Semper Reformanda

[Didier]

Cher Vincent, comment vois-tu l'évolution de la situation ? Faut-il subdiviser à l'infini les sept mille dont les genoux ne fléchissent pas devant Baal ? Jusqu'à se retrouver 10 ? (Pas moins, sinon le feu du ciel va s'abattre... )

Pour le moment, je me dis que l'ERF, c'est mieux que l'Eglise romaine et les charismatiques (pour des raisons différentes). Je ne connais pas beaucoup les Réformés séparés de l'ERF, mais est-ce que ça vaut la peine de se retrouver en groupuscules non crédibles, pour la pureté de la doctrine ? Doctrine admirable et vénérable que je crois en partie dépassée, malheureusement.

Notre société ne croit plus en la vérité et perd le sens de la cohérence. Même les Romains sont "pluralistes", et profondément. Leurs théologiens disent tous respecter leur magistère, mais c'est une formule aussi creuse que le respect de la Bible par un libéral. La grande majorité des Romains français que je connais sont favorables à l'accueil à la messe du frère séparé réformé. Je suis obligé de revendiquer ma formation de mathématicien pour avouer que je trouve logique la position de la Curie (horreur !). Ils ne comprennent pas que je me refuserais de mon côté à communier avec eux dans une messe, le cas échéant.

A supposer une Eglise réformée avec une doctrine calviniste rénovée satisfaisante, son travail n'intéresserait pas et son succès mondain marquerait la dilution et l'abandon de ses résultats doctrinaux. Bref, la brebis que je suis se sent un peu perdue... J'ai bien peur que nous soyons à la veille de la Grande Apostasie de la Fin.

Fraternellement

[Calvinius]

[Augustinus]

Je m'oppose,moi aussi,au ministère pastoral féminin;
c'est un très grand scandale,et une horrible moquerie!!!
Je ne sais pas si l'on pourra un jour retourner la situation et revenir à l'orthodoxie sur ce point,mais je le souhaite...

Fraternellement,

Timothée Rapak

[Augustinus]

D'ailleurs, il convient de dire que les Eglises qui admettent l'épiscopat féminin ne sont plus des Eglises Réformées, mais plutot des Eglises Déformées, qui perdent leur statut de protestantes, parce qu'elles méprisent la seule Autorité Religieuse qu'est l'Ecriture, pour se soumettre, non plus certes au Majistère de Rome, mais à celui du monde!

[Augustinus]

Euh, pardon;
pas Majistère, mais Magistère, biensûr ...

Tim

[Augustinus]

Ce n'est d'ailleurs aucunement une caricature ou une erreur de dire que l'épiscopat féminin est une corruption, et un signe de déchéance imminente, des Eglises qui l'admettent.
Car la Réforme se définit comme étant une affirmation de la seule Autorité de l'Ecriture, envers et contre les altérations que lui font subir les décrets des créatures (hommes ou anges), même si ces créatures se disent être au service de Dieu (Gallicana ;art 5).

Or l'Ecriture INTERDIT aux femmes d'être pasteur (1Co 14.34-37; 1Tim 2.11-15).
Si une Eglise admettait l'épiscopat féminin parce que le Siège romain l'aurait ainsi décidé ou admis, on ne dirait pas que cette Eglise est Réformée!
Quand une Eglise admet cet épiscopat parce que le monde l'a ainsi décidé et cautionné, nous ne sommes pas davantage en présence d'une Eglise protestante, mais en face d'une Eglise d'un nouveau type, une Eglise révolutionnaire , dont l'esprit est étrangé et opposé à celui de la Réforme protestante.
On peut donc dire que ces Eglises se sont émancipées du Siège Romain, mais oua pour n'être soumises qu'au Siège celeste et divin du Christ:
plutot, pour l'être au Siège Mondain e Malsain du Malin!

Conscienttes de ce fait, de cette Vérité implacable et absolue, les Eglises qui admettent et cautionnent l'innovation ici dénoncée, tentent de légitimer leur erreur, en apportant des fausses réponses et des faux arguments sur l'affaire.
Ainsi, outre les calomnie injurieuses et indignes de réponses (Paul aurait été mysogine, etc;), nous entendons que l'Apôtre aurait condamné l'E.F. pour des raisons culturelles, que toute cette affaire ne serait qu'un méprisable adiaphore aujourd'hui, ou encore, que les deux passages invoqués contre l'E.F. ne seraient pas assez puissants ou valables pour maintenir cet interdit...
Autant d'arguments, pour ne pas dire d'arguties irrecevables!!!

On se trope en effet, quand on prétend, tout à fait gratuitemnet d'ailleurs, que les interdits néotestamentaires concernant la question, ne reposent que sur des considérations culturelles antiques (et donc dépassées);
car Paul n'invoque AUCUNE raison qui ne s'applique à nos temps comme aux siens, à notre milieux comme au siens, bref, à notre humanité comme à la sienne (1Tim 2.13-14)!!!

D'autre part, une affaire résultant de notre place à tenir en tant qu'enfants de Dieu (1pier 3.1-16) et qui se présente comme étant un "ordre du Seigneur" (1Co 14.37) ne saurait être appellé ADIAPHORE (chose indifférente au salut).

Enfin, la moquerie sur la nature prétendue rachitique de bnotre florilège n'est qu'un vain argument;
car si un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort, nous disons pareillement qu'un petit florilège a plus de force qu'un florilège de néant e inexistant!
De toutes façons, ces deux passages seront toujours suffisants, à nos yeux, pour maintenir notre jugement sur la question (Deut 19.15).

Timothée Rapak