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Petit traité de la Sainte Cène

 
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Lecteur

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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2006 23:13    Sujet du message: Petit traité de la Sainte Cène Répondre en citant

Je viens de lire le "Petit traité de la Sainte Cène" de Jean Calvin. J'ai bien peur de n'avoir pas tout compris. Quelqu'un peut-il me dire ce qui se passe, selon la conception réformée, lorsqu'un chrétien communie ? Est-ce un acte symbolique ou bien considère-t-on que le communiant reçoit réellement le Corps et le Sang du Christ ?
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Augustinus

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MessagePosté le: Lun Jan 02, 2006 23:17    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour cher Lecteur et bienvenue Wink

J'espère que tu as aimé le traité de Calvin sur la Cène Razz
Pour répondre à ta question brièvement --d'autres expliciteront peut être davantage-- la conception calviniste du sacrement n'est pas zwinglienne (symbolisme);
le communiant, pourvu qu'il reçoive le sacrement dans la foi, reçoit véritablement ce que les éléments eucharistiques représentent: il communique à la chair et au sang du Christ, par l'opération du Saint Esprit.
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Chantez à l'Eternel, vous qui l'aimez,
Célébrez par vos louanges Sa Sainteté!
Car sa colère dure un instant,
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le soir arrivent les pleurs,
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Psaume XXX.5-6
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Augustinus

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MessagePosté le: Mar Jan 03, 2006 17:42    Sujet du message: Répondre en citant

On rencontre, dans la plupart des Eglises "évangéliques", les résidus de la pensée zwinglienne sur l'eucharistie, et qui, grosso modo, résume le sacrement à un pur et simple symbole "vide et nu" de ce qu'il signifie...
Dans une telle théologie, le Sacrement n'est, en tout et pour tout, réduit qu'à un moignon de rite, dans lequel les fidèles "communient", de coeur, --et, pour tout dire, de façon idéaliste-- dans le même souvenir de l'oeuvre du Christ et trouvent un symbole de l'unité et de l'harmonie dans laquelle ils doivent vivre.

Par exemple, dans un petit dépliant qu'un ami baptiste m'a donné, et dans lequel la foi de son Eglise était présentée, la Cène était ainsi expliquée:


La Sainte Cène est un symbole qui exprime notre amour pour Jésus et notre reconnaissance pour son sacrifice. Les baptistes considèrent le pain et le vin comme symboles de la mort de Jésus Christ pour le péché de l'homme. La communion est une expression de notre reconnaissance et de notre fidélité envers le Seigneur.

S'il est vrai que, dans notre participation à la Sainte Cène, nous avons (aussi) une occasion d'exprimer notre amour pour le Seigneur, toutefois, cela ne saurait être considéré comme le principal du sacrement.
Dans le calvinisme en tous cas, les Paroles "ceci est mon corps", considérées comme une métonymie (qui implique une proximité entre la chose signifiante et la chose signifiée) ont un aboutissement plus luthérien qu'on ne le pense parfois...

Car le croyant, par la foi, est fait participant non seulement de l'Esprit du Seigneur, mais il se nourrit aussi de sa chair vivifiante et de son sang. Dans son oeuvre maîtresse, le Réformateur de Genève en fait clairement l'assertion, bien qu'il avoue que le Mystère soit trop grand pour être étalé dans un livre avec des mots...(IV.XVII.7)
Quoiqu'il en soit, bien que seul le fidèle reçoive dans la Cène les choses signifiées par elle --et non pas avec eux les impies et autres indignes-- celle-ci n'illustre pas autre chose qu'une union, une communication, et même une incorporation au Christ (selon une variante d'Ephésiens 5.30 souvent utilisée par Calvin)

Enfin, si la Christologie calviniste, avec sa ferme distinction des deux natures en Christ, ne permet pas d'envisager une humanité du Christ jouissant de l'ubiquité divine (contrairement à ce qu'enseigne l'école luthérienne, sur la base de la communication des idiomes) la doctrine Réformée n'en est que davantage Trinitaire, puisque ce qui nous uni au Christ malgrès son élévation à la droite du Père, c'est l'Esprit Saint, dont l'opération dépasse tout l'ordre de la nature.

