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Athanasius
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Éthique pratique : l'homosexualité
Cet article a été publié dans le cahier n°57
Cette conférence a été donnée par Jonathan Hanley au Congrès des Communautés et Assemblées Évangéliques de France (CAEF) en 2005.
1. L’importance d’une éthique biblique pour la pastorale de l’homosexualité
Comme pour toute question en lien avec la sexualité, nous courons le risque de réagir à l’homosexualité selon nos émotions et nos a priori pas toujours fondés.
Malheureusement, l’autorité du serviteur ou de la servante de Dieu nous pousse parfois à projeter sur les autres le modèle de nos envies, de nos idéaux. Un bon chrétien est celui qui me ressemble, qui pense comme moi, qui aime les mêmes choses que moi, qui est dégoûté par les mêmes choses que moi.
La réflexion éthique est un recul par rapport à nos propres désirs, pour accorder nos comportements, et notre enseignement ou notre témoignage, à la vérité révélée de Dieu.
L’éthique prend trois fils : l’idéal (vers lequel nous sommes en route), l’inadmissible (le seuil inférieur qui ne doit pas être franchi), et le possible (la réalité de notre vie et de celle des personnes que nous servons) et en tisse une corde à laquelle nous pouvons nous cramponner pour avancer sur le chemin ou prévenir une chute éventuelle si nous sommes trop près du bord du gouffre.
L’éthique est comparable à une poupée gigogne : éthique de l’homosexualité > éthique de la sexualité > éthique de l’humain > éthique du bonheur.
Une éthique chrétienne de l’homosexualité ne prend son sens que dans le contexte d’une éthique chrétienne globale de la sexualité. L’acte homosexuel n’est pas répréhensible parce que l’idée répugnait à l’apôtre Paul, ou que nous n’apprécions pas l’attitude provocatrice des travestis sur les chars de la gay parade. L’acte homosexuel est condamné dans la Bible parce qu’il dévie du modèle conçu par Dieu comme cadre pour l’acte sexuel : l’engagement exclusif à vie entre un homme et une femme. Ainsi, il est péché sur le même plan que l’adultère, qui est aussi une déviance par rapport au cadre donné par Dieu pour la sexualité.
Mais l’éthique de la sexualité ne prend son sens que dans le contexte d’une éthique chrétienne globale de l’être humain. Nous sommes créés par Dieu. C’est lui qui nous défini, qui décide de ce qui est humain et de ce qui ne l’est pas. Pour cela nous remontons au récit de la création.
Genèse 1.26-27
26 Dieu dit : Faisons l'homme à notre image selon notre ressemblance, pour qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.
27 Dieu créa l'homme à son image : Il le créa à l'image de Dieu, Homme et femme il les créa.
Tous les enseignements de Jésus dans les évangiles et de Paul dans les épîtres placent la sexualité dans ce contexte créationnel, qui définit l’homme et la femme, en couple, en famille et en société, devant Dieu.
Cette vision de l’humain doit fonder toutes nos relations, sexuelles ou autres. Nous respectons les autres, ou sommes gentils envers eux, non pas parce qu’ils nous plaisent ou nous profitent, mais parce qu’ils portent cette empreinte divine.
Le péché, qui intervient à la chute, et ses manifestations de tous ordres, est une rupture par rapport à cet ordre créationnel : le pécheur n’est pas normal, il est aliéné de sa vraie nature humaine. Nous sommes dans une situation d’anomalie. La rédemption en Jésus n’a pas pour objet de nous rendre plus sympa, mais de nous rendre notre vraie nature, de réparer cette rupture, de trouver la solution à cette anomalie.
Quelles sont les motivations de notre éthique ?
L’éthique est un outil qui nous permet de passer
- des principes théoriques (l’idéal, l’inadmissible et le possible)
- à la pratique (le comportement sexuel, le comportement médical, le comportement pastoral, etc.).
Si en tant que chrétiens, nous sommes convaincus de l’importance d’apprendre à manier cet outil qu’est l’éthique, c’est parce que tous les écarts, induits par le péché, par rapport à l’ordre créationnel, ont deux conséquences néfastes :
- l’être humain sera malheureux parce que aliéné de sa vraie nature
- l’être humain sera malheureux parce que désapprouvé du Dieu d’amour.
Tant que nous ne sommes pas régénérés en Dieu, nés de son Esprit, nous sommes aliénés de ce pour quoi nous sommes faits. Comme si je prends une voiture de Formule 1 pour faire le Paris-Dakar. À la première dune, je suis en panne. L’éthique chrétienne a donc l’objectif de rendre à la nature humaine son fonctionnement d’origine : être à nouveau comme Dieu nous avait conçu. C’est la dimension fonctionnelle de l’éthique chrétienne.
Deutéronome : 7 fois, dans Deutéronome, l’obéissance à la loi de Dieu (un comportement en accord avec l’éthique des Écritures) est assortie de cette conséquence : « afin que tu sois heureux ».
Mais le malheur induit par le péché ne s’arrête pas là : le péché nous sépare du Dieu qui est amour.
Nous vivons coram Deo, comme disent les théologiens, « devant la face de Dieu ». Le deuxième enjeu principal de l’éthique pour nous, en tant que chrétiens, est l’approbation du Seigneur quant à notre comportement et nos choix. Oubliant cela, nous serions tentés de compromettre l’objectif biblique de sainteté en soumettant notre témoignage et notre ministère à des normes d’efficacité ou d’acceptabilité aux yeux de nos contemporains. Plaire à Dieu dans notre comportement et nos choix, non en vertu d’une punition si nous échouons, mais en vertu d’un amour reconnaissant : c’est la dimension relationnelle de l’éthique chrétienne.
Colossiens 1.10
Marchez d'une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous points de vue ; portez des fruits en toute sorte d'œuvres bonnes et croissez dans la connaissance de Dieu |
Je ne suis pas d'accord avec M.Hanley: l'homosexualité est un péché parce qu'intrinsèquement désordonné, à la limite du démoniaque, contre-nature: come l'onanisme, la bestialité etc... Alors que l'adultère est un acte extrinsèquement péché, une rupture d'Alliance, mais bonne comme acte, car naturel. L'adultère est un péché, méritant comme tout péché, la mort éternelle, s'il n'y a pas repentance(Rom.6/23). Néanmoins, ses conséquences sont moins graves que celles de la sodomie.
Qu'en pensez-vous? |
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Augustinus
Consacré !
Inscrit le: 30 Juin 2004 Messages: 1298 Localisation: Patriarcat Virtuel
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Effectivement cher Alain, je suis tenté de me ranger derrière vos propos. Pour preuve, si quelqu'un a des rapports sexules dans le cadre d'un mariage hétérosexuel, il ne fait rien de mal; s'il a de tels actes dans l'adultère, il pêche.
A contrario, que quelqu'un ait des relations sexuelles homo, que ce soit dans le cadre d'un "mariage", fusse-t-il célébré par l'Eglise de Suède (!), il péche tout autant que s'il en a dans la fornication ou dans "l'adultère". _________________ Chantez à l'Eternel, vous qui l'aimez,
Célébrez par vos louanges Sa Sainteté!
Car sa colère dure un instant,
mais sa grâce toute la vie;
le soir arrivent les pleurs,
et le matin l'allégresse.
Psaume XXX.5-6 |
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