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Au sujet des dérives du mouvement "charismatique"
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Calvinius

Administrateur


Inscrit le: 14 Mar 2004
Messages: 377
Localisation: Nîmes

MessagePosté le: Dim Juil 04, 2004 11:34    Sujet du message: Au sujet des dérives du mouvement "charismatique" Répondre en citant

Il vous faut absolument lire :

Mysticisme d'hier et d'aujourd'hui (R.-M. et J.-M. Berthoud), Ed. L'Age d'Homme : Retrace à travers des figures de la spiritualité (Mme Guyon, J. Wesley, W. Nee etc.) les étapes de la conquête de l'émotion sur la foi. Mise en garde salutaire.



Commandable en ligne auprès de www.xl6.com (d'ici quelques jours car le site a des problèmes en ce moment Crying or Very sad )

Une idée : Avel qui a lu le livre récemment peux-tu nous dire ce que tu en as retenu... ?
_________________
" Il n'est pas de domaine de la vie des hommes dont le Christ ne puisse dire : "c'est à moi"" (Abraham Kuyper)
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Athanasius

Invité





MessagePosté le: Lun Juil 05, 2004 0:06    Sujet du message: Mysticisme et foi chrétienne Répondre en citant

En premier lieu, la Foi chrétienne n'a-t-elle pas, en elle-même, pour conséquence, une certaine mystique(Rom8, Rom5/5, Jn14-16, Icor12)? Alors pourquoi cette frénésie( c'est le mot...) pour le spectaculaire charis-MANIAQUE Question ...Je veux bien croire que Saint Paul est tombé à la renverse sur le chemin de Damas et qu'il veut que nous soyons ses imitateurs, mais il ne faut toutefois pas exagérer... Laughing Laughing Laughing Alain Rioux Wink Cool
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binjilc

Invité





MessagePosté le: Mar Juil 06, 2004 15:57    Sujet du message: Répondre en citant

Entres certains protestant endormis, beaucoup de catholiques imbibés d'idôlatrie et de susperstitions, des charismatiques qui tombent à la renverse, il existe dans le corps de christ et dans sa simplicité des chrétiens équilibrés !
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Avel

Consacré !


Inscrit le: 18 Mar 2004
Messages: 189
Localisation: Paris

MessagePosté le: Mer Juil 07, 2004 2:10    Sujet du message: Répondre en citant

Vincent a écrit:
Avel qui a lu le livre récemment peux-tu nous dire ce que tu en as retenu... ?


Oh ca fait déjà un môment mais je me souviens de beaucoup de chose.

Ce livre nous raconte l'histoire du mysticisme chrétien depuis son commencement. Il nous fait une analyse très détaillé des grandes figures de cette tendance. Nous avons ainsi un exposé de leur enseignement à la lumière de la bible.

Il est très interressant de contasté que l'enseignement mystique pousser à sa fin logique conduit à un salut par les oeuvres. C'est la course vers une laison "directe" avec Dieu. Ce livre met bien en avant le fait que Christ n'a finalement plus une grande place dans la vie mystique. A quoi peut servir Jesus comme intermédiaire puisque l'on a l'Esprit ?

Dans ce livre on parle également de different "prophète" qui annonce à l'Eglise une ère de miracles et de conduite directe sous l'Esprit. Un examen de leur sois disant "dons spirituels" montre qu'il sagit plus d'ocultisme que d'autre chose.

Plus loin, on parlera de ceux qui prétendent qu'un chrétien peut être possédé. Les auteurs du livre finnisent par nous montrer que se sont les enseignements et les pratiques que pronent et aplliquent ces gens qui sont en définitive la cause des agressions et des déséquilibres dont ils sont victimes.

Bref, cet ouvrage met bien en avant ce qui arrive qu'en nous nous éloignons de la bible pour nous plonger dans l'experience. Celle ci devient la norme absolue de la vérité. La bible devient sa servante et n'est utilisé que pour justifier ce qui est vus et sentis.

C'est un excellent livre que je recommande à tous et qui en définitive nous rappele que c'est par la foi que nous devons marché et non par la vue. C'est à la bible d'être notre guide et non à l'expérience.
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Calvinius

Administrateur


Inscrit le: 14 Mar 2004
Messages: 377
Localisation: Nîmes

MessagePosté le: Mer Juil 07, 2004 10:30    Sujet du message: Répondre en citant

Merci cher Avel pour ce résumé éclairant - Avel est un dévoreur de littérature théologique acharné ce qui force mon admiration :D

Une précision quand même. Tu dis :

Citation:
Dans ce livre on parle également de different "prophète" qui annonce à l'Eglise une ère de miracles et de conduite directe sous l'Esprit. Un examen de leur sois disant "dons spirituels" montre qu'il sagit plus d'ocultisme que d'autre chose.


Il ne faudrait pas que nos frères charismatiques pensent que les réformés confessants que nous sommes assimmilent systématiquement les manifestations surnaturelles qui sont courantes chez eux à de l'occultisme. Evidemment pas - le livre d'ailleurs aborde différents courants du "mysticisme" qu'il soit d'inspiration chrétienne ou autres. La réalité est plus complexe. Il peut être utile à ce sujet de lire la fiche théologique des EREI au sujet des dons charismatiques (prophétie, parler en langues, guérisons), qui me semble bien tenir la nuance, ici :

http://erei.free.fr/referens/charismes.htm

Voici :

LES DONS SPIRITUELS
Prophétie, Glossolalie, Guérison

Rapport de la Commission de théologie
(mai 1999)

I . Introduction

II. Préliminaire

IlI. Prophétie

IV. Glossolalie

V. Guérison



I. INTRODUCTION
C'est pour répondre à une demande de la Commission Permanente que la Commission de théologie a examiné la question des "dons spirituels". Après trois ans de travail, elle présente aujourd'hui aux Eglises le résultat de sa réflexion. Elle s'est efforcée d'aborder ce sujet sans à priori, sans passion. Elle s'associe à ce que le professeur Gaffin a écrit : "L'enjeu ici est l'unité et le bien-être de tout le corps de Christ et la santé de tous ses membres, charismatiques comme non charismatiques". Certes, la Commission dit ce qu'est sa profonde conviction, mais sans violence et sans agressivité à l'égard de qui que ce soit, du moins elle espère y être parvenue.

Le lecteur de ce rapport trouvera des thèses à la fin des chapitres. Il semble que ce procédé soit le mieux adapté pour un travail dont les synodes auront à se saisir.

Nous accompagnons la publication de ce document de nos prières pour qu'elle puisse contribuer à l'édification du peuple de Dieu et non à sa destruction, à manifester son unité et non à le diviser.

II. PRELIMINAIRE
La mise en avant ces dernières années d'une piété qui entend renouer avec celle de la période apostolique et ses multiples manifestations (don des langues, interprétation, prophétie, discernement des esprits, guérison, exorcisme etc ... ) pose immédiatement une question fondamentale à savoir : comment Dieu manifeste-t-il sa présence ; avec, bien entendu, en corollaire : comment nous parle-t-il ?

La réponse à ces questions demanderait un développement hors de proportion avec les dimensions de ce rapport qui se veut, avant tout synthétique, mais le sujet ne peut pourtant être évité. En effet, la piété "charismatique" se veut l'expression d'une relation plus "directe" avec Dieu, la présence divine étant plus "sensible" à l'individu, voire plus "visible" à la communauté. Il faut donc nous donner les moyens d'évaluer bibliquement et théologiquement le contenu réel de ces expériences.

a). Le temps de la révélation
"Dieu a parlé". Cette affirmation au passé qui ouvre la lettre aux Hébreux préfigure la clôture du temps de la révélation de Dieu, révélation qui s'est inscrite dans l'histoire d'Israël et dans l'incarnation de son Messie - Parole éternelle de Dieu -, révélation qui a été portée à la connaissance et à la compréhension des hommes par le message des prophètes et par celui des apôtres de notre Seigneur Jésus-Christ. Dieu a parlé une fois pour toutes au travers d'une histoire et par les hommes qu'il avait choisis. Cette histoire est achevée, la révélation est donc close.

