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Dimanche de la Réformation

 
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Augustinus

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MessagePosté le: Mar Nov 06, 2007 21:31    Sujet du message: Dimanche de la Réformation Répondre en citant

Fête de la Réformation

Matthieu 5.7;
Esaie 9.5;
Matthieu 10.34;
Matthieu 28.18-20






Chers amis,

Il y a 490 ans, le 31 Octobre 1517 précisement, un moine allemand de l'odre des augustins, Martin Luther, affichait sur les portes de l'église de Wittenberg ses fameuses 95 thèses sur la valeur des indulgences.
Vous savez en effet que dans l'Eglise de Rome, il est enseigné que les péchés commis après le baptême doivent être payés de la poche même du pécheur; or à l'époque, au Moyen âge et à la renaissance, la chose était devenue tellement vraie qu'elle s'entendait jusqu'au sens propre!
Le pape vendait à prix d'argent le pardon divin dont il se prétendait dépositaire...
En échange de telle et telle somme, les gens pensaient pouvoir délivrer leurs morts ou eux-mêmes des tourments du Purgatoire.

Notre moine, donc, Dr en théologie, grand lecteur de l'Ecriture et soucieux de la question du salut, ne suporta pas longtemps les horreurs que racontaient les vendeurs d'Indulgences et décida de s'y attaquer.
C'était bien sûr très risqué! D'autres avaient fini au bûcher pour moins que ça, mais celui qui allait devenir l'une des plus grandes figures du XVIe siècle, soucieux de la droite doctrine de l'Evangile qui enseigne le salut par la foi seule, ne pouvait pas se taire;
il parla, et nous connaissons tous les conséquences de sa protestation...

Ces conséquences, pour certains sont épouvantables! Et elles le sont en effet si l'on regarde les choses d'un oeil "extérieur", terrestre:
combien d'années de guerres civiles et/ou europénnes, ont résulté de cette Réformation?
Des schismes, aussi; et des persécutions...!
Mais, pourtant, d'un point de vue spiritiuel, les conséquences étaient au contraire très bonnes! Excellentes, même! Car qu'y a-t-il de plus important? La paix, ou soi-disante paix des corps, ou celle des âmes?
Certes, il est dit, dans les béatitudes, "heureux ceux qui procurent la paix" (Matth 5).
Mais la paix qu'il faut entendre ici est celle, divine, réultant de la PRESENCE de Dieu dans les coeurs (Rom 14), et non pas cette espèce de contrefaçon diabolique consistant en une ABSENCE de troubles extérieurs; ou plus exactement, une absence de signes extérieurs des troubles.
Et la paix divine peut très bien exister et jubiler au sein même de grands troubles extérieurs!
C'est même ce qui arrive souvent, puisque le Christ, Prince de la Paix, a dit: "je suis venu amener, non pas la paix mais l'épée".
Autrement dit, la PAIX véritable que le Seigneur, par sa lumière, vient apporter au monde, suscite paradoxalement la guerre, parce que le monde est ténèbre et donc par définition hostile à la Lumière divine du Christ, et à sa Paix. Le monde préfère un semblant de paix sous l'empire du diable, plutôt que LA paix véritable sous le joug léger du Christ. Et il en résultera des troubles terribles, que l'Eglise devra subir patiemment, sans sans inquiéter. C'est ce qui est souvent arrivé et qui arrivera souvent à l'Eglise Chrétienne marchant ici bas sous la Croix de son Seigneur.

Mais revenons-en à notre moine et à son odacieuse entreprise... Depuis l'affichage des 95 thèses, le dernier dimanche d'Octobre est devenu pour les Eglises issues de la Réforme, le dimanche de la "fête de la Réformation", soit un moment pour se souvenir de cet acte courageux d'un Chrétien rappellant à l'Evangile les brebies égarées.
Toutefois, c'est bien en vain, et par pur "traditionnalisme" qu'on fêterait un tel évènement, si l'on oubliait, comme le font bon nombre d'Eglises protestantes actuelles --qui n'ont d'ailleurs plus de Protestantes que le nom--, le véritable Esprit de cette Réformation. C'est donc de cela que nous allons parler ce soir et les semaines suivantes...

