement qu'il ne faut pas appliquer tels quels nos shémas modernes de l'historiographie à l'Ecriture Sainte qui a vu le jour dans un tout autre contexte. Le genre "Evangile" est un genre littéraire particulier qu'il faut interpréter en tenant compte de sa specificité. Cela explique en partie, sans doute, les variantes entre les textes qui d'ailleurs ne concernent somme toute ques des points de détails, du genre avec ou sans baton... Franchement c'est pas les fondements de la foi qui vont être ébranlés par ça non ?
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Calvinius

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MessagePosté le: Mer Mai 19, 2004 14:20    Sujet du message: Répondre en citant

Cela dit j'aurais aussi tendance à penser que Luc - du fait de sa formation, comme médecin, scientifique donc - a davantage le souci du détail que les autres Evangiles. Cela ne me pose vraiment aucun problème par rapport à ma compréhension de l'inerrance. Même si je suis aussi d'avis qu'il ne faut pas déduire de cela que les autres Evangiles ne se soucient pas du détail historique du tout, mais simplement ils ne s'en préoccupent pas autant. C'est fort probable. Mais je n'en ferai pas un dogme non plus, quand même. Je pense simplement qu'on peut en tenir compte dans un souci d'harmonisation des textes. Voilà. Bien fraternellement.
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Athanasius

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MessagePosté le: Mer Mai 19, 2004 19:36    Sujet du message: Les méthodes profanes de l'histoire et le texte sacré Répondre en citant

Vincent, je pense qu'il serait plus judicieux de dire que les Évangiles, témoignages de la résurrection de Jésus-Christ, ne sont pas accessibles aux méthodes profanes de l'histoire! Avez-vous vu souvent quelqu'un ressusciter? Remarquez que les libéraux marginalisent toujours cette spécificité évangélique afin de décaper le texte sacré par leur méthode historico-critique!Or, ce faisant, ils filtrent le moustique pour avaler le chameau. Car, la résurrection, étant le ressort fondamental de l'intention rédactionnelle des évangiles, elle les soustrait, par le fait même, aux enquêtes profanes de la science historique, sous peine, pour cette science, de passer à côté de son objet. Certes, il nous reste un devoir de cohérence interne, fides quaerens intellectum oblige! C'est pourquoi, je soutiens que le substratum historique de la vie de Jésus émane d'un Luc décanté par l'absence de corroboration des épisodes dans les autres évangiles. Il nous resterait une trame historique de la vie de J-C, tout a fait cohérente, sur laquelle faire reposer notre foi. Quant à Lecerf, je n'ai pas terminé sa lecture, il me paraît assez érudit, mais, vous savez, ici,en Amérique,contraitrement à l'Europe, nous n'avons de vénération pour personne, si grand soit-il, hormis J-C, bien sûr! Alain Rioux.
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Athanasius

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MessagePosté le: Jeu Mai 20, 2004 3:35    Sujet du message: Théopneustie et Évangiles. Répondre en citant

Certes, mon approche du texte sacré peut paraître un peu désarmante pour les partisants de l'ultra -littéralisme. Cependant, n'oublions pas qu'un Luc ,ainsi décanté,offre la trame historique à partir de laquelle nous pourrons aussi saisir le sens théologique des paroles de Jésus-Christ. Par exemple, tout le long de l'Évangile selon Luc, corroboré par les autres évangiles, Jésus-Christ n'a de cesse de s'auto-proclamer Fils de l'Homme. On pourra bien aller en Daniel pour saisir le sens céleste et un peu abstrus de l'appellation mais qui mieux que Saint Jean pourra nous dire le sens de ces paroles:durant sa vie terrestre, le Christ s'est proclamé Dieu le Fils , Égal au Père, Fils incarné pour notre salut? C'est en cela qu'une trame de la vie historique de Jésus-Christ, bien dégagée de sa gangue théologique, nous permet de saisir et l'histoire et le sens de cette histoire, par le discernement des données théologiques des Évangiles. De sorte que nous aurons, à la fois, préservé la Foi Chrétienne, évité l'accusation de fondamentalisme et coupé court aux chercheurs de contradictions. Les modernistes n'aurons plus qu'une alternative: ou bien accepter le texte sacré en tant que sacré ou bien révéler l'imposture de leur profonde incrédulité! " Que votre oui soit oui, que votre non soit non, les reste vient du malin"(Mt5/37). "Take it or leave it" disent les amerloques. Et puis, bon débarras des modernistes de l'E.R.F. et de leurs sornettes! Cool Alain Rioux
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Athanasius

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MessagePosté le: Ven Mai 21, 2004 9:34    Sujet du message: Théopneustie et degré de lecture des Écritures Répondre en citant