Nous rejoignons ici une des affirmations centrales de la Réforme, à savoir le caractère suffisant et normatif de la Bible comme Parole de Dieu. C'est elle qui est à la fois la source et le critère de discernement de toute parole, elle est la "norma normens" pour ordonner la vie de l'Église comme celle de chaque fidèle, quelles que soient les circonstances ecclésiales et communautaires ou privées et individuelles. Aucune expérience, aussi bénéfique soit-elle, ne peut constituer une base d'évaluation ultime pour dire si Dieu est là, ou s'il parle ici de telle manière. Contredire à la pleine suffisance de l'Ecriture, c'est s'engager dans un naufrage où Dieu ne saura plus être distingué des passions humaines ni de l'histoire en marche.

b). Le rôle du Saint-Esprit
Dire que Dieu a parlé n'implique pas que l'on renonce au présent de la Parole de Dieu, mais cela veut dire que la Parole que nous entendons aujourd'hui ne surgit pas de notre vécu mais dans notre vécu. Elle est l'écho toujours renouvelé de la révélation primordiale parvenue à son plein achèvement dans la personne et l'oeuvre de Jésus-Christ. Le présent de cette Parole est garanti par I'accompagnement du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit qui a inspiré les prophètes et les apôtres nous fait entendre Dieu aujourd'hui. Il parle aux Eglises, il frappe au coeur des hommes. Le Dieu vivant ne cesse de communiquer, d'entrer en dialogue avec son peuple. Pourtant, cette activité présente de l'Esprit ne saurait court-circuiter son activité passée. Autrement dit l'illumination n'est pas la révélation. L'illumination a lieu à partir de la parole déjà donnée, inscripturée. Le Saint-Esprit nous entraîne ainsi à confesser la foi apostolique donnée aux saints une fois pour toute.

c). Une nécessaire médiation ...
Dès lors, il reste à savoir par quels moyens nous entendons cette parole, de quels véhicules le Saint-Esprit se sert pour nous faire connaître le message de Dieu et nous convaincre de sa véracité.
Le concept d'immédiateté, selon lequel une expérience directe de Dieu serait possible sans le secours d'aucune médiation, est inacceptable. Certains théologiens charismatiques le reconnaissent volontiers (Cf. J.C. Schwab in Hokma n°43/1990). En pareil cas, il y aurait fusion en Dieu au détriment de notre identité. Même la célèbre phrase de l'apôtre : "Ce n'est plus moi qui vis mais c'est Christ qui vit en moi" n'implique pas, en aucun moment, la disparition de la personnalité de Paul. Ainsi, toute Parole de Dieu est reçue dans le contexte d'une médiation humaine, d'un langage humain où entrent en jeu une quantité de facteurs que Dieu gère dans sa souveraineté.

L'incarnation, qui est au terme du processus de la révélation, est bien la démonstration incontournable du fait que la Parole qui vient d'en haut nous arrive par en bas, dans le monde complexe de la communication médiatisée.

d). ... mais pas de langage sacré
De cette constatation nécessaire il se dégage ce point très important selon lequel il n'est pas possible d'établir un discernement sur la valeur spirituelle d'un événement ou d'une parole à partir de sa réalisation formelle. Il n'y a pas de langage sacré. Il n'y a pas de forme de communication (extraordinaire, par exemple) où Dieu serait nécessairement plus présent que dans une autre. Il n'y a pas un langage en prise directe et un autre qui aurait le défaut de passer, par exemple, par la médiation de l'intelligence humaine. C'est ainsi que l'on voit l'apôtre Paul énoncer dans une même liste les dons par lesquels le Saint-Esprit édifie la communauté, et passer sans commentaire ni remarque de ceux qui ont le don de guérir à ceux qui ont le don de secourir ou de gouverner. De l'extraordinaire à l'ordinaire, de la simple parole de sagesse à l'interprétation des langues, tout peut être reçu comme une parole ou une action de Dieu... et à l'inverse, rien de tout cela n'est en soi une garantie de sa présence. Seul le contenu, seule l'orientation de l'événement en référence à la révélation normative de Dieu permet d'affirmer que Dieu est bien dans cette parole ou dans cette action.

e). A finalité différente, médiation différente
Enfin, pour conclure sur ces remarques préliminaires, il convient de souligner à nouveau l'importance que revêt le passage de l'ère de la "révélation" à celui de "l'illumination". Certes, le dialogue entre Dieu et son peuple reste essentiellement le même dans sa nature profonde quelles que soient les époques, mais on constatera dans l'Ecriture elle-même que les moyens utilisés par Dieu pour manifester sa présence et communiquer sa volonté varient selon les temps et selon l'action qu'il veut mener. A combien plus forte raison il nous semble légitime d'induire qu'à partir du moment où l'histoire sainte est achevée, où tout ce qui est nécessaire à notre salut a été porté à notre connaissance sous la forme d'une parole verbale, les modes mêmes de la présence et de la communication de Dieu à son peuple sont susceptibles de changer.

Prêtons grandement attention au fait qu'il ne s'agit plus désormais de révéler Dieu par le moyen de l'histoire, mais seulement d'illuminer les coeurs. Ainsi notre exégèse du Nouveau Testament devra prendre garde à ne pas transporter tout le vécu de l'Eglise apostolique dans notre contexte, sans auparavant s'être assuré qu'il ne s'agit pas d'un retour illégitime à l'économie de la révélation.

Ceci établit, il convient maintenant d'aborder notre sujet en séparant ce que nous appelons les dons verbaux (prophétie, glossolalie) de ceux qui, à l'évidence, sont d'un autre ordre : les dons de puissance (miracles, guérisons, exorcismes).

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III. LA PROPHETIE

Nous distinguons deux types de prophétie :

a). La prophétie fondatrice
L'Eglise s'édifie sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ étant lui-même la pierre angulaire (Ephésiens 2/20). Ce texte est essentiel parce qu'il fait ressortir qu'il y a eu une période fondatrice au coeur de laquelle apôtres et prophètes ont joué un rôle unique, non transmissible. Pendant un temps relativement court, apôtres et prophètes ont prêché, enseigné, écrit à la fois pour témoigner de ce qu'ils avaient vu et entendu, mais aussi pour faire face aux besoins des communautés naissantes - l'Eglise prenant alors une dimension vraiment universelle.

Il faut toutefois remarquer qu'aujourd'hui nous ne disposons pas de tous les documents apostoliques et prophétiques qui ont circulé dans les assemblées chrétiennes. Par exemple, nous ignorons le contenu de la lettre aux Laodicéens dont les Colossiens devaient prendre connaissance (Colossiens 4/16).

En sens inverse, les Eglises, à ce moment-là, n'avaient pas accès aux quatre évangiles, ni au récit global des Actes des Apôtres, ni à l'ensemble des épîtres. Cette période de la mise en place des fondements sera relativement brève. Elle s'achevera a une époque qu'il est impossible de dater avec précision, mais qui coïncide avec la formation du canon biblique1.