Car la Pro-testation du XVIe siècle, ce n'est pas une aveugle contestation. D'ailleurs, au XVIe siècle, protester a le sens POSITIF de "confesser", déclarer solennellement, et non pas le sens NEGATIF de contester, ou s'opposer à quelque chose.
"Nous protestons que Jésus-Christ est notre seul saveur"; voilà une assertion protestante, à ne pas confondre avec une assertion anti-testante, qui consisterait à dire:
"Nous nions que ceci ou cela soit vrai"!
Ainsi donc, être un Chrétien Pro-testant, cela signifie être un disciple de Jésus Christ qui confesse, qui proteste la Foi Chrétienne. Cela peut conduire, bien sûr, à s'opposer à des chrétiens et/ou à des Eglises infidèle; MAIS notre identité se définit d'abord et avant tout positivement par rapport à la Sainte Ecriture, et non pas NEGATIVEMENT par rapport à des hérétiques.
L'opposition vient ENSUITE, et au cas ou elle se justifierait; mais elle n'est pas ESSENTIELLE à notre foi: si les hérétiques cessaient d'exister demain, nous resterions des Chrétiens Protestants, car pour protester notre foi, nous avons juste besoin de la Parole de Dieu, et non pas des hérétiques.

Je dis cela, je le rappelle et il me plaît de le souligner, parce que trop souvent, on entend des "protestants" qui s'imaginent qu'être un bon protestant, ça signifie être "contre" le pape! Le plus possible! Et plus ils s'opposent au pape, et plus ils se croient bons protestants!
Une telle attitude est avant tout infondée, parce que protester la foi chrétienne signifie être d'accord avec la Bible avant d'être en opposition avec le pape ou je ne sais qui;
et de plus, elle est dangeureuse, parce qu'il n'est pas dit que le pape soit toujours dans l'erreur, et alors, tout ce qu'on gagne à se définir contre lui, c'est de rentrer soi-même dans l'erreur! Je pense au cas extrême des Sociniens et autres "Témoins de Jéhovah" qui en arrivent carrément à renier la Trinité; il y a aussi des cas "moins grâves", mais tout de même dommageables, des anabaptistes, qui refusent le baptême des enfants, et d'autres prétendus "evangéliques" qui se forgent autant de doctrines qu'il n'y a de têtes dans leurs assemblées, sur divers sujets...
Tout cela est dommageable parce que non édifiant, erroné, mais aussi motif de schismes terribles qui ne font pas avancer, vous vous en doutez, la cause de l'Evangile que nous devons protester, ou professer...

Sur quelles bases, dans quel but, et dans quelles limites, donc, y'a-t-il eu Réforme et nécessité de Réforme, au XVI e siècle?
-- Le but de l'oeuvre des Pères Réformateurs du XVIe siècle, au premier rang desquels, Martin Luther, était de rendre Jésus-Christ et son salut gratuit à celles et ceux qui avaient faim et soif de Lui, pour leur salut éternel et pour la Gloire de Dieu;
-- La base de cette oeuvre a été la Parole de Dieu, Parole vivifiante contre l'autorité de laquelle s'élevaient les papes de l'époque;
-- Les limites de cette oeuvre étaient la fidélité à la Parole de Dieu, dans la suite de l'Eglise ancienne.
Autrement dit, il n'était pas question de "tout casser" de l'héritage spirituel de l'Eglise, contrairement à ce que font certains à notre époque;
il était au contraire question de consolider la foi ancienne que Rome était sur le point d'apostasier officiellement (la chose arrivera en 1564 au Concile de Trente.)

