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A propos de l'identité de Jésus

 
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Calvinius

Administrateur


Inscrit le: 14 Mar 2004
Messages: 377
Localisation: Nîmes

MessagePosté le: Mar Oct 23, 2007 15:23    Sujet du message: A propos de l'identité de Jésus Répondre en citant

Aller, je vous livre mon dernier article qui parraîtra dans le prochain numéro de nuance :

À Propos de l’identité de Jésus
Jésus savait-il qu’il était Dieu ?

La Tradition apostolique que constitue le Nouveau Testament nous renseigne sur la façon dont Jésus a perçu son identité en tant que Fils de Dieu. La discrétion relative des Evangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc) s’explique par ce que les théologiens ont nommé le « secret messianique ».


Dans les lignes qui suivent nous nous intéresserons à la question de l’identité de Jésus, ou plus exactement à la façon dont Jésus a perçu son identité tout au long de sa vie. Force est de constater qu’à l’inverse des Epîtres pauliniennes et de l’Evangile selon Jean qui attestent clairement la divinité de Jésus, les Evangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc) restent relativement discrets et ne dévoilent que progressivement l’identité de Jésus. À tel point que certains ont pu penser que Jésus ignorait sa véritable identité, voire encore que cette doctrine de la divinité de Jésus ne serait que la création de la communauté primitive dans laquelle Jésus lui-même ne se serait pas reconnue. La question qui se pose est donc la suivante : Jésus savait-il, oui ou non, qu’il était Dieu ?

Le « Secret messianique »

Pour expliquer ce phénomène de ce que les théologiens ont appelé le « secret messianique », concernant le dévoilement progressif de l’identité divine de Jésus, un livre tout à fait passionnant, paru il y a quelques années aux éditions du Cerf, du dominicain François Dreyfus, intitulé : « Jésus savait-il qu’il était Dieu ? » apporte un éclairage intéressant.
Je cite la conclusion du livre : « Au cours de l’enquête, une quasi-certitude s’est faite jour : la doctrine de la divinité de Jésus était certainement déjà établie dans les communautés chrétiennes vers l’an 50. Sa naissance est donc, évidemment, antérieure de quelques années. Or c’est une époque où l’évangélisation du monde païen venait juste de commencer, tout l’élément actif et dynamique venait du judaïsme. Il y avait dans le judaïsme à cette époque une horreur viscérale pour tout ce qui rappelait la divinisation des grands hommes, si fréquente dans le paganisme détesté. Cette horreur devait empêcher absolument la création de la doctrine affirmant le caractère divin de Jésus. Un tel obstacle ne pouvait être surmonté que par une certitude incontestable. Seul un enseignement explicite de Jésus, confirmé par le miracle de Pâques, remplissait cette condition. » (p. 128)

Une longue maturation

Et un peu plus loin il dit ceci : « Si l’on admet, ne serait-ce que comme hypothèse de travail, que Jésus de Nazareth était bien celui que nous présente saint Jean : le Verbe qui est Dieu et qui s’est incarné pour sauver les hommes ; si l’on admet, toujours dans le cadre de la même hypothèse de travail, que Jésus avait pleinement conscience et de ce mystère et de sa mission de le faire connaître aux hommes, alors il paraîtra évident que ce mystère ne pouvait pas être révélé d’emblée à des hommes formés par une mentalité si peu accordée à une telle doctrine. Il a fallu une longue maturation, une pédagogie attentive à présenter à chaque étape ce qui pouvait être assimilé par un auditoire assez peu réceptif, en réservant à un cercle plus intime [en l’occurrence Pierre, Jacques et Jean] des révélations plus explicites. Et ces révélations elles-mêmes n’ont pu être diffusées au-delà de ce groupe qu’au moment où les évènements de Pâques et l’Esprit de la Pentecôte auraient rendu les disciples plus accueillants à ce qu’au début ils auraient repoussé avec horreur. » (p. 129)
Et il conclut en disant : « En bref, nous avons voulu montrer que, du point de vue d’une exégèse historique critique exigeante et loyale, on n’a aucune raison de refuser ou de mettre en doute la figure du Jésus de l’histoire que nous présentent le quatrième évangile, les Pères de l’Église, les Conciles oecuméniques et le témoignage unanime de près de vingt siècles de tradition chrétienne. Si Jésus, au cours de sa vie terrestre, avait eu entre les mains le quatrième évangile, il aurait dit : c’est bien moi. » (p. 129)
Ainsi donc à la question : « Jésus savait-il qu’il était Dieu ? », notre réponse, dans la foi, est positive. Oui ! Jésus savait bel et bien qu’il était Dieu, et il l’a dévoilé progressivement à ses disciples afin qu’ils n’en aient aucun doute, jusqu’à l’affirmation pleine de confiance et d’assurance de l’apôtre Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
C’est parce qu’il est Dieu que Jésus-Christ est unique, dans toute l’histoire de l’humanité, et qu’il est véritablement le Messie, le seul !
C’est parce qu’il est Dieu qu’il est véritablement « le seul Médiateur entre Dieu et les hommes » (1 Timothée 2.5) et qu’il importe, par conséquent, aux hommes de tous les temps et de tous les lieux de se tourner vers lui pour recevoir le Salut d’en haut !

Vincent Bru
_________________
" Il n'est pas de domaine de la vie des hommes dont le Christ ne puisse dire : "c'est à moi"" (Abraham Kuyper)


Dernière édition par Calvinius le Dim Oct 28, 2007 18:20; édité 2 fois
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Athanasius

Invité





MessagePosté le: Mar Oct 23, 2007 19:25    Sujet du message: Re: A propo de l'identité de Jésus Répondre en citant

Absolument magnifique article, cher commandant Bru! Wink
Il est à noter que cette conscience intime, de Jésus-Christ, de sa divinité est le nerf de tout le débat entre le Jésus de l'Histoire et le Christ de la Foi. Vous avez donc bien raison d'affirmer que seule la Foi peut trancher ce noeud gordien, auquel aucun Bultmann de ce monde ne saura jamais apporter un commencement de début de réponse.

Encore Bravo et Merci! Idea
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Augustinus

Consacré !


Inscrit le: 30 Juin 2004
Messages: 1298
Localisation: Patriarcat Virtuel

MessagePosté le: Mer Oct 24, 2007 22:54    Sujet du message: Répondre en citant

Ha, ça, c'est un article comme je les aime Cool Bravo et merci Idea
_________________
Chantez à l'Eternel, vous qui l'aimez,
Célébrez par vos louanges Sa Sainteté!
Car sa colère dure un instant,
mais sa grâce toute la vie;
le soir arrivent les pleurs,
et le matin l'allégresse.

Psaume XXX.5-6
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