Le temps de la fondation est révolu. Désormais les Eglises disposent d'un texte pleinement suffisant pour faire connaître tout le conseil de Dieu. La Révélation est inscripturée, c'est-à-dire qu'elle est véhiculée par une "Ecriture Sainte". Avec les chrétiens de la Réforme, nous confessons que la Bible, Ancien et Nouveau Testaments, "est la règle unique de toute vérité et qu'elle contient tout ce qui est nécessaire au service de Dieu et à notre salut. Il n'est donc pas permis aux hommes, ni même aux anges, d'y rien ajouter, retrancher ou changer" (Article 5 de la Confession de foi de La Rochelle). Dans ce sens, il n'y a plus de prophètes et d'apôtres, porteurs de la Révélation.
______________________
(1) Canon signifie : règle de lecture

Avant de terminer ce paragraphe, la question se pose de savoir s'il faut faire une différence dans le texte d'Ephésiens 2/20 entre apôtres, d'une part, et prophètes, d'autre part. Certains théologiens pensent qu'il faut faire une distinction. D'autres ne partagent pas ce point de vue. Sans entrer dans le débat, nous penchons plutôt pour la deuxième thèse. L'expression "les apôtres et les prophètes" n'est probablement qu'une figure de rhétorique qui consiste à dissocier deux aspects d'une même réalité. Cette construction est fréquemment utilisée dans le Nouveau Testament :
- en Romains 16/7 (mes parents et mes compagnons d'oeuvre désignent les mêmes personnes) ;
- en Ephésiens 6/21 (le. frère bien-aimé et le fidèle serviteur ne font qu'un) ;
- de même dans Colossiens 1/2 (aux saints et aux frères fidèles) ;
- ou Ephésiens 4/11 (pasteurs et docteurs)
- voir encore : Philippiens 2/25 ; Colossiens 4/7 ; Philémon 1 ; Hébreux 3/1 ; I Pierre 3/18 etc.

Ainsi ce texte devrait être traduit de la manière suivante : "Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres prophétiques, Jésus-Christ lui-même étant la pierre de I'angle".

Mais en définitive, malgré leur divergence, les deux thèses en présence s'accordent pour dire qu'il existe une période fondatrice où se met en place l'autorité canonique. C'est l'essentiel.

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b). La prophétie actuelle
Affirmer que la prophétie fondatrice n'existe plus ne signifie pas qu'il n'y a plus de place dans l'Eglise au don de prophétie. Le nier serait aller à l'encontre de l'enseignement scripturaire lui-même. Comme tous les membres du peuple de la nouvelle alliance sont rois et sacrificateurs, ils sont également tous prophètes.

Le livre des Actes s'ouvre par l'affirmation que désormais la nouvelle Alliance est l'accomplissement de la parole de Joël. Dès lors, tous, jeunes et vieux, hommes et femmes, prophétisent parce que l'Esprit les y pousse (Actes 2/17,18). Or le don de l'Esprit n'est pas limité à la période fondatrice. Il n'est pas surprenant que Paul exhorte les fidèles de Corinthe à rechercher l'amour mais aussi les dons spirituels dont celui de prophétie (1 Corinthiens 14/1,39). Tous peuvent prophétiser (1 Corinthiens 14/31). Il n'y a vraiment aucune barrière de quelque nature que ce soit, même pas la différence des sexes (Actes 2/17, I Corinthiens 11/5).
En quoi consiste cette prophétie ?
- Elle n'est certainement pas un supplément venant s'ajouter et compléter l'Ecriture Sainte. Au contraire, elle est soumise à la Parole canonique et biblique :

"Si quelqu'un croit être prophète ou inspiré, qu'il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur. Si quelqu'un l'ignore, c'est qu'il est ignoré de Dieu"
(1 Corinthiens 14/37,38).
- La prophétie doit être examinée pour savoir si elle est correcte (1 Thessaloniciens 5/21).
- Elle peut être interrompue. Le prophète n'a pas d'autorité en lui-même (1 Corinthiens 14/30).
- La prophétie n'est pas la glossolalie. Elle est faite en une langue compréhensible. Elle édifie la communauté en instruisant, en exhortant, en consolant (1 Corinthiens 14/3-5,12,19,24-26). I Corinthiens 14/31 décrit la finalité de la prophétie : "vous pourrez tous prophétiser successivement afin que tous soient instruits et que tous soient exhortés".

Considérons les deux verbes employés ici :
- manthanô : la prophétie transmet une connaissance (1 Corinthiens 14/6 ; Ephésiens 4/13 "apprendre le Christ" ; 1 Pierre 4/10 ; Colossiens 1/7 ; 1 Timothée 2/11, 5/4 ; Il Timothée 3/14).
- parakaleô qui signifie : consoler, aider, exhorter (Romains 12/1 ; Ephésiens 4/1 ; 6/22 - il est impossible de tout citer (ce verbe est utilisé 105 fois dans le Nouveau Testament, et le substantif paraclésis : 29 fois).

La prophétie se situe entre la proclamation (kérygma) tournée vers le monde et l'enseignement systématique (didaché), entre l'évangélisation et la réflexion théologique. Elle est indispensable pour édifier l'Eglise parce qu'elle consiste en une aide spirituelle pastorale et fraternelle. Elle rend manifeste la présence de Dieu dans la communauté (I Corinthiens 14/24, 25).

Une question surgit : celle du rapport entre la prophétie et la prédication. Le professeur Cothenet, de l'Institut catholique, auteur de l'article "Prophétisme dans le Nouveau Testament" paru dans le supplément au Dictionnaire de la Bible, écrit, après avoir souligné que celui qui exhorte dans l'assemblée chrétienne rappelle le prédicateur de la synagogue : "la parole prophétique, telle qu'elle apparaît dans 1 Corinthiens, Romains 12 et aussi 1 Pierre 4/11 est donc très voisine de la prédication fondée sur l'Ecriture2".

Certes, le domaine où s'exerce la prophétie est sans doute plus large que celui de la prédication, mais il est exact de penser que la prédication peut être aussi un acte prophétique. Il faut abandonner l'idée que la caractéristique essentielle de la prophétie est la spontanéité ; la prophétie est aussi le fruit d'une longue méditation et d'un travail préparatoire sérieux. La prophétie, puisant sans cesse dans le vieux trésor de la révélation, fait jaillir une parole en prise avec l'actualité d'une communauté précise ou au coeur de la problématique d'un individu dans la situation qui est la sienne. Elle n'est jamais intemporelle. _____________________
(2). - Cette citation est extraite d'une conférence faite par le professeur H. Blocher à une Pastorale nationale (St Prix - janvier 1990).

Nous concluons donc que, si tous les chrétiens sont appelés à exercer le ministère prophétique, certains peuvent l'assumer plus que d'autres parce qu'ils ont reçu de l'Esprit le don d'exhorter et de consoler (1 Corinthiens 12/10 ; Ephésiens 4/11).

La puissance de Dieu se manifeste non pas dans l'éclat d'un événement ou d'un phénomène sensible aux sens, mais dans le fait que, par la prédication prophétique, Dieu parle, agit et accomplit son oeuvre de salut.

THESES SUR LA PROPHETIE
1 . Les Saintes Ecritures de l'Ancien et du Nouveau Testament constituent la règle absolue qui ordonne la vie de l'Église comme celle de chaque fidèle quelles que soient les circonstances ecclésiales et communautaires, privées et individuelles.

2. Si le temps des prophètes-fondateurs s'achève avec la rédaction du Nouveau Testament (Ephésiens 2/20), la prophétie quant à elle devient dans la Nouvelle Alliance le privilège du peuple de Dieu dans son ensemble. Habitée par l'Esprit-Saint, l'Eglise est un peuple de prophètes (Actes 2/16-21). Cela signifie que personne n'est écarté de l'exercice de ce ministère prophétique, qu'il soit un homme ou une femme.

3 . La prophétie se situe entre la proclamation (kérygmatique) tournée vers le monde et l'enseignement systématique (didactique), entre l'évangélisation et la recherche théologique. Elle est indispensable pour édifier le fidèle comme la communauté parce qu'elle dit l'aujourd'hui de Dieu. Elle est ainsi une aide spirituelle pastorale et fraternelle. C'est dire que la prédication est un acte prophétique, mais que la prophétie ne se limite pas à la prédication.