Les cinq mots d'ordres furent donc les suivants:

Solus Christus (= le Christ seul);
Sola Scriptura (= l'Ecriture seule);
Sola Gratia (= la grâce seule);
Sola Fide (= La foi seule);
et le Soli Deo Gloria (= la gloire de Dieu seul).

Nous aurons bien entendu lors des semaines à venir le temps et l'occasion de développer chacun de ces cinq points; pour l'heure, il me semble simplement opportun de conclure ces quelques remarques en esquissant la signification de ces thèmes:

--> Le Christ seul, cela veut dire, vous vous en serez douté, que l'Eglise Catholique, ou Universelle, n'a qu'un seul Chef: il ne siège pas à Rome ou ailleurs ici bas, mais dans le Ciel, à la Droite du Père --c'est à dire qu'il a reçu de lui tout pouvoir.
Le Christ seul, cela veut dire aussi qu'il y a un Seul Sauveur: non pas nos efforts, non pas les Indulgences ou les mérites que nous produisons, mais Jésus Christ, son oeuvre sur la Croix et sa résurrection!
Cela veut dire aussi qu'il n'y a qu'un seul médiateur: non pas la Vierge Marie, ni les autres saints trépassés, ni les prêtres avec leur absolution, mais Lui, toujours et seulement Lui: Jésus Christ!

--> L'Ecriture seule, cela veut dire d'une part que:
La révélation est close; Dieu ne continue pas de se révéler par la Tradition, contrairement à ce que pense Rome. TOUTE la révélation de Dieu est dans la Bible!
Et de fait, on ne peut lier la conscience d'un homme en matière de foi et/ou de morale que d'après ce qui est écrit dans la Bible!
Pourquoi on ne peut pas demander à l'Eglise de croire au Purgatoire? Parce que le Purgatoire ne se trouve pas dans la Parole de Dieu!

--> La Grâce seule; cela veut dire qu'il n'y a pas de mérite à être sauvé, ou pour être sauvé. Dieu nous offre gratuitement son Pardon, nous sommmes sauvés gratuitement, et en plus, c'est Lui qui fait en sorte que nous acceptions ce pardon, en vainquant doucement et bégnignement notre incrédulité et notre méchanceté par sa Grâce!

--> La Foi seule, cela est directement lié avec le Christ seul et la grâce seule: Christ est notre sauveur; comment est-on mis au bénéfice de son oeuvre de salut?
En l'imitant? Cela ne ferait plus de lui qu'un exemple de salut, et non plus LE SAUVEUR! Non, nous sommes mis au bénéfice de sa Passion en le recevant avec Foi, en mettant en Lui notre confiance. Rien d'autre à faire, nous voilà justifiés, ou aquittés devant Dieu et sa Loi!

--> La gloire de Dieu seul, enfin, parce que tout ce qui a été dit précedemment le glorifie, Lui, le Père riche en mséricorde, le Fils qui est venu nous sauver, et le Saint Esprit qui vient nous appliquer ce salut!

Tachons donc, chers amis, de rester fidèles à ces vénérables principes et d'y avancer fermement et avec constance, comme en la voie royale qui mène au salut;

Amen!
_________________
Chantez à l'Eternel, vous qui l'aimez,
Célébrez par vos louanges Sa Sainteté!
Car sa colère dure un instant,
mais sa grâce toute la vie;
le soir arrivent les pleurs,
et le matin l'allégresse.

Psaume XXX.5-6


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Augustinus

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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2007 14:51    Sujet du message: Répondre en citant

Sola Scriptura



Chers amis,

Nous avons parlé, la semaine passée, des principes généraux qui caractérisent la foi traditionnelle des Eglises Protestante. Et nous en avons décompté cinq:

Le sola fide (la foi seule)
Le Sola Gratia (la grâce seule)
Le solus Christus (le Christ seul)
Le soli Deo Gloria (la recherche de la gloire de Dieu seul)
et bien sûr, le "sola scriptura", soit "l'Ecriture seule".