C'est ce que Calvin écrira à Bullinger, dans une lettre de 1562:

Bien que la chair du Christ soit au ciel, nous nous en nourissons néanmoins véritablement sur terre, parce que le Christ, par la vertue insondable et partout répandue de son Esprit, se fait tellement nôtre qu'il habite en nous sans changer de lieu...
Je ne vois nulle absurdité à dire que nous recevons véritablement et réellement la chair et le sang du Christ et qu'ainsi il nous est nourriture substantielle, pourvu qu'on convienne que Christ descend vers nous non seulement par les symboles exterieurs, mais aussi par l'opération secrète de son Esprit, afin que nous montions à Lui par la Foi"


Pour conclure, donc, le pain et le vin sont des signes, ou des symboles (comme l'écrivait Tertullien quelque part), mais Dieu, qui nous les propose et qui est Véritable, nous donne concommitament à eux ce qu'ils représentent, si bien que ce n'est pas pour rien qu'ils sont appellés corps et sang du Seigneur (ce qui est et a toujours été cru dans l'Eglise. Ignace d'Antioche, si je ne m'abuse, se plaignait déjà de ce que les hérétiques ne reconnaissaient pas dans les éléments eucharistiques, la chair et le sang du Christ). --Voir l'Institution de la religion chrétienne, IV.XVII.10)
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Lecteur

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MessagePosté le: Mar Jan 03, 2006 20:55    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour ces réponses. Le sujet est difficile. et pourtant Calvin déclare que "c'est une chose périlleuse de n'avoir nulle certitude en ce mystère dont l'intelligence est tant requise à notre salut".

Un baptiste, Ernest Kevan, écrit dans un ouvrage sur la Sainte Cène : "Je suis persuadé que le point de vue de Zwingli, que la Sainte Cène consiste en une commémoration dans la signification des éléments, est parfaitement correct". Il ajoute cependant : "mais nous nous élevons au-dessus des élément...le repas dépasse l'aspect symbolique." Il cite ensuite Spurgeon :"Nous ne mangeons pas seulement de son pain, mais symboliquement nous nous régalons de Christ...Je crois en sa présence réelle : je ne crois pas en sa présence charnelle, telle que l'enseigne Rome. Je crois dans la présence réelle pour le croyant, et cette réalité, bien plus spirituelle, n'en est pas le moins du monde particulièrement réelle."

E. Kevan continue en citant une confession de foi influencée par Zwingli : "Manger, c'est croire, et croire c'est manger". Il conclut en disant que la Sainte Cène est un moyen de grâce spéciale, non le moyen d'une grâce spéciale. "Il n'y a rien que nous recevions dans la Sainte Cène que nous ne recevons pas quand nous sommes chez nous à genoux, en train de chercher la face du Seigneur."

Est-ce que cela correspond à la vision réformée de la Sainte Cène ?
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Augustinus

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MessagePosté le: Mar Jan 03, 2006 21:40    Sujet du message: Répondre en citant

Cher Lecteur;

Certes, La Cène est une commémoration de l'oeuvre du Christ, et non pas un sacrifice, comme le disent les papistes Evil or Very Mad à moins qu'on ne veuille faire référence à Hébreux 13.15, mais ce n'est pas leur cas

Cela dit, je ne vois pas bien comment on pourrait manger réellement la chair du Christ, et ce de façon seulement symbolique... Rolling Eyes
Car ATTENTION! Spirituel ne veut pas dire symbolique, ou imaginaire Idea Exclamation

Ensuite, si la compréhension Réformée de la Cène n'est pas de nature anthropophage comme celle des papistes (nous ne mangeons pas le Christ avec les dents, mais avec la foi), cependant, comme l'a rappellé Calvin, communier n'est pas seulement croire Idea Exclamation
Car en croyant, certes, nous mangeons, mais manger ne consiste pas en la foi elle-même. Ou, pour être plus clair, la manducation n'est pas la foi, elle en provient.
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MessagePosté le: Mar Jan 03, 2006 21:42    Sujet du message: Répondre en citant

Sinon, il est bien évident que la Grâce de Dieu n'est pas déchirée et répartie dans les sacrements Wink
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Lecteur

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MessagePosté le: Mar Jan 03, 2006 23:52    Sujet du message: Répondre en citant

Le "petit traité de la Sainte Cène" est assurément bien propre à nourrir la piété des fidèles. Mais il est un point qui me pose problème, c'est que, pour combattre la croyance en la présence locale du Corps de Christ, Calvin est obligé de recourir à un matérialisme qui n'est pas moindre que celui qu'il reproche aux catholiques. Il dit en effet que le Corps du Seigneur ne peut être à la fois élevé au Ciel et contenu dans le pain. N'est-ce pas faire du Ciel, de la droite du Père où est assis Christ, un lieu physique, une extension en quelque sorte de notre monde matériel, et du Corps de gloire un corps semblable à nos corps de misère, encore soumis à leurs limites ?
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Augustinus

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MessagePosté le: Mer Jan 04, 2006 1:17    Sujet du message: Répondre en citant

Cher Lecteur,

la Gallicana (confession de La Rochelle, de 1559) dit que "quoique Jésus-Christ, en ressuscitant, ait donné l'immortalité à son corps, nous croyons toutefois qu'il ne l'a point dépouillé de la réalité propre à sa nature humaine". (Art. 15)

Le matérialisme dénoncé par Calvin consiste à chosifier Dieu dans du pain;
qu'il confesse la réalité propre à sa nature humaine est autre chose.