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IV. GLOSSOLALIE

Nous introduisons cette étude sur le don des langues par une double question : les langues actuelles (dans le mouvement charismatique) sont-elles les langues bibliques ? Et avec cette seconde approche : y a-t-il place aujourd'hui pour une vocalisation non conceptuelle de la foi ?

L'exégèse Réformée traditionnelle sur la question du don des langues est généralement beaucoup trop tributaire d'une systématique qui situe d'emblée le phénomène comme un des signes réservés à la période apostolique. Loin de nous l'idée de nier la réalité de la distinction entre une période fondatrice, porteuse de la Révélation finale, et le temps de l'Eglise. Mais à bien examiner les textes bibliques, on peut légitimement se demander si la nature même du don des langues a été bien comprise.

Xénoglossie ou glossolalie ?

La première question qui se pose est celle de savoir au fond qu'est-ce que ce "Ialein glossais" ?

Selon l'opinion d'un certain nombre de théologiens, les "langues" dont parle le Nouveau Testament étaient toutes des formes de xénoglossie, c'est-à-dire l'expression d'un phénomène linguistique authentique. Même s'il ne s'agissait pas de langues existantes, c'était un langage avec une grammaire et des mots qui véhiculent un sens défini. Autrement dit, dans cette perspective, la réponse à la première partie de la question est déjà donnée : c'est NON ! Non, les langues actuelles ne sont pas les langues bibliques. En effet, toutes les études linguistiques ont montré que les parlers en langues charismatiques n'obéissent pas aux règles infrangibles du langage. Sauf témoignages rarissimes, et jamais vérifiés, les langues actuelles ressortent de la glossolalie. Il s'agit d'une libre expression vocale n'obéissant à aucune règle et ne pouvant donc pas véhiculer un contenu de sens par un quelconque agencement des signes sonores.

Mais le parler en langues néo-testamentaire, était-il vraiment toujours une xénoglossie ?


Les "langues" comme signe du changement d'économie

Une chose est certaine : on ne peut pas trancher la question à l'aide d'une étude de vocabulaire. Le "lalein étéraïs glossaïs" pouvant tout aussi bien renvoyer à une apparence de langage qu'à un langage réel et conventionnel. Pour essayer d'y voir clair, seul l'usage biblique de ce don peut nous amener à en discerner sa nature. Dans la perspective évangélique classique, le rôle des "langues" est défini en fonction de deux paramètres :

1 : les "langues" ont un rôle révélationnel. Elles participent, avec le don de prophétie, à cette communication de l'Esprit qui était donnée aux premiers croyants dans cette période particulière où l'Eglise posaient ses fondements. Les "langues" étaient en quelque sorte une autre forme de la prophétie ... une prophétie en un langage obscur, parce qu'inconnu, et qui demandait à être interprété ou traduit en langage clair.

2 : cette révélation en langage inconnu était donnée par Dieu de cette manière pour accomplir la prophétie d'Esaïe 28/11. Les "langues" signifient que la révélation de Dieu échappent à Israël à cause de son incrédulité (1 Corinthiens 14/21,22). Elles jouent un rôle semblable à celui des paraboles avec lesquelles Jésus enseignait les foules, et annoncent l'ouverture du "temps des nations".

Ainsi posé, et le texte d'Actes 2 devenant référence pour tous les cas de figure, il va de soi que ce don des langues est défini comme un don extraordinaire où un homme se met en quelque sorte à prophétiser en une langue véritable qu'il n'a pas apprise. Le jugement d'Israël étant chose entendue à la fin du ler siècle, ce don miraculeux n'avait aucune raison de se poursuivre au-delà.

Cette explication, pour être satisfaisante sur le plan systématique, ne rend pourtant pas compte d'un certain nombre de textes. Si donc le deuxième paramètre est bien fondé exégétiquement, il n'en est pas de même du premier !

Les "langues" comme phénomène de piété

Les "langues" avaient-elles réellement un rôle révélationnel ? Il est permis d'en douter.

Non seulement aucune phrase, aucune parole du Nouveau Testament ne se présente comme ayant été reçue par le canal d'un message en langues interprété, mais encore certaines affirmations de l'apôtre Paul semblent prendre le contre-pied de cette position. En 1 Corinthiens 14/2 et 28, l'apôtre dit expressément que celui qui parle en langues ne parle pas aux hommes mais à Dieu. Plutôt que de révélation des mystères de Dieu, il vaudrait mieux parler d'une prière mystérieuse. Au verset 4, il est question d'une auto-édification.
Tout cela nous détourne d'une conception des "langues" comme proclamation et nous oriente vers un phénomène de piété, une forme de la relation personnelle et vivante qui unit le croyant à Dieu. Dans les versets 14, 15 et 17, l'apôtre n'hésite pas d'ailleurs à parler d'une "prière" en langues, d'une louange qu'il appelle tout de suite après prière "par l'esprit", nous informant par la-même qu'il y avait aussi des chants "par l'esprit", c'est-à- dire des chants en langues.
Plus encore, nous découvrons, toujours dans ce même chapitre, une opposition entre les "langues" et tout ce qui véhicule une forme de révélation (v.6). Enfin, dans les versets 14 et 15, on doit comprendre que la prière en langues édifie celui qui la prononce alors même qu'aucun message conceptuel n'est saisi par son intelligence (cf. "mon intelligence est stérile").

Si donc nous maintenons que les "langues" sont d'abord le phénomène par lequel est signifié le jugement d'Israël, nous rejetons l'idée selon laquelle elles étaient un moyen de révélation et nous lui substituons cet autre paramètre : les langues" néo-testamentaires sont une des manifestations produites par l'Esprit-Saint dans le cadre de la relation nouvelle, libre et personnelle que le croyant a avec son Dieu. Elles contribuent à l'édification du fidèle sans pour autant véhiculer un sens objectif qui serait clairement perçu par celui-là même qui prie de cette manière.

Selon cette nouvelle perspective, il n'est pas nécessaire de maintenir l'idée que le parler en langues du Nouveau Testament serait une xénoglossie, c'est-à-dire un don extraordinaire, une sorte de miracle permanent. Les "langues", la prière "par l'esprit" sont un langage, mais pas nécessairement des langues humaines avec les règles strictes qui les caractérisent.

Bien évidemment, l'événement d'Actes 2 a, lui, un caractère "miraculeux". Il s'agit selon toute vraisemblance d'une xénoglossie puisqu'on nous signale que chacun entendait parler des merveilles de Dieu dans sa propre langue. Mais nulle part ailleurs dans le Nouveau Testament, on ne nous décrit un phénomène semblable. Jamais un païen ne comprendra par lui-même un parler un langues qui aurait été sa langue d'origine. L'événement d'Actes 2 est unique, comme est unique, et une fois pour toutes, la descente du Saint-Esprit sur l'Eglise. Partout ailleurs, lorsqu'il est question du don des langues, l'évidence textuelle accrédite plutôt un phénomène de glossolalie que de xénoglossie. Peut-être l'apôtre Paul était-il conscient de cette double réalité lorsqu'il a parlé des langues des hommes et des anges" ?

Communication verbale et non verbale

La Bible est pleine d'exemples qui nous montrent que les méthodes de communication entre Dieu et les hommes, et entre les hommes et Dieu, prennent des formes très diversifiées.

Les cieux racontent la gloire de Dieu dans le langage qui est le leur, et nous savons que les paraboles elles-mêmes communiquent, mais de manière indirecte, non par une approche qui veut satisfaire uniquement l'intellect, mais par une visée sur l'être profond, sur l'home global dans le tout de son incarnation. De plus, nous communiquons les uns avec les autres autant par l'être et la manière d'être que par le dire3. Dès lors, il n'est pas surprenant de relever, comme le fait l'apôtre Paul en Romains 8/26, que la prière dans l'Esprit peut aussi bien s'exprimer par des "soupirs" ou "gémissements" que par des paroles. "Et Dieu qui voit dans les coeurs comprend ce que l'Esprit-Saint veut demander" (v.27).

