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Le baptême de Jésus

 
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Ours Martin

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Inscrit le: 16 Sep 2005
Messages: 289
Localisation: Paris

MessagePosté le: Sam Jan 13, 2007 21:40    Sujet du message: Le baptême de Jésus Répondre en citant

MATTHIEU 3.13-17
LE BAPTEME DE JESUS

Que la grâce et la paix de notre seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous. Amen.


Un jeune américain allait entrer à l’université. Il voulait devenir écrivain. Avant qu’il ne parte, sa mère le prit à l’écart et lui conseilla fortement de devenir neuro-chirurgien, une profession bien plus sûre ! Le jeune homme refusa « non, maman, je veux être écrivain ». En fait, sa mère continua à l’assaillir durant toutes ses études « deviens chirurgien, tu sauveras des vies et tu gagneras beaucoup d’argent » ; à chaque fois, il répliquait « non, maman, je veux être écrivain ». Un jour enfin, la mère du jeune homme s’énerva vraiment « Cesse donc tes rêveries ! Deviens chirurgien !! Tu empêcheras les gens de mourir et tu seras riche ». Alors le jeune homme « mais, maman, je ne veux pas empêcher les gens de mourir. Je veux leur montrer comment vivre. Je veux être écrivain ». Il s’appelait Chaïm Potok et est devenu un des plus grands auteurs américains du 20ème siècle. Chaïm Potok savait ce qu’il voulait être et faire, quelle était la signification de son existence, il savait quelle tâche il avait à accomplir.
Et bien, le baptême de Jésus nous permet de saisir réellement le sens de sa vie et de sa mission : être le Sauveur du monde. Ce n’est pas une anecdote de la Bible, et c’est avec raison que l’Eglise le célèbre dans son calendrier. Car si nous comprenons pourquoi le Fils de Dieu s’est soumis au baptême de la repentance, nous comprenons ce que Jésus a fait pour nous, et la signification de notre propre baptême, et nous comprenons comment nous pouvons retrouver la communion perdue avec Dieu

I.
Cela a dû être bien difficile pour Jean de subir un tel désaveu public. Depuis un certain temps, déjà, il prêche sur les bords du Jourdain, et il baptise ceux qui viennent à lui. Alors, devant ce message puissant, des bruits courent. On commence à se poser des questions. Jean ne serait-il pas le Messie ? Le prophète s’empresse de répondre très clairement : « Moi, je vous baptise dans l’eau, en vue de la repentance ; mais celui qui vient derrière moi est plus puissant que moi, et ce serait encore trop d’honneur pour moi que de lui ôter ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit saint et le feu. » (v.11). Quelqu’un de plus grand vient derrière Jean, et Jean ne se considère même pas digne de lui rendre le plus humble service : délier la courroie de ses sandales.
Mais voici que Jésus arrive et qu’il demande à Jean de le baptiser ! Pour le Baptiste, une telle demande contredit tout ce qu’il a dit auparavant. Surtout, elle est scandaleuse. Jean, en effet, prêche la repentance, un message que nous avons tous besoin d’entendre encore aujourd’hui, même s’il a été oublié dans bien des églises. Et pourtant, l’appel à la repentance est vital. C’est lui qui nous parle de nos péchés. C’est lui qui nous dit que nos fautes nous séparent du Dieu très saint. Oui ; nous avons besoin d’entendre ces paroles « repentez-vous, car le Royaume des cieux est proche » (Matt 3.2) !
Mais Jésus ? De quoi a-t-il à se repentir ? De rien. Jésus est sans péché. On peut donc, à bon droit, se demander « pourquoi alors Jésus est-il baptisé ? ». Je crois que nous arriverons à y voir plus clair en modifiant un peu la question : « pour qui Jésus est-il baptisé ? ». Observez ce que répond Jésus à son cousin quand celui-ci veut l’arrêter : « Laisse faire maintenant, car il est convenable que nous accomplissions ainsi tout ce qui est juste. » (v.15). La Bible du Semeur traduit quant à elle « Accepte, pour le moment, qu’il en soit ainsi ! Car c’est de cette manière qu’il nous convient d’accomplir tout ce que Dieu demande ».