C'est de ce dernier principe donc, que nous traiterons ce dimanche.

Il est une chose bien connue en effet que, chez les Chrétiens Protestants (ou confessants), l'Ecriture Sainte, la Parole de Dieu, a une autorité tout à fait unique et primordiale.
Ainsi par exemple, la plus ancienne Confession de foi Réformée, qui date de 1530, déclare que rien ne doit être enseigné dans l'Eglise qui ne soit contenu dans l'Ecriture, ou qui n'ait un solide fondement en elle (c.f. Confessio Tetrapolitana, art. 1).

Il n'y a donc pas d'un côté l'Ecriture Sainte et de l'autre une quelconque "Tradition orale", qui auraient la même autorité, mais l'Ecriture sainte seule, qui est l'autorité unique pour fonder les articles de foi.

Reste alors la question de savoir ce qu'est cette Ecriture Sainte, ce qu'elle contient, et qui peut revendiquer le droit de la lire et de la comprendre droitement...


1) Ce qu'est l'Ecriture sainte.


Disons d'abord que la Bible, ce n'est pas "un" Livre. C'est une bibliothèque! C'est la bibliothèque sacrée, qui compile les 66 Livres de l'Ancien et du Nouveau Testaments, lesquels font autorité parce qu'inspirés par Dieu.
D'ailleurs, nombre de Confessions Réformées font la liste du "Canon" biblique, c'est à dire des livres reçus comme faisant autorité dans l'Eglise. Les catholiques romains, depuis le 15e & 16e siècles, retiennent plus de livres que nous dans l'Ancien Testament (il s'agit des livres "deutérocanoniques" comme Tobie, Judith, Maccabbées, etc;), mais nous ne nous attarderons pas dessus, puisque de toutes façons, le Nouveau Testament prime sur l'Ancien, de sorte que rien de fondamental ne saurait être tiré de ces ouvrages pour ruiner le témoignage des apôtres.
Nous dirons simplement que l'Eglise Pro-testante n'a pas gardé ces livres dans le Canon biblique parce qu'il n'y a jamais eu d'unanimité dans le Christianisme (et encore moins avant dans le judaïsme) pour leur reconnaître le statut de "Parole inspirée de Dieu".

Au sujet de ces livres, donc, nous suivons le propos des XXXIX Articles anglicans, savoir:

"Et quant aux autres Livres, (comme dit Saint Jérôme,) l’Église les lit à la vérité, pour en tirer des modèles de conduite, ainsi que des règles pour les moœrs; mais pourtant elle ne les fait servir de fondement à aucune doctrine."



2) Ce que contient l'Ecriture Sainte


Mais si l'Ecriture sainte est une bibliothèque plutôt qu'un Livre, il y a pourtant bien une unité thématique qui permet de parler du tout au singulier et de donner une cohérence à cet ensemble.
Et ce "contenu central", c'est la Parole de Dieu Incarnée: Jésus-Christ.
Dans son traité de la Sainte Cène, Jean Calvin ne manque pas de relever ce point, en disant:

"Toute l'Ecriture nous dit que le pain spirituel, dont nos âmes sont entretenues, est cette parole même dont le Seigneur nous a régénérés; mais elle ajoute en même temps la raison, à savoir qu'en elle, Jésus-Christ, notre unique vie, nous est donné et administré".

Ainsi, l'Ecriture Sainte, et l'Ecriture tout entière, nous présente Jésus Christ et son oeuvre de salut, afin que nous mettions notre foi en lui pour la Vie éternelle.
Et la Parole de Dieu, rendue efficace par l'Esprit Saint, ne sert pas qu'une fois, pour créer en nous la foi! Non, elle est utile au chrétien dans sa vie tout entière, pour le nourrir quotidiennement, l'édifier, l'instruire, le renforcer, l'éclairer...
C'est pour quoi il faut sans cesse la chercher avant toute chose! Tenté par le Diable dans le désert, qui lui proposait de la nourriture, Jésus répondit clairement qu'il faut aspirer, avant tout, au pain de l'âme, à la Parole de Dieu!