Il y a communication au-delà, ou en deça, de l'expression verbale. Ainsi on peut comprendre que la prière "en langues", tout en ne véhiculant aucun concept, puisse édifier la personne qui la prononce dès lors que par là elle vit une relation authentique avec Dieu par l'Esprit.
__________________________
(3). - on notera que les arts, qui ont aussi une place dans l'expression de la foi, représentent une saisie organisée de cette communication implicite.


Le don d'interprétation ou la nécessité du langage conceptuel pour grandir

Le danger consisterait à croire que ce langage non conceptuel serait finalement supérieur à l'expression verbale organisée à cause de la séduction du "mystère" qui l'entoure. En réalité, l'appel que lance l'apôtre Paul aux Corinthiens, afin qu'ils recherchent le don de prophétie ou celui d'interprétation, est la démonstration du contraire. Si le croyant peut vivre une réelle édification personnelle par le moyen des "langues", il n'en ressort pas moins que l'Eglise ne peut s'édifier, ne peut grandir, ne peut se construire par ce moyen. Pour édifier le corps de Christ, l'apôtre préfère dire cinq mots intelligibles que 10 000 en langues !

La foi vient de ce que l'on entend, et la Parole de Dieu nous est donnée en dernier lieu dans un langage clair et organisé. Autrement dit, s'il est vrai que l'Esprit vient au secours de notre faiblesse pour nous permettre une relation même là où il n'y a pas la rigueur du langage conceptuel, il ne s'en suit pas que nous devrions nous complaire dans cette sorte de piété uniquement affective ou émotionnelle, ce qui serait alors la marque d'une enfance spirituelle (1 Corinthiens 14/20). Là où la trompette peut rendre un son clair, grâce à la connaissance qui nous est donnée par l'Ecriture Sainte, nous devons nous atteler, nous aussi, à dire les paroles de la foi d'une manière organisée et claire.

D'où l'exhortation au don d'interprétation. Ce dernier n'est pas une traduction, au sens classique de ce mot, mais une saisie en langage conceptuel d'un message sous-jacent à la production des "langues". Le don d'interprétation révèle ainsi la nécessité toujours présente d'une relation entre le vécu intuitif et une certaine reprise consciente et organisée.

Il est vrai pourtant que les "soupirs" comme les "langues" permettent d'une certaine manière de "dire" l'inexprimable. Ils rendent manifeste une sorte de crise où l'espérance dépasse la connaissance et la compréhension. En ce sens, il n'est pas surprenant de voir ces phénomènes abonder là où l'instruction chrétienne est encore faible (Corinthe) et chaque fois qu'un réveil de la foi surgit au sein d'une Eglise décadente incapable de fournir un discours opérant et organisé pouvant instruire les acteurs du réveil. A l'évidence également, le milieu culturel joue un rôle non négligeable dans leur apparition. Que les Corinthiens aient abusé de la pratique des langues peut s'expliquer par l'influence des cultes païens où la pratique de la divination "en langues" est attestée. De même aujourd'hui, l'émergence des langues va de pair avec la civilisation de "la parole humiliée".

En conclusion, nous nous prononçons de manière positive vis-à-vis des deux questions introductives.

Oui, les langues actuelles sont de même nature que les langues bibliques. Elles n'ont rien à voir avec un phénomène miraculeux (au sens d'extraordinaire), elles entrent dans le cadre des motifs qui nourrissent la piété.

Oui, avec d'autres formes d'expressions, les "langues" manifestent la nécessité toujours actuelle d'une communication non conceptuelle dans le domaine de la foi, comme c'est le cas dans celui des simples relations humaines.


Nous terminerons par deux remarques :

Il va de soi que le don des langues n'étant ni un don extraordinaire ni une forme de révélation, celui-ci peut perdurer au-delà de la période apostolique, même si sa signification originelle vis-à-vis d'Israël a perdu de sa nouveauté.

Enfin, reconnaître que les "langues" actuelles sont de même nature que celles de l'époque apostolique n'implique pas qu'on leur accorde un intérêt et un rôle prééminents dans l'Eglise.

N'oublions jamais ces deux principes : premièrement les "langues" ont leur place légitime dans la piété privée et non dans les assemblées de l'Eglise, et deuxièmement, les "langues" ne peuvent être considérées comme un but à atteindre vu qu'elles sont toujours présentées comme une expression mineure qu'il faut savoir dépasser par une communication en langage clair et intelligible.


THESES SUR LE DON DES LANGUES

1. Le parler en langues que l'on observe dans les mouvements charismatique ou pentecôtiste est de même nature que celui qui était pratiqué dans l'Eglise de Corinthe.

2. Il s'agit d'une forme spontanée de la prière où la relation vivante du croyant avec son Dieu se traduit par une émission libre de sons qui ne forment pas, à proprement parler, une langue avec son réseau de signes codés.

3. Ce don, qui s'inscrit au départ sur une faculté naturelle du psychisme humain, peut être utilisé par l'Esprit-Saint comme une légitime expression de la foi (l Corinthiens 14/18). Celle-ci ne saurait pourtant être imposée comme une norme de la vie dans l'Esprit (I Corinthiens 12/30).

4. En fait, l'apôtre insiste sur le caractère mineur de ce don en engageant celui qui le pratique à transposer son vécu intérieur dans un langage clair et édifiant pour tous (I Corinthiens 14/13).

5. Si Paul le tolère, sous certaines conditions, dans l'assemblée de Corinthe (encore en état d'enfance), nous pouvons conclure que dans la mesure où l'on peut faire autrement, il vaut mieux l'éliminer de tous les rassemblements publics de l'Église (1 Corinthiens 14/23).

6. Au-delà du seul "parler en langues", cette pratique met l'accent sur la nécessité qu'il y a à vivre et à enseigner une piété qui inclut l'être tout entier et non seulement son intellect.


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V. LE DON DE GUERISON

Le don de guérir, ou le don de guérison, est mentionné dans la liste des pneumatika (manifestations de l'Esprit) ou des charismata (dons de grâce) de 1 Corinthiens 12 (v.9 et v.28).

Mais contrairement à la pratique des langues, la guérison n'est pas limitée au cadre technique des charismes ni même au cadre de la Nouvelle Alliance. Tout au long de son histoire, Israël a fait l'expérience que Dieu est un Dieu Sauveur. Si ce salut est exprimé fréquemment sur le plan d'une délivrance politique (avec l'événement-clef de la sortie d'Egypte), d'une victoire militaire, il est aussi vis-à-vis de l'agression que constitue la maladie (Exode 15/26 ; Psaume 103/3).

Ainsi, l'oeuvre du salut que le Messie doit accomplir en Israël s'accompagne inévitablement de manifestations de guérison : les sourds entendront, les aveugles se mettront à voir (Esaïe 29/18) et les boiteux marcheront (Esaïe 35/5,6). La proximité est telle entre la notion de salut et celle de guérison que dans le vocabulaire biblique le verbe guérir peut s'appliquer à une réalité spirituelle (Esaïe 6/10 ; Jérémie 51/9) tandis que sauver peut désigner une guérison physique (Marc 3/4 ; 5/34 ; Jacques 5/15...).

On relèvera également que la maladie est conçue quelquefois comme une petite mort, de telle sorte que celui qui est guéri a le sentiment d'être rendu à la vie (Psaume 30/4). Dans la même logique, et sans nier la brisure qui sépare la mort de l'état de maladie, à plusieurs reprises des réanimations de défunts viennent montrer le caractère total du salut de Dieu, son pouvoir de guérison est sans limite.

