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Calvinius
Administrateur
Inscrit le: 14 Mar 2004 Messages: 377 Localisation: Nîmes
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Fréquence Protestante, 2/12/2005 : Perversité et société
Pasteur Vincent Bru
Amis auditeurs bonjour ! Aujourd’hui j’ai souhaité partager avec vous un excellent article tout à fait d’actualité du pasteur Freddy Sarg, paru dans le dernier numéro de la Revue Réformée (consultable sur internet : http://www.unpoissondansle.net/rr/), de la Faculté Libre de Théologie Réformée d’Aix-en-Provence (www.fltr.net). Freddy Sarg est inspecteur ecclésiastique de l’Eglise de la Confession d’Augsbourg d’Alsace Lorraine et vice-président de la Fédération Protestante de France. Cet article s’intitule : « En quoi la perversité mine-t-elle la société, de la sexualité à l’économie ? »
L’auteur part d’un constat : la montée en puissance de la perversité dans nos sociétés. Je cite « : « Depuis environ une à deux décennies, on voit fleurir dans les articles de journaux ou dans les comptes-rendus judiciaires le mot de « perversité ». Visiblement il y a une recrudescence de comportements pervers. » Il poursuit en disant qu’il ne faut pas restreindre ce mot de perversité au seul comportement sexuel déviant, auquel on l’associe en général, car la perversité couvre en réalité « un champ psychologique et un champ sociologique beaucoup plus vaste », allant de la sexualité à l’économie.
Freddy Sarg voit dans cette recrudescence de comportement pervers l’une des conséquences funestes de Mai 68, avec des slogans comme : « Il est interdit d’interdire », « Ni Dieu, ni maître », « Il n’y aura plus jamais de professeurs » ou « Refusez toute forme d’organisation ». En effet, selon Freud, l’adulte pervers est une personne dont les désirs sont très forts et le surmoi – c’est-à-dire les interdits – très faible. Selon Jacques Lacan : « Le pervers est celui qui jouit gratis sur le dos d’autrui », et selon Edith Tartare-Goddet : « Le pervers fait de son désir la loi ». Dans ces trois définitions on voit que ce qui caractérise la perversité c’est la tension très forte entre le désir de la personne et la loi, cette dernière étant constituée par tous les interdits que se donne une société pour le « vivre ensemble » (Dix commandements, Code pénal, Code du travail, notamment). Là où ces interdits sont rejetés ou délibérément bafoués, ou relativisés, on assiste à une recrudescence très forte des comportements pervers.
Quelle est maintenant la stratégie du pervers ? Première stratégie : le travail dans l’ombre, la dissimulation. Deuxième stratégie : le brouillage du champ symbolique, ou du langage, qui consiste à détourner certains concepts ou certains mots de leur signification originale et profonde. Enfin, troisième stratégie : l’usage de la force, voire de la violence.
Je cite l’auteur : « Ainsi, dissimulation, brouillage du champ symbolique et usage de la force, voire de la violence sont les trois stratégies utilisées par les pervers pour contourner les interdits et pour mettre la satisfaction de leurs désirs au cœur de leur projet de vie. » (p. 59)
Pour illustrer son propos l’auteur mentionne, notamment, le cas du mariage homosexuel : il y a en effet ici à la fois dissimulation ou travail dans l’ombre de certaines associations pour faire avancer la cause, grand brouillage symbolique autour de la notion de mariage, d’union homosexuelle, ou encore d’« homoparentalité », et enfin l’usage de la violence de la part de certains mouvements gays et lesbiens à l’encontre de ceux – et notamment l’Eglise - qui font mine de s’opposer à l’idée du mariage homosexuel, et qui sont, de ce fait, systématiquement traités d’homophobes.
Je cite : « Ainsi, on constate en tant qu’anthropologue que dans la question du mariage homosexuel, on retrouve les trois stratégies chère aux pervers : dissimulation, brouillage du champ symbolique et violence verbale. Et tout cela pour vouloir inscrire des désirs subjectifs dans la loi et faire loi en dépit des interdits structurant notre humanité. »
Suit une citation de Tony Anatrella, prêtre et psychanalyste, qui dit fort justement que : « Le lien social ne peut se constituer qu’en respectant quatre interdits structurants qui vont permettre la vie, la relation entre les personnes et le devenir de la société. Ces quatre interdits sont : la prohibition de l’inceste sous toutes ses formes, la prohibition du meurtre qui permet le respect de soi et de la vie, l’acceptation de la différence des générations et la reconnaissance de la différence sexuelle, qui est au fondement de toutes sociétés. » (p. 61, T. Anatrella, in La Vie, 27 mai 2004).