3) Qui interprète l'Ecriture



Voyons enfin à qui appartient d'interpréter l'Ecriture sainte...? Est-ce seulement le pouvoir des "écclesiastiques", ou de tous les croyants?
En tant que protestants, nous postulerons la deuxième réponse: tous les chrétiens sont, de par leur baptême, leur incorporation au corps du Christ, des Rois, des Prêtres et des Prophètes. C'est le sacerdoce universel! De là, la seule différence entre le pasteur et le paroissien lambda, c'est la fonction! Souvent aussi, le niveau de formation, mais c'est tout!
Ainsi, tous les chrétiens sont "gardiens de la vraie foi", directement responsables et impliqués dedans! Alors certes, on entend venir de Rome la critique selon laquelle ce point de vue favoriserait les discordes et les schismes, chacun voulant avoir raison et condamnant l'autre opiniâtrement... En outre, la Bible seule, ça n'existe pas, nous dit-on, puisqu'il y a toujours le fidèle avec, qui, souvent, écoute son interprétation de la Bible plutôt que la Bible!

Cette double critique est toutefois erronée. D'abord, parce que fondamentalement, les Chrétiens de tous temps, y compris pro-testants, tirent de la Bible une même conclusion: celle qu'ils confessent en commun dans le Credo.
Ensuite, parce que pour le protestant, l'Ecriture seule ne signifie pas "moi seul avec la bible"! Si le sacerdoce universel permet à CHACUN de lire et comprendre, c'est aussi que l'envers est vrai: l'universalité du sacerdoce des fidèles permet à TOUS de lire et comprendre. C'est donc en communion avec le corps de l'Eglise que l'Ecriture, particulièrement en ses parties délicates et difficiles, sera lue et, en dehors de tout esprit chimérique, interprétée.


4) Place des confessions


Et c'est ici qu'intervient la notion de confession de foi! En effet, l'Ecriture sainte n'a pas pour vocation de rester stérile! Elle n'a pas non plus vocation à être un juge de pacotille, c'est à dire, un juge de rien du tout!
Elle doit au contraire être fertille, et elle l'est, puisque son but est de susciter une foi du coeur qui se confesse (Romains 10.10)!
Et c'est justement vis-à-vis de ce Crédo (du Latin: "Je crois"), formulé d'un seul coeur et d'une seule âme par l'Eglise entière (1Co 10.1-16) que l'Ecriture sainte sera juge.

Ainsi donc:

-- L'Ecriture est la seule source dont émanent les articles de notre foi;
-- L'Ecriture est la seule autorité par laquelle, ultimement, ces articles seront jugés orthodoxes ou non.

Ici se comprend donc mieux le sens du Sola Scriptura:

Cette affirmation a pour vocation, non pas d'anéantir la confession de foi de l'Eglise, mais au contraire de la rendre possible, d'en définir la source et la norme.


Conclusion


Pour conclure, je dirais donc que nous devons d'une part nous opposer aux hommes qui aimeraient nous détourner de la Parole de Dieu (et donc du Christ!) sous prétexte qu'elle serait inutile au fidèle ou nuisible au corps de l'Eglise;
que, d'autre part, il faut considérer avec sérieux ce que l'Eglise, en 2000 ans, a édifié et nous transmet. En effet, si Jacques nous dit qu'il faut prendre garde avant d'enseigner dans l'Eglise, combien plus faut-il être prudent avant d'enseigner contre elle?

Fondés sur l'Ecriture, nous estimons quand à nous n'avoir rien à condamner dans les confessions de foi de l'Eglise; nous les reconnaissons au contraire comme orthodoxes et dignes d'intérêt, invitant tous les hommes à se joindre à nous pour confesser la Foi de l'Evangile qui donne le salut!