Et c'est ici que nous mesurons bien l'incidence théologique de la guérison. La mort étant la sanction originelle qui touche toute l'humanité en Adam, le détournement de la mort, voire de son prélude, la maladie, est un acte qui annonce la restauration finale, c'est un signe du Dieu qui sauve. Mais il ne faut en aucune manière déduire de cela que le temps de cette restauration est arrivé. Contrairement à ce que disaient Hyménée et Phîlète, notre résurrection n'a pas encore eu lieu 1 (Cf. II Timothée 2/18). Ainsi, la guérison ne peut en aucune manière être un phénomène normal et systématique au sein de l'Eglise de Jésus-Christ. C'est, et cela restera jusqu'au jour de la résurrection finale, un événement de la grâce distribué par Dieu selon le bon vouloir de son Conseil secret (Il Corinthiens 12/9).

Les guérisons de Jésus dans les Evangiles

Ceci dit, la fréquence des guérisons tout au long du ministère de Jésus, ainsi que dans les débuts de I'Eglise à Jérusalem ; l'existence également d'un "don de guérisons" qui semble lié à une personne, tout cela réclame une analyse subséquente.

La première constatation qui s'impose c'est que le Seigneur Jésus n'a pratiquement jamais refusé une guérison à celle ou celui qui la lui demandait. Certes, on ne soutiendra pas qu'il ait guéri toute la Galilée durant le temps de son ministère terrestre, mais il a accueilli favorablement toutes les demandes, même indirectes (Cf. Jean 5/6,7) et toutes ont été exaucées. Les guérisons ont été totales, la plupart d'entre elles étant constatables par tous.

Excepté peut-être les premières années après l'Ascension du Seigneur, jamais l'Eglise n'a connu un ministère de ce type. Même dans les milieux où l'on met l'accent sur le fait que Jésus guérit, on est bien obligé de constater que très souvent le Seigneur n'accorde pas la guérison attendue. Pour expliquer le phénomène, on accuse quelquefois l'Eglise et son peu de consécration, le malade et son manque de foi ... mais la plupart du temps on se tait pudiquement.

La solution existe pourtant : c'est tout simplement que le Seigneur ne veut pas agir maintenant de la même manière que durant son ministère terrestre. La guérison n'est pas un dû de la grâce.

Dans l'Ancien Testament déjà, nous constatons que tels prophètes comme Elie ou Elisée ont agi avec le secours de manifestations miraculeuses et notamment des guérisons, tels autres comme Jérémie ont vécu leur ministère sans de pareils supports. Jérémie n'était pourtant pas moins spirituel que ses aînés, mais sa vocation était autre.

Lorsque le Messie d'Israël apparaît, soudain les guérisons abondent. Il est dans le mandat du Fils d'accomplir des guérisons (Luc 4/18). Lorsque Dieu s'incarne, la grâce s'incarne, elle se manifeste dans la chair et les guérisons pleuvent. Jésus est donc bien, dans sa chair, le Sauveur promis de Dieu. Lorsque Jean-Baptiste, du fond de sa cellule, aura un doute sur la messianité de Jésus, nous connaissons la réponse du Seigneur (Matthieu 11/5). C'est ici la clef qui permet de comprendre le caractère particulier du temps où Jésus accomplissait son ministère. Par l'ensemble de son activité et notamment par ses guérisons, il révélait à Israël à la fois sa messianité et sa divinité (Jean 10/38 ; 14/11). Par le salut qui s'incarnait dans le corps de tant de malades et d'infirmes, Israël devait savoir que le Sauveur était là. Jésus était conscient que sa présence physique au milieu de son peuple lui ouvrait une perspective de travail particulière qui allait s'achever avec son départ de ce monde (jean 9/4,5 et Luc 13/32).

Nous affirmons donc que la vocation du Christ à guérir les malades est liée à son incarnation et qu'elle ne saurait se poursuivre de la même manière après son Ascension.

Les apôtres, vecteurs du don de guérison

Comment maintenant rendre compte de l'activité de guérison dans l'Eglise primitive ?

La première des choses c'est de constater, en fait, combien les guérisons et les miracles sont liés aux apôtres ; le livre des Actes signale le fait en permanence (Actes 2/43 ; 3/6,7 ; 5/12 ; 5/15,16 ; 9/34 ; 13/11 ; 14/3 ; 14/9,10 ; 16/18 ; 19/11,12 ; 28/5,6).

Nous rejoignons donc ici une thèse largement soutenue, à savoir que ce don fait partie des signes apostoliques que le Seigneur a donnés à ceux qu'il a choisis pour exercer la charge apostolique (Hébreux 2/4 ; Matthieu 10/1 ; 10/7,8 ; II Corinthiens 12/12).

Or cette charge apostolique implique une poursuite du ministère fondateur du Christ. Pour ce faire, les apôtres ont incarné l'autorité du Christ dans de multiples domaines (contre le mensonge, la maladie, la mort, les démons) afin que leurs paroles soient entendues et reçues comme étant les paroles mêmes de Dieu.

Ceci dit, il n'est pas correct de soutenir que seuls les apôtres ont pu exercer un pouvoir de guérison puisque justement le texte de 1 Corinthiens 12 fait ressortir que ceux qui ont le don des miracles ou les dons de guérisons peuvent être distincts des apôtres. En fait, l'Eglise naissante tout entière a été au bénéfice de la présence des apôtres de telle sorte qu'elle a pu agir et parler de manière comparable au dire et au faire des apôtres. Ainsi nous dirions que le don de guérir est lié et découle de la présence vivante des apôtres dans l'Eglise. Un tel phénomène de dépendance par rapport à des personnes "sur-douées" par Dieu trouve des parallèles ailleurs dans l'Ecriture. L'exemple le plus parlant pour notre propos est celui de Nombres 11/17-25 où le don de prophétie est donné temporairement à un groupe à partir du prophète par excellence qu'était Moïse.

Conclusion

Affirmer cette thèse ne veut pas dire que l'on dénie à Dieu la possibilité d'agir par des guérisons dans l'Église post-apostolique. Mais la différence essentielle c'est que celles-ci ne sont plus liées à un ministère d'autorité.

Dieu peut guérir en réponse à la prière de son peuple, et la lettre de Jacques (5/13-18) nous invite à vivre cet acte avec une grande confiance. Mais ce qui n'est plus d'actualité c'est cette prise d'autorité sur la maladie que nous voyons dans le ministère de Jésus et dans celui des apôtres.

En conséquence, aucun chrétien ne peut prétendre à un ministère de ce genre aujourd'hui. Les témoignages de leaders qui prétendent exercer une telle vocation sont lourds d'ambiguïté, de silence et souvent d'auto-persuasion. Céder à leur message sous l'immense besoin de guérison, psychologique et physique, que l'on peut connaître en soi-même ou autour de soi, c'est s'engager sur un chemin très périlleux. Perpétuer le ministère de guérison du Seigneur, c'est jeter un voile d'illusion sur la réalité de la souffrance, c'est nier sa fonction dans l'ordre de la Rédemption, c'est finalement s'exposer à de telles déceptions qu'il sera difficile d'en ressortir vainqueur.

THESES SUR LE DON DE GUERISON

1. La maladie et la mort sont les conséquence de la faute en Adam. Ces conséquences demeurent et demeureront jusqu'à la restauration de toutes choses.

2. La guérison (physique et psychologique) est un signe de salut que Dieu gère dans sa souveraineté. Elle n'est pas un dû de la grâce.

3. Le ministère de guérison de Jésus et des apôtres n'est pas transposable au-delà de la période fondatrice. Il avait pour rôle d'établir la messianité du Christ et d'appuyer l'autorité des paroles apostoliques.

4. La prière pour les malades est pourtant légitime. Elle s'appuie sur la bontê de Dieu qui veut le meilleur pour ses enfants, mais non pas sur une prétendue autorité que des chrétiens pourraient avoir reçue sur la maladie.