Jésus dit en fait « Il faut en passer par là pour accomplir le plan de salut de mon Père. Je dois être compté parmi les pécheurs, afin qu’ils puissent être déclarés justes. » La Bible dit « Celui qui était innocent de tout péché, Dieu l’a condamné comme un pécheur à notre place pour que, dans l’union avec le Christ, nous soyons justes aux yeux de Dieu. » (2 Co 5.21, Sem). Jésus est devenu pécheur afin que nous puissions être saints. Non pas qu’il ait jamais péché, mais il a pris sur lui les péchés de l’humanité. Jean le Baptiste lui-même a désigné Jésus en disant « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde ». Il se référait aux animaux sacrifiés sous l’ancienne alliance, dont le sang coulait pour la purification des péchés du peuple.
Sur les rives du Jourdain, Jésus s’engage sur le chemin qui va le mener à la croix, où il va mourir à notre place. On pourrait même dire que la croix se reflète déjà dans l’eau du baptême du Christ. Jésus ne s’est pas seulement identifié avec nous en prenant forme humaine. Dans son baptême, il se tient à côté de nous, il prend notre péché sur lui et nous en délivre. Le baptême de Jésus et sa croix sont intimement liés. Dans les deux cas, il agit comme notre substitut. Notre péché devient son péché, sa justice devient notre justice. Il prend notre place pour nous donner la vie éternelle.


II.
Voilà pourquoi nous accordons une si grande place au baptême. Le baptême est un acte de Dieu, un sacrement. Dans l’eau du baptême, nous trouvons Jésus. Jésus est dans l’eau baptismale pour en faire une fontaine de vie, de grâce et de pardon. Le baptême, dit le Petit Catéchisme « opère la rémission des péchés, délivre de la mort et du diable, et il donne le salut éternel à tous ceux qui croient ». La question suivante demande comment il peut faire tout cela. La réponse : « ce n’est pas l’eau, certes, qui opère ces grandes choses, mais c’est la parole de Dieu unie à l’eau, et la foi qui se fonde sur cette parole dans l’eau ». Ce n’est pas l’eau qui agit. C’est la Parole qui est dans l’eau ; la Parole faite chair, Jésus Christ, en qui nos cœurs mettent leur espoir et leur confiance. C’est parce que Christ est présent que l’eau du baptême que le baptême peut être source de vie spirituelle pour ceux qui croient. Comme il est dit en Tite, chap.3 « Dieu nous a sauvés, selon sa miséricorde, par le baptême de la régénération et par le renouvellement du Saint Esprit qu’il a répandu abondamment sur nous par Jésus Christ, notre sauveur, afin que, justifiés par sa grâce, nous devenions héritiers, selon l’espérance, de la vie éternelle ».
Jésus s’est tenu à côté de vous au Jourdain, et puisque vous êtes uni à lui, cela veut dire que ce qui s’est passé dans notre passage est aussi vrai pour vous. Il est dit qu’après avoir été baptisé, Jésus sortit de l’eau et que les cieux s’ouvrirent pour lui. De la même façon, le ciel vous est ouvert, à vous qui croyez en Christ. Vous ne pouviez pas entrer au ciel par vos efforts, votre piété ou quoique ce soit, le chemin était barré. Jésus lui, est « le chemin, la vérité et la vie ». Israël avait traversé le Jourdain pour entrer dans la terre promise ; à présent, c’est vous qui le traversez avec Jésus pour entrer dans la terre promise de la vie avec Dieu et du ciel.
III.
Matthieu nous dit aussi qu’en sortant de l’eau, Jésus vit l’Esprit descendre comme une colombe et venir sur lui. Cela ne veut pas dire ne possédait pas l’Esprit auparavant. Jésus avait été conçu du Saint Esprit, et nous savons par Col 2.9 qu’ « en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité ». Mais cette descente de l’Esprit évoque la prophétie d’ Esaïe 61.1 « L'esprit du Seigneur, l'Éternel, est sur moi, Car l'Éternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux; Il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance ». En venant sur Jésus, l’Esprit annonce clairement son identité : il est l’oint du Seigneur, le Messie qui va apporter le salut. La descente de l’Esprit, c’est le sceau que Dieu apporte à l’ordre de mission de son fils. Et c’est le même Esprit qui descend sur ceux qui sont baptisés au nom de Jésus Christ, tout comme il flottait au dessus des eaux lors de la création, tout comme il a soufflé sur les eaux du Déluge pour les assécher, alors qu’une colombe sortait de l’arche pour vérifier qu’une nouvelle vie pouvait reprendre sur terre. Dans le baptême, ce même Esprit vient sur nous pour nous donner une nouvelle vie. Comme il est écrit « si quelqu’un de naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu ». Unis avec Christ dans son baptême et dans sa mort, nous sommes aussi unis avec lui dans sa résurrection.
« Et voici qu’une voix, nous raconte encore Matthieu, fit entendre des cieux ces paroles : Celui–ci est mon Fils bien–aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. ». Je n’ai pas la prétention d’être un grand théologien. Je n’ai pas la naïveté de dire qu’il est facile de comprendre la doctrine de la Trinité. Mais quand j’entends certains dire, jusqu’au sein de certaines facultés de théologie, que la Trinité n’est qu’une construction mentale des premiers chrétiens, je me demande vraiment si eux et nous lisons la même Bible.
Dans notre passage, nous avons l’une des manifestations les plus saisissantes du Père, du Fils et du Saint Esprit. Et que dit le Père de Jésus ? « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection ». Ces mots nous rappellent le Psaume 2.7 « Tu es mon fils! Je t'ai engendré aujourd'hui » et Esaïe 4.1 « Voici mon serviteur que je soutiendrai, mon élu en qui mon âme prend plaisir ». Nous venons de dire que l’ Esprit avait comme apposé son sceau sur le ministère de Christ. A présent c’est le Père qui lui « tu es mon fils, je t’aime et je prends plaisir en ce que tu fais ». Et si nous sommes unis à Jésus, nous pouvons être sûrs que nous sommes enfants de Dieu et que Dieu nous aime comme il aime son fils. « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Christ–Jésus : vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ » Gal 3.26. Nous ne sommes plus des enfants de colère et de perdition, nous sommes adoptés, pardonnés en Jésus !