Amen.
_________________
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Car sa colère dure un instant,
mais sa grâce toute la vie;
le soir arrivent les pleurs,
et le matin l'allégresse.

Psaume XXX.5-6


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Athanasius

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MessagePosté le: Dim Nov 11, 2007 14:56    Sujet du message: Répondre en citant

Amen! Idea
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Augustinus

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MessagePosté le: Dim Déc 30, 2007 18:58    Sujet du message: Répondre en citant

SOLUS CHRISTUS



Matthieu 16. 13-19
1 Corinthiens 3. 6-13
Romains 10. 10-13





Nous avons vu la semaine dernière quelle autorité tout à fait unique avait la Parole inspirée de Dieu pour fonder notre foi et diriger nos vies, nous dire ce qui est Bien et ce qui est Mal, de sorte que cette Parole est comme une lampe qui brille à nos pieds et éclaire notre chemin.
Cette Parole Inspirée de Dieu, de l'Esprit Saint plus exactement, nous avons dit qu'elle a pour centre et substance, la Parole Incarnée de Dieu, c'est à dire Jésus-Christ.
Il est la nourriture et le breuvage spirituel qui nous donne la Vie, et c'est pourquoi il convient que nous parlions de Lui, en nous posant une question fondamentale à son sujet:
Qui est-il?
Ceci nous amènera à considérer aussi la question de son origine, et de son oeuvre.


Et vous, qui dites vous que je suis?


Qui donc est cet homme, dénommé "Jésus", fils de Joseph, charpentier à Nazareth...? Devant les miracles incroyables qu'il produisait, la force de son enseignement, les hommes de l'époque de Jésus avaient des opinions fort variées sur Lui. Hommes d'en bas, hommes de la terre, hommes charnels, ils tenaient donc des opinions tout aussi humaines à son propos.
D'un côté, il y avait les responsables religieux, les pharisiens, les sadducéens, qui tenaient à leurs institutions et à leurs prérogatives, et qui voyaient en Jésus un possédé, un faux prophète, un ennemi de Dieu.
Nous lisons en effet dans l'Ecriture qu'ils disaient de Lui qu'il avait un pacte lié avec les forces du mal, et que c'était par le nom de Satan, qu'il chassait les diables.
D'un autre côté, il y avait parmi les gens du peuple une attitude plus positive, plus ouverte. c'est ainsi que nous apprenons que, lorsque Jésus a demandé à ses disciples ce que les gens pensaient de Lui, ils lui dirent:
"Les uns pensent que tu es Jean Baptiste; les autres, Elie; les autres, Jérémie, ou l'un des prophètes."
C'est donc un jugement favorable, à priori, que le peuple porte sur le Seigneur... Pour autant, c'est une erreur! Une erreur totale, qui montre que les gens n'ont pas compris QUI était vraiment le Seigneur qui leur parlait, qui les guérissait, qui leur parlait de "Son" Père... C'est une erreur du même type que nous voyons aujourd'hui chez les Témoins de Jéhovah, les musulmans, ou certains agnostiques, mêmes:
Les premiers vous diront que Jésus est une créature unique de Dieu, tellement digne qu'elle a été adoptée par Dieu;
les autres vous diront que Jésus, c'est un très grand prophète, allant jusqu'à dire qu'il jugera le monde à la fin des temps;
les derniers vous concèderont que Jésus, c'est un modèle d'Humanité, le plus grand homme, sans doute, qui ait existé, devant Bouddha (!)
Mais voilà, aussi favorables que paraissent ces jugements, ils sont jugements de la chair, des opinions humaines... Et nous voyons la différence d'avec ce que l'Eglise, dont l'entendement est illuminé par l'Esprit Divin, confesse au sujet du même homme! En effet, après avoir eu l'avis du peuple, Jésus demande à ses disciples:
--Et vous, qui dites vous que je suis?
Et Simon Pierre de répondre:

--- TU ES LE CHRIST, LE FILS DU DIEU VIVANT!---


Sur ce, Jésus reprend la Parole, disant:

Tu es heureux, Simon, fils de jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les Cieux. Et moi je te dis que tu es Pierre, et que sur ce roc je batirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.

