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La Parole de Dieu de la Bible

 
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Auteur Message
Athanasius

Invité





MessagePosté le: Mer Jan 03, 2007 8:24    Sujet du message: La Parole de Dieu de la Bible Répondre en citant

Epître Encyclique

Dei Verbum in pagina sacra


L'Occasion de l'Encyclique

Ce petit intermède avec polakon grogon Wink , à propos du M.P.F., nous oblige à exposer au débat public notre conception de la théopneustie scripturaire. Car, comme vous avez pu le constater, Timothée et consorts abordaient ce débat, en supposant une approche rigoureusement et totalitairement littéraliste du texte sacré, tandis que Dallaeus et nous abordions le texte de façon dogmatique et christique.

Certes, les deux camps reconnaissent l'inspiration divine du texte biblique. Toutefois, on ne professe qu'une inspiration scripturaire relative à Jésus-Christ. On ne crois pas en un alcoran chrétien tombé du ciel.

La Doctrine scripturaire de la Théopneustie

En premier lieu, le texte sacré est un ramassis de 66 livres que le sacerdoce universel, ou l'Église cat-holique, a reconnu comme lieu de la révélation. C'est le lieu canonique et exceptionnel, à ce titre normatif de tout dogme(intelligence) et de toute morale(volonté):Sola scriptura.

Néanmoins, c'est l'unité de ces 66 livres qui en fait la parole de Dieu. Or, qu'est-ce qui unifie ces 66 livres, distingués des apocryphes, sur lesquels ne s'élèvent aucun doute raisonnable au sein de la chrétienté(Art.VI des 39 articles anglicans)? C'est le concept d'alliance entre Dieu et les hommes, tel que réalisé de façon exclusive et définitive en la Personne divine du Verbe incarné, Vrai Dieu et vrai homme:Jésus-Christ, Dieu et Ressuscité(Rom10/9-10, ICor12/3, Jn1/1-18, Rom12/6, Mt16/13-20, IJn2/22-23,4/1-4, 2Jn7-11, Gal1/8-9, Mc3/28-30, Icor15, ITim3/16 etc...).

Autrement dit, c'est Jésus-Christ qui est la Parole de Dieu révélée de la Bible. Le texte sacré ne fait que participer à cette révélation de Dieu en J-C, selon deux degrés littéraires distincts, le sens obvie ou littéral et le sens symbolique ou spirituel, et peut être dit, réellement, à ce titre, inspiré de Dieu.

Certes, le sens obvie ou littéral prime toujours le sens spirituel. Mais c'est quand même de leur distinction que l'on peut reconnaître le coeur de la périphérie de la révélation. Quel en est le coeur? J-C: en tant que Dieu=Trinité, en tant qu'homme=Incarnation, dans la relation de l'homme à Dieu=Création , de Dieu à l'homme, la Rédemption. La Création implique la Loi, la Rédemption, l'Évangile, l'Incarnation, l'Histoire et la Trinité, l'Être. Aussi, toute la révélation divine n'est-elle qu'en J-C et en Lui seul(Col2/8-10, Jn1/18, Rom12/6 etc...). Voilà le sens obvie et la parole de Dieu révélée de la Bible. Quelle en est la périphérie? Les historiettes allusives, les préceptes vétustes, les conseils culturels(Ac.7/22,Gn1/31, 2/4;Gn3/1, Ap20/12;Gn2/9, Prov3/11-18,11/30, Jn15/1-5, Icor11/16) etc... Car, qui osera comparer le soleil de Josué à la divinité du Christ(Jn8/24)? La Baleine de Jonas, l'Arche de Noé, la fille de Jephté, la Tour de Babel (etc...) à la Résurrection de J-C(ICor15)? Ainsi, coeur=sens obvie, périphérie=sens spirituel. Sinon, selon un schéma inerrantiste et totalitairement littéraliste, la Baleine de Jonas est aussi importante que la divinité de J-C(Ap.19/10, Icor9/9-10)...

De plus, selon ce schéma, aucune lecture chrétienne de la Bible n'est possible:l'A.T. étant l'égal du N.T., alors, ou bien vous êtes marcionite, et rejetez l'A.T., ou bien, vous le conservez et devenez arien. La divinité consubstantielle de J-C et l'unicité de Iavhé sont incompatibles(ICor1-2)! Il faut que le Saint-Esprit nous illumine et unifie ces textes en faisant primer le N.T. sur l'A.T. ,à l'aide la notion d'alliance réalisée en J-C. Sinon, la Bible devient un livre illisible(l'agneau et les sept sceaux:Ap5). Aussi, l'A.T. est démystifié:il n'est qu'un témoignage rendu au décryptement de l'identité de J-C. Par exemple, la divinité de J-C doit être celle de Iavhé, sinon J-C serait une idole etc...(Jn.8/24, Ex3/14) De sorte que le texte biblique est bel et bien inspiré, mais c'est en tant qu'évangile, dogme et morale, qu'il l'est et seulement sous l'illumination de l'Esprit Saint. Nous ne pouvons pas nous approprier ce texte avec de grands pieds plats de beaucerons, comme font certains evangelicals, pour lesquels ce texte est un code moral vengeur! Nous sommes sauvés par la Foi seule, pas par l'ignorance. Croire n'est pas savoir, certes, mais c'est connaître quand même:ce n'est pas ignorer. Le chrétien n'est ni un crétin ni un béotien!...