L’article se termine par une exhortation qui s’adresse à nous chrétiens, et je terminerai par là : « En tant que chrétiens, nous avons à mesurer toute loi à l’aune des Dix Commandements qui contiennent, avec l’ensemble de la Bible, les quatre grands interdits structurant le « vivre ensemble » : l’interdit de l’inceste, l’interdit du meurtre, le respect des générations et la différenciation sexuelle (cf. T. Anatrella). (…) Ces interdits ne sont pas là pour humilier, écraser l’homme. C’est en les respectant que l’homme acquiert la vrai liberté (cf. l’Apôtre Paul). » (p. 65) _________________ " Il n'est pas de domaine de la vie des hommes dont le Christ ne puisse dire : "c'est à moi"" (Abraham Kuyper) |
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Augustinus
Consacré !
Inscrit le: 30 Juin 2004 Messages: 1298 Localisation: Patriarcat Virtuel
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Stratégie du pervers?
Travail dans l'ombre;
brouillage sophistique des repères;
Usage de la violence...?
Ca me rappelle quelqu'un...
Vous avez vu Star Wars III?
Non sérieux, il s'y trouve un très gros pervers encagoulé dans une toge noire , dont les méthodes, d'un point de vue athée, sont difficilement répréhensibles (quand il n'y a pas de Dieu, y'a pas de fondement objectif à la Loi,à la morale,à la compassion, etc;, bref, rien n'est mal (objectivement), puisque le bien et le mal ne sont définis que par nous-même (subjectivement)... ).
Disons même que dans une telle perspective, la Loi, la Justice et le respect n'existent pas (sauf chez les nigauds qui s'attachent aux illusions façonnées par leur "instinct de survie" pour les tenir et lesse )
Il n'y a plus que des menaces, de la vengeance et de la peur!
De même, en faisant la morale à quelqu'un qui aurait tué son semblable, on ne ferait que du lavage de cerveau et du conditionnement -disons même du reformatage- et ce, aussi injustement que dans une dictature ou dans une secte, puisqu'on chercherait à dominer un individu en le manipulant de l'intérieur, en le castrant psychologiquement par des illusions, le privant de sa liberté par des points de vue qui ne seraient que les nôtres, et qu'on ne pourrait dire "meilleurs" ou "supérieurs", ni même "plus légitimes", puisque les manières des uns comme des autres seraient pareillement procédées des hommes!
Bref, pour tout dire en peu de mots:
Avec leur "ni Dieu ni maître", ils ont ouvert les portes de l'enfer, et la perversité dont nous parlons n'est, à mon humble avis, qu'un petit début, un avant goût de ce qui nous attend _________________ Chantez à l'Eternel, vous qui l'aimez,
Célébrez par vos louanges Sa Sainteté!
Car sa colère dure un instant,
mais sa grâce toute la vie;
le soir arrivent les pleurs,
et le matin l'allégresse.
Psaume XXX.5-6 |
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Athanasius
Invité
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Comme le disait Bossuet:" non content qu'on les tolère, encore faudrait-il qu'on les applaudisse!"(Carême du Louvre). C'est là à mon avis que réside la vraie perversité. Alors que le royaume des fins kantien ou la règle d'or chrétienne, bref le respect de la personne d'autrui, semblait suffisant pour une morale sociale, maintenant nous sommes rendu à l'imposition de l'uniformité des choix infâmes de la plupart de nos concitoyens sous peine d'ostracisme ou de persécution à peine larvée. En quoi pensez-vous que consistent l'avortement, l'euthanasie, le pseudo-mariage gay, l'injustice sociale etc... sinon en l'irrespect foncier de la personne humaine et des ses droits? Imaginez: nous sommes loin de demander le respect des droits de Dieu, nous ne demandons que le respect de la morale humaniste et laïque à nos contemporains et cela est déjà trop, car nous nous faisons étiquetter de rétrogrades parce que nous voulons le respect minimal de cette morale-là!...Remarquez qu'il n'est pas nouveau que l'infâmie n'ait pas de frein(Gn19 et l'épisode des benjaminites canailles...). Encore un peu, la Loi nous favorise encore(Cf. l'acquittement du révérend pentecôtiste de Suède), probablement tant que les U.S.A. domineront la terre... Espérons que les chrétiens de ce pays domineront encore pour assez longtemps; sinon, c'est la fin de nos libertés, je le crains! |
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Augustinus
Consacré !
Inscrit le: 30 Juin 2004 Messages: 1298 Localisation: Patriarcat Virtuel
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En fait, existe-t-il un moyen terme entre lumière et ténèbres?
Je ne pense pas.
S'il existe des moyens termes, je crois que ce ne sont que des situations provisoires, que la dynamique est appellée à érradiquer:
dynamique de la foi en Dieu, ou d'un atheisme qui progresse de plus en plus vers le mal.
Tant qu'à faire, dans cette guerre ouverte, autant ne pas y aller à demie mesure... _________________ Chantez à l'Eternel, vous qui l'aimez,
Célébrez par vos louanges Sa Sainteté!
Car sa colère dure un instant,
mais sa grâce toute la vie;
le soir arrivent les pleurs,
et le matin l'allégresse.
Psaume XXX.5-6 |
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