Frères et sœurs, nous sortons du temps de Noël, où nous avons pu célébrer la venue dans le monde de notre sauveur. Mais le Seigneur, selon sa promesse, est toujours avec nous. Il est avec nous dans la cène, il est avec nous dans le baptême. Si vous avez été baptisé, retournez quotidiennement à votre baptême, dans la foi et la repentance. Et si vous croyez en Jésus, et que vous n’avez pas encore reçu cette bénédiction, ne tardez plus. Et puissions nous toujours nous souvenir que, comme le disait Luther, nous avons dans le baptême et la croix de Jésus la fenêtre et la porte du ciel.

Et que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence garde vos cœurs et vos esprits en JC pour la vie éternelle, amen.
_________________
L'Ecriture sainte toute entière, du début jusqu'à la fin, indique et montre uniquement le Christ.
Luther.
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Athanasius

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MessagePosté le: Sam Jan 13, 2007 21:58    Sujet du message: Répondre en citant




Salut par J-C, octroyé par la Parole du baptême(Jn3/1-21, Mc16/15-16), reçu par la Foi seule Exclamation ...
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Athanasius

Invité





MessagePosté le: Dim Jan 14, 2007 1:58    Sujet du message: Répondre en citant

Beau schéma:Exorde, lectio, explicatio, applicatio, péroraison. Thème: le baptême. Pertinente mise en situation, par comparaison(image). I. Narration du baptême de J-C. II. Explication du sens du baptême. III. Conséquences du Baptême. Actualisation du Sermon. Sermon bien écrit, accent bien mis sur Baptême, J-C, foi et salut. Un bémol:peut-être accentuer le rôle salvifique de la parole dans le sacrement, au moyen de la Foi.

+saint Zibou
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Ours Martin

Modérateur


Inscrit le: 16 Sep 2005
Messages: 289
Localisation: Paris

MessagePosté le: Jeu Fév 08, 2007 19:26    Sujet du message: Répondre en citant

Alinoubê a écrit:
Beau schéma:Exorde, lectio, explicatio, applicatio, péroraison. Thème: le baptême. Pertinente mise en situation, par comparaison(image). I. Narration du baptême de J-C. II. Explication du sens du baptême. III. Conséquences du Baptême. Actualisation du Sermon. Sermon bien écrit, accent bien mis sur Baptême, J-C, foi et salut. Un bémol:peut-être accentuer le rôle salvifique de la parole dans le sacrement, au moyen de la Foi.

+saint Zibou


Tout à fait exact, en l'occurence, cela aurait d'ailleurs représenté au mieux la pensée du Petit Catéchisme sur la question. Ne JAMAIS séparer les sacrements de la Parole (ou l'inverse). Merci en tout cas!
_________________
L'Ecriture sainte toute entière, du début jusqu'à la fin, indique et montre uniquement le Christ.
Luther.
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