De tout ceci, il ressort que la seule exégèse possible est l'illumination du Saint -Esprit qui dégage l'Évangile du texte, la con-frontation de notre foi avec le sacerdoce universel et, ultimement, la contre-expertise selon l'Écriture seule! Il n'est donc pas question de s'armer, à la légère, de versets controuvés et dé-contextualisés, pour établir quelque dogme ou morale. La Bible est une bibliothèque et non un répertoire, de même que la théologie est trop sérieuse et grave pour cela. De sorte que la bonne attitude herméneutique est, celle, christique et dogmatique Idea et non pas échevelée, totalitairement littéraliste... Confused

Barthisme et Théopneustie

D'autre part, ce qui nous sépare du barthisme, c'est que nous distinguons, à partir d'indices du texte sacré, des genres littéraires et que nous faisons primer le sens obvie sur le sens symbolique. A sa différence, nous admettons une inspiration verbale, en tant que participant toujours,constamment et continuellement(Jc.1/17, Rom11/29),sous le charisme théopneustique, de la Révélation divine en J-C. La théopneustie événementielle et illuministe de Barth lui venant de son principe dialectique qui l'empêchait, sous peine de panthéisme, d'attribuer quelque réalité substantielle au créé, même participative, ce qui faussait dès le départ sa démarche. Cependant, n'étant pas engoncées dans les mêmes ornières hégéliennes que lui(cf. Son débat autour du diabolica in theologia que constituait, selon lui, toute analogia entis), nous pouvons, nous, préserver une orthodoxie ferme mais ouverte!

Evidemment, Barth avait raison de dénoncer les dérives du littéralisme obtus de certains et de recentrer la théologie sur la Personne du Christ. C'est là son grand mérite, malgré son hégélianisme larvé: hégélianisme qui est incompatible avec le réalisme ontologique de la Bible, soit dit en passant(Ex3/14, Ac17/28 ). Ainsi, nous constatons que même la métaphysique biblique a son importance en théologie et qu'on ne saurait jouer ni avec l'une ni avec l'autre sans grands périls pour l'Église. Car, la théologie est la science de l'unité divine du texte sacré, c'est elle qui permet la prédication et la liturgie. Aussi, un défaut au sein des assises de la théologie peut avoir des répercussions terribles pour la vie de l'Église de Jésus-Christ(Rom10/13-17). On ne s'auto-proclame pas théologien ni ne s'improvise exégète sans de grands dangers:gare aux apprentis-sorciers(Jc.3/1)! Aussi, Barth est-il l'Origène du XXième siècle, sans plus:des intuitions géniales mais seulement des intuitions. Il ne saurait être question de nous assimiler un tant soit peu à sa théologie. Nous conservons plutôt, vaillamment et dificilement, le chemin de crête entre fondamentalisme obtus et gnosticisme échevelé:pour la seule gloire de Dieu et pour l'orthodoxie.

Sacerdoce universel et Théopneustie


En dernier lieu, notre approche du texte sacré peut enfin s'autoriser de l'histoire de l'Église, en ses 2000 années de sagesse accumulée, selon ses fondements les plus immarcescibles:le Symbole de Nicée-Constantinople de 381 et le Canon scripturaire.

En effet, le Symbole de Nicée et la canon sont les deux volets d'une seule et même foi catholique professée par tout la chrétienté réunie(confessants, byzantins et romains). Or, ce symbole fut si sérieusement concocté qu'il fut interdit d'en composer un autre pour toujours(Dz.265,303 et 559). Il va sans dire que le canon scripturaire ne saurait plus admettre d'autre livres en son sein, même si certains doutes subsistent à ses frontières, que l'Art.VI des 39 articles anglicans gère de façon prudentiellement géniale et généreuse...

De sorte que le seul signe de reconnaissance des chrétiens se trouve être Nicée-Constantinople et la seule source de la Foi, le canon. Autant dire que le Canon est la clôture ou la structure, la forme de la Foi et le Symbole, la matière, le caneva, le résumé. Si cette perspective est vraie, alors nous pourrons estimer étayés notre méthode herméneutique et notre dogme théopneustique. En effet, le Symbole se touve être la parole de Dieu, unifiant les 66 livres du canon. Néanmoins, en tant que matière de la Foi, le symbole est toujours soumis à la forme,le canon, qui en est la norme ultime(Sola scriptura). De sorte que le canon et le symbole sont une seule parole de Dieu, forme et matière. Le Symbole n'a d'autre objet que l'exposition de l'Alliance conclue entre Dieu et les hommes, en la personne et l'oeuvre de J-C , Dieu et Ressuscité(Rom10/9-10). Aussi, est-ce depuis 2000ans que l'Église pratique l'orthodoxie que cette épître s'est attachée à décrire et à expliquer.

Conclusion

Somme toute, seule une perspective dogmatique et christique est une attitude théologique équilibrée. Il faut donc se garder des manoeuvres outrancières du fondamentalisme obtus, qui tire au lotto-estienne des péricopes ridicules, et du modernisme infâme, qui spiritualise le texte pour mieux en évacuer le nerf:le Christ!

Donné à Laval, près Sainte-Trinité, le 3 janvier 2007.

+Alain Wink
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