Voilà donc les bénédictions, les grâces conférées que nous recevons par la foi véritable au Christ véritable! Voilà sur quoi repose l'Eglise, avec la certitude infaillible de recevoir la Vie éternelle et le triomphe sur les forces de la mort!



Le Roc sur lequel est bati l'Eglise...


Il convient de noter, comme l'ont fait nombre de Pères de l'Eglise (et après eux, les Réformateurs) que le roc sur lequel est fondé l'Eglise, ce n'est autre chose que cette confession de l'apôtre, qui résume la vraie foi! En effet, le solide fondement de l'Eglise, c'est Jésus Christ; la foi en lui, la vraie foi, celle qui se confesse, en tant qu'elle a ce Christ pour "substance", est donc le fondement de notre salut commun!

Mais pourquoi donc la chose est elle ainsi?
Et bien, notons que chacun des noms et des termes de la confession pétrienne ne sont pas des approximations, des titres vagues et flous! Au contraire, ces mots ont un sens profond et précis, qui rendent compte du vrai Jésus, par opposition à toutes les fictions que certains placent derrière ce nom.
En effet, il n'est pas question de confesser des lèvres un nom vide de contenu! Jésus, ce n'est pas un assemblage de 5 lettres qui sonneraient creux, et derière quoi chacun pourrait placer ce qu'il veut! Loin de là! Nous parlons ici d'une Personne, de son origine, de sa nature, et aussi de son oeuvre!
Le vrai Jésus est une personne réelle, concrète, avec son oeuvre! Et c'est de cet authentique Seigneur que nous parle la confession de l'Apôtre:

"Jésus", ce nom, signifie "Sauveur";
"Christ", ou Méssie, qui signifie "celui que le Seigneur a oint";
"Fils du Dieu vivant", cela signifie une personne incréée, de nature divine et éternelle, comme nous le verrons.

Suivant ces trois points, entendu dans leur sens naturel et simple, nous avons donc le vrai Christ, fondement de l'Eglise. En effet, le Christ, dans son Origine, c'est Dieu! Et nous voyons partout dans l'Ecriture, les témoignages de sa nature divine, notamment dans le prologue de l'Evangile Johannique...
"Fils", cela implique un Père: nous avons donc d'office "l'esquisse" d'un Dieu Unique, certes, mais pas solitaire: il y a une certaine multiplicité en Lui. Plus loin, l'Ecriture indique qu'il ne faut pas s'arrêter à la dualité Père/Fils, mais nous montre aussi l'Esprit Saint: voilà établi le Dogme Trinitaire.
Certains hérétiques ont perverti le sens simple des Ecritures à ce propos. Pour eux, le Fils était "Fils adoptif" de Dieu. Mais voilà, en tant que Chrétiens fidèles, ne voulant ni rester en deça ni aller au delà de l'Ecriture, nous ne pouvons les suivre. "Fils Unique de Dieu", par opposition aux créatures que nous sommes et qui avons, en lui, le titre de fils et filles adoptives, voilà qui indique une différence de nature, entre le Seigneur et nous: nous, qui sommes des créatures, lui qui est Dieu véritable.

Ensuite, le Seigneur dans son Être; c'est l'Incarnation. Cela veut dire que la Personne divine, préexistente, a assumé la nature humaine, limitée. Un seul Christ, vrai Dieu et vrai homme, dans cette condition oint pour être Roi, Prêtre et Prophète.