Si personne ne répond, c'est qu'il approuve?Tant mieux. Je vais donc tenter d'expliciter mon propos.Au fond, face à l'alternative du tout théologique( modernisme,gnosticisme) ou du tout historique( littéralisme, fondamentalisme) que je récuse quant au statut des Écritures,je cherche un chemin de crête qui nous permettrait d'affirmer ,à la fois, le caractère théologique( pour l'évangile de St-Jean, c'est assez évident) et historique du Nouveau Testament.Comment sortir de ce dilemme sans tomber de Charybde en Scylla?Eh bien, en respectant la doctrine de l'analogie de la Foi( rom12/6,IIpet1/19-21) et son corrollaire: le " scriptura sui interprès"! Car, une fois reconnu le statut théopneustique des Écritures( IItim3/15-17, IIpet1/19-21), il ne nous reste plus qu'à tirer d'icelles les règles de leur propre interprétation: C'est ce que je me suis évertué à faire et à dire depuis un certain temps.

-Première règle: ce que les textes disent d'eux-mêmes: priorité du théologique sur l'historique pour Marc, Matthieu et Jean, priorité de l'historique sur le théologique pour le noyau lucanien.( Mt1/1, Mc1/1, Jn20/30-31,21/25,Lc1/1-4, Ac1/1-2)

-Deuxième règle: la règle de vérité des témoignages(Nb35/30,Dt19/15,IIcor13/1,Itim5/19, Héb10/28 ).

Ainsi, tout épisode de Luc(Historiquement prioritaire) corroboré par, au moins, un autre évangéliste, doit être tenu pour historique. Nous obtenons ainsi une trame historique "dure" de la vie de J-C, de l'annonciation jusqu'à l'ascension.Le reste du matériel évangélique pourra être rangé sous la rubrique théologique. Il est à noter que les deux niveaux de lecture, historique et théologique, ainsi obtenus sont tout autant inspirés l'un que l'autre. Ce serait une faute grave de négliger le théologique pour l'historique, comme je l'ai démontré dans mon dernier courriel à propos du sens de l'affirmation historique de J-C comme "Fils de L'Homme",sens définitivement révélé par l'évangile de St-Jean, conçu comme un immense commentaire théologique de ces paroles historiques et cruciales pour la Foi!

En définitive, par l'application de la règle de l'analogie de la Foi, nous avons obtenu ce chemin de crête, lequel nous permet d'affirmer, en les distinguants, les caractères historiques et théologiques des récits évangéliques. Nous avons évité le modernisme, le gnosticisme, le fondamentalisme et le littéralisme.Nous sommes demeurés à l'intérieur d'une lecture évangélique de la Foi, à la fois cohérente, crédible et croyante.Certes, ce modèle herméneutique ne demeure qu'une tentative de lecture du dépôt révélé: il est, par essence, amendable. Seule l'unique Parole de Dieu,J-C, testifiée divinement dans et par les Écritures, est, avec ces textes qui la testifient,parfaite, infaillible et inerrante! C'est à Elle,par le truchement théopneustique des Écritures, que nous avons à tout soumettre(IIcor10/5). Solus Christus,Sola Scritura.Enfin, je crois tout de même demeurer fidèle à la "Gallicana", laquelle nous circonscrit le domaine de la Foi chrétienne, mais ne nous empêche pas de réfléchir à l'intérieur de ses frontières. Soli Deo Gloria. Amen. Alain Rioux.
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Calvinius

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MessagePosté le: Ven Mai 21, 2004 10:14    Sujet du message: Répondre en citant

Comment savoir si Luc est antérieur aux trois autres Evangiles ? Et si c'était Matthieu comme l'atteste la plus ancienne tradition ? Pour ma part je partage l'avis de ceux qui pensent que tous les livres du NT ont été écrits avant 70, date de la destruction du Temple de Jérusalem. Il y a de solides arguments qui vont dans ce sens. Donc l'argument chronologique ne m'en semble pas vraiment un ici. Encore une fois je veux bien concevoir que Luc ait davantage le souci du détail - plus exactement de certains détails qui pouvaient le préoccuper en tant qu'homme de science, médecin - que les autres évangélistes, mais rien ne prouve que ces autres privilégiaient à ce point la théologie qu'ils en négligeaient du coup l'aspect historique. J'approuve les tentatives d'harmonisation des textes car elles manifestent une droite compréhension de l'inerrance biblique selon laquelle celle-ci ne saurait nous induire en erreur en quoi que ce soit. Même s'il reste toujours des difficultés insurmontées (tables) que l'on doit pouvoir expliquer autrement - liées à la transmission des textes ? erreurs de copistes ? approximations historiques ? attachement plus au fond qu'au détail - avec ou sans bâton...-, etc.)
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