5. L'accent porté dans certains milieux sur la guérison divine a des effets dangereux en ce qu'il déplace le centre d'intérêt du message évangélique et entraîne les fidèles sur des chemins d'illusion qui peuvent un jour se révéler particulièrement destructeurs pour la foi.

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Dernière édition par Calvinius le Mer Juil 07, 2004 14:28; édité 1 fois
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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2004 13:58    Sujet du message: Répondre en citant

...

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Calvinius

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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2004 14:30    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà c'est fait. C'est beaucoup mieux ainsi en effet. Par contre je me garderais bien de demander la même chose à l'ami Rioux... Il ne resterait plus grand chose de ses messages Very Happy Very Happy Very Happy Je plaisante bien sûr Very Happy J'avais simplement remarqué qu'Alain Rioux affectionne particulièrement les Very Happy Smile Sad Surprised Shocked Confused Cool Laughing Mad Razz Embarassed Crying or Very sad Evil or Very Mad Twisted Evil Rolling Eyes Wink Exclamation Question Idea Arrow
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binjilc

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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2004 14:54    Sujet du message: Répondre en citant

si on retranchait de la Bible tout ce qui n'est plus de rigueur pour notre temps selon certains, on se confinerait qu'à lire la couverture de la Bible ! Wink
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binjilc

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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2004 15:00    Sujet du message: Répondre en citant

Les Séductions

2 Thessaloniciens 2:3 Que personne ne vous séduise d'aucune manière

Le rapprochement avec les choses soi disant spirituelle de Pensecola et de Torento qui circulent dans les milieux dit évangéliques ? Les plumes, paillettes les dents en or et le cri d'animaux etc. ; car il n'y a aucun doute que ces phénomènes sont de sources ténébreuses ! Je crois que le tout n'est pas de dénoncer, mais de dénoncer les soi disant manifestations du diable et de prouver aux chrétiens trompés et qui pourtant aime Jésus, que ces choses la sont incompatible avec la foi en la parole de Dieu Trouver l'origine d'une chose et la rendre à l'impuissance car incompatible avec la foi en Jésus-christ !

Quel est donc la différence entre le spirituel et l'ésotérisme et la puissance du diable qui agit par la Magie et des miracles mensongers et avec ce que nous voyons surgir dans les milieux évangéliques cela depuis quelques années

Quelques nouvelles manifestations qui serait du au Saint Esprit ! De nouveaux réveils semble t'il, émergent par-ci par-là ! Dieu a commencé à répandre l'onction une nouvelle onction sur peuple,

il pleuvrait dans les Églises, la poussière d'or Certains chrétiens affirment avoir reçu des plombages ou des couronnes en argent en platine et en or.

Le passage favoris des adeptes de ces réveils est Ouvre ta bouche, et je la remplirai Psaume 81:11 ; 105:37 Il fit sortir son peuple avec de l'argent et de l'or, Et nul ne chancela parmi ses tribus. Isaïe 60:17 Au lieu de l'airain je ferai venir de l'or, Au lieu du fer je ferai venir de l'argent, Au lieu du bois, de l'airain, Et au lieu des pierres, du fer; Je ferai régner sur toi la paix, Et dominer la justice. Apocalypse 3:18 je te conseille d'acheter de moi de l'or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu vois

Les gens qui tombent à terre : dans le repos de l'esprit Ils se reposeraient dans la présence de Dieu. Il se passe selon les adhérents à ces manifestations, des choses très importantes. guérisons intérieures profondes, Préparation à un ministère, d'une guérison physique, réception de visions, ou la réception à l'amour de Dieu.

Le rire : La profession médicale a découvert que le rire favorise la santé et la guérison. On peut être guéri par le rire.

Les tremblements (de la tête, des pieds et du corps) : C'est le signe qu'il se passe quelque chose de plus profond à l'intérieur. Il ne s'agit pas seulement d'un simple tremblement physique, mais c'est un tremblement prophétique. C'est Dieu qui est en train de secouer nos programmes, nos plans, notre complaisance en nous-même, nos idées religieuses qui nous font croire que "Dieu agit comme ça." Tout ce qui est bâti sur le sable sera secoué.

Les prosternations profondes : Les Juifs qui viennent prier au Mur des Lamentations ont l'habitude de faire ce genre de prosternations profondes. Ce sont les intercesseurs qui ont en général ces manifestations

Un témoignage

Un jour je suis allé dans des réunion spéciales (Il fallait payer sa place à l'entrée) il y avait la un évangéliste qui hurlait dans son micro gesticulant comme un tennis-man sur un cours de tennis ; et il fit un appel, étendant une de ses mains en direction de l'auditoires ses yeux se captivait tel le lion sur une proie à l'affût et prêt a bondir sur celle-ci ! Il appelait de gens avenir sur le bord de l'estrade et la je fus pris d'une grosse inquiétude en voyant des hommes et des femmes tombées à la renverse ; et se mettre ensuite a se tordre de rire par terre ! Et un autre serviteur de Dieu courrait par-ci par-là dans toute la salle pour imposer les mains à des personnes ! D'après eux l'Esprit de Dieu était dans ces manifestations que je ne n'avais moi connu dans mon assemblée ! Seulement voila, j'ai été quelque peu surpris de voir autant d'Esprit saint (selon eux) être répandu sur cette foule en extase par terre et riant, comme si ils venaient de voir le plus beau des fils comique ; et ne voir aucun paralytique être guéri et de les voir repartir tout bredouille du devant de l'estrade ! Pourtant cette soirée était placée sous le signe de la guérison intérieur et extérieur !

Commentaire : On peut prendre autant de texte contre et pour se manifestations sa ne servira a rien d'essayer de prouver aux chrétiens accoutumés à ce genre de réunion que l'Esprit saint n'est pas dans ces manifestations, il sera difficile même voir impossible de lui démontrer par les écritures mêmes, car on préfère l'expérience à l'enseignement de la Parole de Dieu !

Pourtant la Bible cite les dons du St Esprit au nombre de 9, alors je poserai cette question

Dieu change t'il ces méthodes ?

Les 9 dons spirituels ne sont-ils plus assez puissants pour convaincre bénir, édifier... ?

La Bible ne dit elle pas

1 Corinthiens 3:12 Or, si quelqu'un bâtit sur ce fondement avec de l'or, de l'argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, 13 l'œuvre de chacun sera manifestée ; car le jour la fera connaître, parce qu'elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu'est l'œuvre de chacun. 14 Si l'œuvre bâtie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense.15 Si l'œuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu.

1Timothée 6:5 les vaines discussions d'hommes corrompus d'entendement, privés de la vérité, et croyant que la piété est une source de gain. 6 C'est, en effet, une grande source de gain que la piété avec le contentement; 7 car nous n'avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n'en pouvons rien emporter; 8 si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. 9 Mais ceux qui veulent s'enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. 10 Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments.


Quand on me parle de paillettes d'or de plombage en or, je me demande si les chrétien des dénominations ne voient pas le danger à leur porte ! En effet, les païens viendront que pour l'or ; et que dire des chrétiens qui croiront pouvoir s'enrichir par ce moyen qu'ils croiront venir de Dieu ! Imaginez aussi un cul-de jatte avec une jambe de bois, devra t'il se contenter d'une jambe de bois, comme celui qui a une couronne d'or comme dent de secours ? Moi lorsqu'il y a un réveil ou tout au moins pour en produire un, il faudrait déjà que les chrétiens sanctifiés, et marchant avec Dieu reviennent au dons spirituels ! Je ne vais pas m'étendre sur les bienfaits de ces dons, chaque chrétien sait comment Pierre et d'autres ont secouru des boiteux, des aveugles, des estropiés, comment ils ont chassé des mauvais esprits, comment en prêchant la parole de Dieu avec puissance des foules entière se sont convertis !