Enfin, le Seigneur selon son Agir: Jésus, nous l'avons dit, signifie "celui qui sauve". Le catéchisme de Heidelberg souligne ce point, en disant qu'il est nommé Jésus "parce qu'il nous sauve de nos péchés et qu'on ne peut chercher ni trouver quelque salut en aucun autre".
Ce dernier point, sans doute, est crucial. Avons nous en Jésus un vrai et parfait sauveur?
Beaucoup, dans le même temps qu'ils répondent par l'affirmative, s'empressent de le désavouer dans les faits, en cherchant du secours ailleurs encore, dans leurs mérites ou dans l'intercession des saints! C'est que qu'étaient tentés de faire les galates, par exemple, en pensant être justifiés par la foi en Christ PLUS l'observance de la Loi... Mais cela, Paul l'a dit, ce n'est autre chose que renier le Christ, et le salut! C'est renier la confession pétrienne, et son sens profond!

Le Christ, vrai Dieu et vrai homme, nous parle lui-même de sa mission, de son oeuvre:
Il a donné sa vie pour ses brebies! Il est mort afin que quiconque croit en lui soit sauvé! Il a donné sa chair pour la vie du monde, afin que quiconque croit ne périsse pas, mais ait la Vie éternelle! Voilà donc l'unique sauveur et l'unique salut auquel nous devons rester fidèles! Maintenant encore, au ciel, il intercède, lui seul, auprès du Père, pour nous! Indubitablement, nous avons en Lui, et en Lui seul, un parfait secours face à toutes les épreuves de ce monde!


Quelle est ton unique consolation...?


Pour finir, outre que cette confession de foi se rapporte au seul vrai Seigneur et Sauveur, et qu'elle est par ce seul fait INDISPENSABLE au salut (car en dehors de Lui, il n'y a, où que nous portions notre regard, que des idoles et du mensonge), voyons brièvement quel réconfort doit nous apporter ces vérités de foi, concernant celui qui est le seul chemin, la vérité et le seul moyen d'avoir la vie auprès du Père des Lumières. Le catéchisme de Heidelberg s'introduit en effet en demandant: Quelle est ton unique consolation dans la vie et dans la mort?
Et donne pour réponse:
C'est que, de corps et d'âme, tant dans la vie que dans la mort (Rm 14.7-8 ), j'appartiens, non pas à moi-même (1 Co 6.19), mais à Jésus-Christ, mon fidèle Sauveur (1 Co 3.23), qui, par son sang précieux (1 P 1.18-19), a parfaitement payé pour tous mes péchés (1 Jn 1.7; 2.2) et m'a délivré de toute la puissance du diable (1 Jn 3.8 ). Il me garde si bien (Jn 6.39) qu'il ne peut pas tomber même un cheveu de ma tête sans la volonté de mon Père céleste (Mt 10.29-31; Lc 21.18 ) et que même toutes choses doivent concourir à mon salut (Rm 8.28 ). C'est pourquoi il m'assure par son Saint-Esprit d'avoir la vie éternelle (2 Co 1.20-22; Ep 1.13-14; Rm 8.16) et me donne la volonté et la disposition de vivre désormais pour lui en l'aimant de tout coeur (Rm 8.14).

Voilà chers amis, quels bienfaits nous avons dans le Christ, le véritable Christ, celui que nous confessons avec l'ensemble de son Eglise. Ne nous éloignons donc pas de Lui, ne cherchons en nul autre que Lui quelque bien, mais au contraire, regardons toujours à Lui seul avec cette pleine conviction que rien ne nous manquera en ce Seigneur, en qui habite corporellement toute la plénitude de la divinité;



Amen!
_________________
Chantez à l'Eternel, vous qui l'aimez,
Célébrez par vos louanges Sa Sainteté!
Car sa colère dure un instant,
mais sa grâce toute la vie;
le soir arrivent les pleurs,
et le matin l'allégresse.

Psaume XXX.5-6
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