En outre, il me semble que Zwingli partageait la même opinion, non?

A ce propos, son successeur à Zurich, Henri Bullinger qui s'entendra avec Calvin, écrit dans la seconde confession helvétique, que:

Nous ne pensons ni ne croyons que le corps du Christ ait cessé d'être un véritabe corps suite à sa glorification, ou qu'il ait été déifié ou même divinisé au point d'avoir été dépouillé de ses propriétés corporelles et psychiques, ou qu'il ait été transformé en nature divine et soit devenu avec elle une seule substance

Confession helvétique postérieure, 11.8
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Lecteur

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MessagePosté le: Mer Jan 04, 2006 17:17    Sujet du message: Répondre en citant

Cher Timothée,

C'est bien ce que disent les professions de foi, mais, sur ce point, sont-elles pleinement en accord avec l'Ecriture ?

Paul écrit que le corps ressuscité est un corps spirituel, et Jean que ce que nous serons n'a pas encore été manifesté.

Et si l'on accepte l'idée que le Corps du Christ ressuscité est un corps matériel aux mêmes propriétés que le nôtre, ne tombe-t-on pas dans l'absurdité ?

Car il faut alors imaginer un Corps localisé quelque part dans l'univers physique. Et puisque Christ est assis à la droite de Dieu, il faudrait aussi, comme les mormons et les témoins de Jéhovah, imaginer un Dieu habitant l'une ou l'autre des planètes !
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Augustinus

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MessagePosté le: Jeu Jan 05, 2006 1:08    Sujet du message: Répondre en citant

Cher Lecteur,


Je vois que votre question ne touche pas seulement la doctrine Eucharistique, mais Christologique.
L'Ecriture, sur laquelle est fondée la doctrine Réformée, dit expressement que le Christ, en son humanité, a quitté ce monde et a été élevé au ciel (Actes 1.11).
Il est bien évident que le Seigneur ne vit pas sur une planète dans cette galaxie ou en une autre (!) et je ne me souviens pas avoir lu une telle chose dans les Livres Symboliques de nos Eglises.

Au contraire, Calvin laisse cette question de lieu à sa place, en se bornant juste, dans la fidélité à l'Ecriture, de rappeller que "Quand il est porté haut en l'air, et puis, mettant une nuée entre lui et ses disciples, montre qu'il ne faut plus le chercher sur terre: nous concluons surement qu'il a son domicile au ciel. (Inst.IV.XVII.27)

Le Seigneur, dont l'humanité est véritable, a donc quitté ce monde (Matthieu 26.11, Jean 14.12, 28; 16.7, 28...) pour être reçu au Ciel jusqu'au dernier jour (Actes 3.21).
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Calvinius

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MessagePosté le: Jeu Jan 05, 2006 12:54    Sujet du message: Répondre en citant

Débat intéressant !
Timothée a bien exprimé le point de vue réformé qui se citue entre la position de Zwingli et celle d'un Luther. Le sacrement est le signe visible d'une grâce invisible. Il est donc moyen de grâce. Le moyen d'une grâce spéciale, réçue dans et par la foi.
La question de la présence réelle ou plus exactement matérielle me semble spéculative. Car que savons-nous de la façon dont le ciel communique avec la "terre", le céleste avec le terrestre, l'infini avec le fini.
Calvin parle d'une présence réelle. Une présence spéciale du Christ au moment de l'eucharistie. Présence spirituelle. Il y a quelque chose qui se passe, qui n'est pas simplement d'ordre intellectuel - ce que je peux comprendre lorsque je participe à la Cène.
Le pain et le vin restent du pain et du vin. Ils ne sont, matériellement, rien d'autre. Il n'empêche que c'est à travers ces éléments, par leur menducation, qu'une grâce spéciale nous est communiquée, avec la Parole qui accompagne le sacrement, parole audible, conjointe à la visible.
La position de Calvin est trop respectueuse du mystère divin - le fini n'est pas capable de l'infini - pour aller au-delà de ce qu'enseigne l'Ecriture à ce sujet.
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" Il n'est pas de domaine de la vie des hommes dont le Christ ne puisse dire : "c'est à moi"" (Abraham Kuyper)
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Athanasius

Invité





MessagePosté le: Jeu Jan 05, 2006 13:53    Sujet du message: Satisfaction! Répondre en citant

Heureux et soulagé de vous retrouver sur le forum, très cher Vincent:je commençais à m'inquiéter! Crying or Very sad Crying or Very sad Crying or Very sad Avez-vous reçu ma dromacarte pour la nouvelle année? Wink Cool

Frère Rioux!
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Lecteur

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MessagePosté le: Jeu Jan 05, 2006 20:27    Sujet du message: Répondre en citant

Merci à Timothée et à Vincent pour leurs réponses.
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