Dieu à appelé un homme nommé Philippe alors simple diacre dans l'Église, Actes 6:1-5 et pourtant Dieu lui a donné la puissance afin qu'en prêchant Jésus-christ les gens soit délivré au nom de Jésus-christ Actes 8:5 Philippe, étant descendu dans la ville de Samarie, y prêcha le Christ. 6 Les foules tout entières étaient attentives à ce que disait Philippe, lorsqu'elles apprirent et virent les miracles qu'il faisait.

Conclusion : Dieu change t'il de méthode ? Aujourd'hui après la prédication de la croix, on rie, on fait le bruit du coq ou alors du lion, on voit des paillettes (poudre d'or) descendre du ciel , des chrétiens se voient déjà couronnés, mais pas sur leur tête, mais sur leur dent ! (sic) Décidément oui, il y a de la poudre, mais de la poudre de perlin pimpin et sûrement pas des manifestations du St Esprit !

les charismatiques ne sont pas tous des emplumés, aux dents en or, et se marrant en faisant aussi le buit de poule ou du lion et se roulant par terre frénétiquement Laughing

c@oproduit-2003.MPEMF


Dernière édition par binjilc le Mer Juil 07, 2004 15:06; édité 1 fois
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Calvinius

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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2004 15:04    Sujet du message: Répondre en citant

C'est justement ce que nous souhaiterions éviter cher Binjilc... Se passer de la Bible, en faisant passer les expériences mystiques et autres sensations fortes au-dessus du Texte sacré. Auquel cas cela revient pratiquement au même que de ne conserver de la Bible que la couverture, comme vous le dîtes si bien avec un brin polémique...

Tandis que nous devrions fonder toutes nos pratiques que sur l'Ecriture, toute l'Ecriture : Sola Scriptura et Total Scriptura.

Ou bien ?
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Calvinius

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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2004 15:16    Sujet du message: Répondre en citant

A mon humble avis le mouvement de Toronto et autres délires collectifs ne méritent même pas qu'on s'y arrête. Beaucoup trop caricatural. Beaucoup trop hors norme. Beaucoup trop, comment dire... outrancier. Oserais-je dire stupide ? Et tellement éloignée de la Source...

Cela dit je constate que ce genre de débordement n'existe quasiment qu'au sein de la mouvence chrarismatique - tous ne sont pas à ranger dans le même tiroir néanmois, certains sont même assez équilibrés et commencent à comprendre la nécessité d'avoir une bonne et solide théologie fondée sur l'Ecriture seule et non pas sur l'expérience mystique - et comme dit le proverbe ancien : "La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre". Gare à l'illuminisme ou vous finirez par tomber à la renverse, avec ou sans paillettes en or dans les cheveux et autres couronnes en or dans les dents Rolling Eyes

Avec Calvin je dis : "Quel est donc ce st-Esprit qu'ils nous rotent..." ! Et je ne fait nullement injure au Saint-Esprit en disant cela, tellement je reste convaincu que celui-ci n'a absolument rien à voir avec ces manifestations si... bizarroïdes Rolling Eyes
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binjilc

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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2004 15:21    Sujet du message: Répondre en citant

Toute l'écriture c'est aussi recevoir tout l'équipement et les armes ! ne devons nous pas en tant que soldats spirituels, être des témoins et discples de Jésus christ ? Les armes de l'Esprit n'en avez vous plus besoin s v p face au ruse de l'adversaire et sa puissance ? Si vous me réponsez non ! seserait uen chose gravisime, si vous me dites oui ! comment avor des armes spirituelles (Eph 6) et pas de puissance ? Comme je l'ai démontré sur les dons, je demeure équilibré, car je ne crois pas aux manifestions de perlin pimpin, mais je crois que la prédication de la croix s'accompagne parfois de surnaturelle, comme on le voit ans la Bible, car Dieu ne change pas ! Recevoir l'Esprit saint, c'est recevoir une puissance, et ce que je peux comprendre de vos paroles, c'est que vous voulez demeurer comme une cheminée sans bois, ou un nid de rivière asséché !

N'éteignez pas l'Esprit dit la Bible La vraie réforme a redonné à la Bible sa première place et aux dons ses pérogatifs Marc 16 souligne pas seulement une attitude à avoir autrefois fos mais aujourd'hui ! aussi !
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binjilc

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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2004 15:28    Sujet du message: Répondre en citant

La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre

et le ver a l'intérieur de la pomme continue a manger le fruit, et on reconnait un bon arbre a ses fruits et depuis que je sers Christ et que je lui ai donné ma vie je sais que mon rédempteur est vivant

Very Happy
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Athanasius

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MessagePosté le: Mer Juil 07, 2004 22:51    Sujet du message: cheminée sans bois Répondre en citant

Cher Binjilc(Fini, les roudoudou, blablalba, inch alla et caetera Wink ), est-ce être une cheminée sans bois, sans l'Esprit Saint, que de confesser la divinité du Christ et son salut(Icor12/3,Ijn4/1-4, Mt16/13-20,Eph1/13, Jn1/1-18,Rom5/1-5) Question Et si l'Esprit nous habite, par la foi en J-C Idea , que demander de plus que l'Esprit saint lui-même, source de tous les dons???Cessez donc de mépriser ceux qui n'adhèrent pas aux extravagances charismaniaques Embarassed Embarassed Embarassed et autres Rolling Eyes . Reconnaissez donc, plutôt, l'essentiel que nous défendons que l'accessoire charismatique auquel Dieu pourvoira si il en est besoin Exclamation Alain Rioux Cool
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MessagePosté le: Jeu Juil 08, 2004 0:34    Sujet du message: Répondre en citant

Vincent a écrit:
Il ne faudrait pas que nos frères charismatiques pensent que les réformés confessants que nous sommes assimmilent systématiquement les manifestations surnaturelles qui sont courantes chez eux à de l'occultisme.


Je suis d'accord mais je m'interroge quand même sur ces "manifestations surnaturelles courantes". Même si je ne qualifie pas d'occulte toute ses manifestations je ne peux les tenir pour toutes vrais. Et quoi ? Y'a t'il donc deux Eglises ? Une qui est appelé à marcher à coups de signes et de miracles et une autre qui doit se contenter de la foi seule ? Facile de croire lorsque l'on vit baigné dans les prophéties, les guérisons et les langues. Mais es ce vraiment à cela que Dieu nous appelé ? A alimenté notre foi par des expériences miraculeuses répétés ?

Je connaissais déjà cette fiche théologique. Je la trouve excellente en ce qui a trait à la prophétie et au don de guérison. Pour ce qui concerne les langues je ne suis pas d'accord avec tous les arguments utilisés ainsi que certaines conclusions (bien rare que cela m'arrive Confused ) mais par contre je suis d'accord avec celle ci : Les langues actuelles n'ont rien à voir avec un phénomène miraculeux (au sens d'extraordinaire)...
Beaucoup de personnes qui ont abandonnés cette pratique ont reconnus que ce qu'ils faisaient étaient du "charabia improvisé". Point n'est besoin de miracle ou d'ocultisme pour faires des "babaragaya" comme un ex charismatique me l'a fait. D'ailleurs, les pentecotistes et charismatiques eux mêmes n'arrivent pas à donné une définition clair de ce "don". Pour l'un cela sert à prophétisé, pour l'autre cela sert à s'exprimé comme les anges (on aura tout entendu Confused ) et pour l'autre cela sert à reprendre des forces Exclamation C'est un don modulable. Pour beaucoup de nos frères cette pratique est devenu une drogue en même temps qu'un bâton de maréchal. Il n'y a qu'a parler avec eux pour s'en rendre compte.
Le véritable parler en langue était un signe miraculeux qui annonçait le jugement sur l'Israël incrédule. C'était, comme le dit l'apôtre Paul, un signe pour les non croyants et non pour les croyants.
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